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jeudi, 29 mai 2014

Propositions pour une nouvelle Union européenne

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Propositions pour une nouvelle Union européenne

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

La position exprimée ici est  différente de celle des anti-européistes (style FN ou UPR) ou de celle des fédéralistes qui sont trop entachées d’idéologie. On connaît les  énormes inconvénients de l’UE : bureaucratie, Commission qui outrepasse ses droits, ”machin” constitutionnel illisible, déficit de démocratie, usine à gaz institutionnelle, impuissance à défendre l’intérêt des peuples, etc. 

Pourtant l’UE a procuré nombre d’avantages dont ne parle jamais parce qu’ils sont intégrés dans le quotidien, notamment l’accroissement des échanges intereuropéens et la régulation bancaire. Affirmer, comme le fait le FN, que la ”crise” débutée en 2008 a été provoquée par la politique de l’UE, n’est pas sérieux. Elle a eu comme cause principale le système financier américain spéculatif, virtuel et dérégulé. Sans oublier l’endettement irresponsable de certains États.

Sortir de l’euro pour la France ? Pas très malin…D’abord, cela prendrait beaucoup de temps et pourrait provoquer un choc international de récession  incontrôlable.  Les USA et la Chine seraient d’ailleurs ravis d’un retour aux monnaies nationales en Europe, afin de rétablir le dollar et d’établir le yuan comme seules monnaies de transaction planétaire.

 L’euro est trop cher et nuit aux exportations ? Pas si simple…. La France est déficitaire dans ses exportations/ importations même vis-à-vis des  pays de la zone euro, qui sont largement majoritaires dans nos échanges extérieurs ! Et les pays de l’Eurozone (pas seulement l’Allemagne !) sont excédentaires dans leur balance commerciale avec le reste du monde. Donc le problème n’est pas l’euro surévalué – ne rejetons pas toujours la responsabilité sur les autres – mais la politique économique de la France, anti-compétitive : fiscalisme écrasant, découragement des investisseurs, charges sociales excessives, rigidité du marché du travail, marges des entreprises trop faibles pour assurer R&D et innovation, etc. Bref, le socialisme, générateur de chômage et de paupérisation, pratiqué par la droite comme par la gauche, est responsable du déclassement économique français, et non pas l’euro ou l’ ” austérité ” imposée par Bruxelles, comme le rabâchent les perroquets incompétents.

D’autre part, une sortie de l’euro et un retour aux monnaies nationales, en l’occurrence au franc, outre que le processus serait très difficile techniquement, auraient quatre inconvénients majeurs : 1) Baisse par dévalorisation, de 15% à 40% des retraites et des sommes épargnées placées en banque, pour tout le monde. 2) Doublement ou triplement des intérêts de la dette nationale et augmentation du principal d’au moins 10%, libellé en ”néofranc”. 3) Coût très important pour les PME du retour au Franc, administratif et comptable d’abord, en frais de change ensuite. 4) Explosion de l’inflation.  

L’euro, en effet, garantit un faible niveau d’inflation et la stabilité des revenus d’épargne. Inconvénient : une monnaie unique pour des pays économiquement très différents, l’euro étant en fait l’”euro-mark”. En réalité, il ne fallait pas y entrer comme on l’a fait, pour des raisons politiques, mais il est très difficile d’en sortir, comme un chien dans le terrier d’une taupe. Alors que faire, pour changer de fond en comble l’UE, sans jeter le bébé avec l’eau du bain ?     

J’ai longtemps cru qu’une Europe fédérale était possible, sur le modèle américain des États Unis d’Europe, voire sur la destruction des nations au profit des régions. Il faut savoir renoncer aux utopies en fonction de l’expérience. L’Europe historique n’a rien à voir avec la construction des USA. Voici (1) quelles pourraient être les bases d’une nouvelle Europe des Nations, beaucoup plus souple, pragmatique et concentrée sur l’essentiel que l’usine à gaz de l’actuelle UE, qui ne sait pas où elle va : 

1) Suppression du Parlement européen, instance inutile, simulacre de démocratie.

 2) L’Union européenne est dirigée par le Conseil de Gouvernement de l’Union qui comprend les chefs d’État et/ ou de gouvernement démocratiquement élus, qui décide à la majorité des 2/3. Il nomme les membres de la Commission européenne qui ne peut plus imposer aucune ”directive” de son initiative ni décider quoi que ce soit et se contente d’appliquer ses décisions.

3) Les compétences du CGU sont strictement limitées aux domaines suivants : a) la concurrence intérieure et le marché intérieur ; b) le commerce extérieur ; c) l’agriculture et la pêche ; d) l’industrie, les transports et les infrastructures ; e) la politique énergétique et l’environnement ; f) la politique fiscale et sociale ;  g) la recherche, l’économie numérique et la coopération universitaire ; h) la politique monétaire des États ayant choisi l’euro et la réglementation bancaire. La politique étrangère, la politique d’immigration, les normes judiciaires et pénales, les questions ”sociétales” ne relèvent que des États.

4) Les décisions du CGU ne sont applicables dans les pays membres (transposables dans leurs lois et règlements) qu’après une approbation par chaque Parlement national. Les Parlements nationaux prévalent en tout domaine.

5) Suppression de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) et de la Cour européenne des Droits de l’homme (CEDH), ainsi que des postes de Président de l’UE et de délégué aux Affaires étrangères. 

6) Tout État peut sortir des accords de Schengen et rétablir les contrôles de personnes aux frontières et les règles d’admission, y compris pour les personnes provenant de l’UE. De même, chaque État est totalement libre de définir ses règles d’acquisition de la nationalité et de régime social pour les étrangers.

7) La Banque centrale européenne (BCE) n’est plus indépendante. Elle applique la politique monétaire vis à vis de l’ euro définie par le CGU, limité aux États membres de l’Eurogroupe.

8) L’élaboration d’une politique étrangère commune comme d’une politique de défense indépendante s’étant révélée, par expérience, impossible, il est créé entre les États qui le veulent une Communauté européenne de Défense (CED) totalement indépendante de l’OTAN ; elle est dotée de moyens militaires classiques, à l’exclusion de la dissuasion nucléaire.  

9) Vote unanime du CGU et de tous les Parlements nationaux pour l’adhésion d’un nouveau membre.

Dans cette perspective, quels seraient les objectifs principaux d’une nouvelle UE, d’une Europe des Nations ?

1) Assurer l’existence  d’un marché intérieur de libre-échange de biens, de services et de capitaux – mais pas obligatoirement de travailleurs, sauf accords libres interétatiques – dans l’espace de la nouvelle UE.

2) Instituer une préférence économique européenne (”espace économique européen”), avec protectionnisme et contingentements aux frontières communes et obligation de réserver 60% des marchés publics aux entreprises européennes. (2) 

3) Laisser libres les États souverains de négocier entre eux tous les autres modes de coopération et d’initiatives.

 4) Développer une vision de l’Union européenne découplée de Washington (sans hostilité) mais cherchant une alliance privilégiée avec la Russie et se préservant de toute immigration extérieure invasive. 

Ces propositions s’inscrivent dans une vision souple et pragmatique de l’Europe des Nations, très éloignée du système illisible de l’UE actuelle qui est l’otage de l’eurocratie, c’est-à-dire d’une oligarchie transnationale, composée de réseaux politiciens, médiatiques et technocratiques alliés. L’idée d’une Europe fédérale avec une trentaine d’États et autant de langues (3) appartient au domaine de l’utopie, comme le fut l’Union soviétique. L’idée européenne possède une portée historique exceptionnelle (4), mais elle été mal initiée et pervertie, comme une potion qui rend malade et ne guérit pas. Voilà pourquoi, il faut tout reprendre à zéro, sans démagogie, avec patience et détermination. 

Notes:

(1)  Cf. Mon Programme. Éd. du Lore.

(2) Comme cela a cours aux USA, en Chine, au Japon, etc.

(3) Sauf le basic English comme idiome commun

(4) Cf. mon ancien essai Nouveau discours à la Nation européenne, réédité.

lundi, 26 mai 2014

"L’Archéofuturisme" de Guillaume Faye

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Pour répondre à la convergence des catastrophes, lisez "L’Archéofuturisme" de Guillaume Faye

« Un livre-choc, un coup de fouet
pour l’esprit critique,
un manifeste qui fera date
et qu’il faut lire d’urgence,
où l’auteur formule des visées inscrites
dans le droit fil de son seul vrai maître :
Friedrich Nietzsche »

L’essayiste Guillaume Faye est revenu  au combat des idées avec de nouvelles munitions idéologiques, de nouveaux concepts que certains jugeront révolutionnaires ou subversifs. En des temps où les enjeux et les dangers se précisent, il prône une pensée « dure ».

Quel est son objectif ?

Celui d’ouvrir des pistes inimaginables et impensables il y a quelques années… Sa thèse centrale est que le monde actuel se dirige vers une « convergence des catastrophes », un séisme de civilisation, et que la loi du monde de l’après-chaos – qui commence déjà à poindre – sera l’Archéofuturisme, un mélange détonant de techno-science et de retour aux valeurs ancestrales.

Fidèle à sa réputation sulfureuse, Guillaume Faye propose une réflexion radicale et provocatrice

Il offre les armes de la rébellion, de la libération et de la renaissance… Un livre politiquement incorrect ? Plus encore idéologiquement dissident, voire séditieux, face aux dogmes et à l’échec global de la « modernité ». Il propose des voies idéologiques inédites, comme la notion de « constructivisme vitaliste », propres à rassembler toutes les composantes d’une famille d’esprit et d’une  sphère politique, en France et en Europe.

Un livre où il est exposé que nos racines ont de l’avenir si nous savons les métamorphoser et les projeter dans le futur. D’ores et déjà, la nouvelle notion d’archéofuturisme fait partie de l’arsenal d’un courant de pensée inédit.

L’Archéofuturismede Guillaume Faye, éditions de L’Æncre, collection « Politiquement incorrect », dirigée par Philippe Randa, 266 pages, 31 euros

BON DE COMMANDE

à renvoyer à : Francephi diffusion - Boite 37 - 16 bis rue d’Odessa - 75014 Paris - Tél. 09 52 95 13 34 - Fax. 09 57 95 13 34 – Mél. diffusion@francephi.com

Commande par internet (paiement 100 % sécurisé par paypal ou carte bancaire) sur notre site www.francephi.com

Je souhaite commander :

… ex de L’Archéofuturisme (31 euros)

Autres livres de Guillaume Faye :

… ex de Avant-Guerre. Chronique d’un cataclysme annoncé (31 euros)

… ex de Pourquoi nous combattons (31 euros)

jeudi, 22 mai 2014

Ukraine : provocations américaines à la guerre?

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Ukraine : provocations américaines à la guerre?

Dans l’affaire ukrainienne, la ”politique d’escalade” n’est pas tant celle de Moscou que celle de la junte au pouvoir à Kiev, qui multiplie les provocations et les maladresses parce qu’elle y est encouragée par les Etats-Unis, le ”protecteur” qui joue une carte belliciste. Bien sûr, les Russes ne sont pas des petits saints. Il faudrait être naïf pour croire qu’ils ne sont pas présents derrière les sécessionnistes russophones de Crimée et de l’est de l’Ukraine. Mais enfin, les premiers à chercher l’affrontement, à attiser une guerre civile en Ukraine, ce sont, très habilement, certains groupes de pression américains. Pourquoi ?  

 La racine de la crise ukrainienne réside dans un ensemble de provocations occidentales (Bruxelles, Otan et USA) déjà à l’œuvre depuis plusieurs années. Le but est de contrecarrer le retour de puissance de la Russie depuis qu’elle est dirigée par Vladimir Poutine, de recréer une situation de guerre froide et d’empêcher à tout prix la Russie – devenue premier exportateur pétrogazier – de s’imposer comme un grand acteur économique. (Voir autres articles précédents de ce blog sur cette question)

Les USA sont un pays complexe, au pouvoir éclaté.  En ce moment, ce n’est pas la Maison Blanche qui est à la manœuvre, avec à sa tête le faible et indécis Barack Obama qui n’a jamais été russophobe, c’est un lobby  qui regroupe le Pentagone, la CIA et une partie du complexe militaro-industriel. Ce lobby est piloté par deux personnages clé : le vice-président Joe Biden et le sénateur McCain. Ils cherchent à la fois à attiser une guerre civile en Ukraine, et à forcer la Russie à intervenir militairement. Afin de créer l’affrontement avec cette dernière, la pousser à l’erreur, pour l’isoler et la diaboliser sur le plan international.

Les séparatistes ukrainiens du bassin du Don ont réalisé leurs référendums sans l’aval de Vladimir Poutine. Les apprentis sorciers excités du gouvernement de Kiev d’Arseni Iatseniouk n’ont rien trouvé de mieux comme gaffe monumentale que d’envoyer des unités militaires régulières : échec total, les soldats ont fraternisé avec la population.  Voyant cela, le ”président” autoproclamé O. Tourtchinov a fait dissoudre les régiments impliqués et envoyé la ”garde nationale”, c’est-à-dire des milices composés d’activistes des mouvements Svoboda et Secteur Droit. Le but était évidemment de provoquer une guerre civile. À Marioupol, les milices ont tiré dans la foule des prorusses ; à Odessa, elles ont incendié un bâtiment. Au total, plus de soixante morts.

 Bien entendu, les groupes indépendantistes de l’est, prorusses, ne sont pas des anges vertueux, loin de là, mais ils sont moins encouragés par Moscou que le gouvernement de Kiev ne l’est par Washington. Car derrière la stratégie d’affrontement, il y a le soutien aveugle apporté par le vice-président américain Joe Biden, qui attise les braises. Il y a aussi les mercenaires de la société de sécurité Academi (ex-Blackwater), dépendant de la CIA, envoyés spécialement à Kiev. Cela fait bonne mesure avec les militaires russes camouflés qui seraient derrière les indépendantistes de l’est. Sans oublier le sénateur McCain,  indécrottable belliciste, qui excite les irresponsables de Kiev. 

D’autre part, l’insistance de Washington pour durcir les sanctions économiques contre la Russie ne gêne nullement l’économie américaine, bien au contraire ; cela ne pénalise que l’Europe et la Russie, ce qui est une aubaine pour l’ ”allié” d’outre-Atlantique (1). Mentionnons aussi l’incroyable ingérence américaine dans les relations franco-russes pour faire annuler le contrat de vente de 1,2 milliards d’euros des bâtiments Vladivostok et Sébastopol destinés à la marine russe. Il s’agit de briser dans l’œuf  toute coopération militaire entre l’Europe – en premier lieu la France – et la Russie, cauchemar pour le Pentagone et le complexe militaro-industriel US.

En effet, Washington prend prétexte de cette crise pour cibler l’industrie militaire russe, un des rares secteurs très performants du pays, qui gêne beaucoup les Américains. « Nous allons accroître la pression sur les proches de Vladimir Poutine, les sociétés qu’ils dirigent et l’industrie de la défense », a avoué un des conseillers à la sécurité de la Maison Blanche. L’objectif logique des Américains, à la fois économique et stratégique global,  est de casser toute coopération militaro-industrielle entre la France et la Russie, d’étrangler l’industrie de défense russe et de conserver leur monopole d’exportation des armements vers les pays de l’Otan.  De leur point de vue, ils ont raison. D’autant plus que le Pentagone s’inquiète de la relance du budget de défense russe par l’administration Poutine : cela contrecarre les espoirs  des années 90 (sous la présidence de M. Eltsine, après l’implosion molle de l’URSS) de voir la Russie devenir un nain militaire.

 

Dans le courrier des lecteurs de Valeurs actuelles (8–14 mai 2014), Xavier Lacroix  écrit : « Les Américains ont, stratégiquement parlant, tout intérêt à plonger l’Ukraine dans un conflit civil de moyenne intensité pour en imputer la responsabilité à la Russie tout en l’empêchant d’y intervenir. Il est certain que la Russie voit d’un œil favorable ces villes qui se rebellent contre l’autorité de Kiev, mais il est faux d’affirmer que la Russie soutient une stratégie d’escalade. Je ne suis pas là dans un antiaméricanisme primaire ou dans une idolâtrie poutinienne candide. » Bonne analyse. 

Comme toujours, les USA jouent avec le feu. Mauvais joueurs de poker, comme ils l’ont montré en Afghanistan, en Irak, en Lybie, en Somalie, en Syrie ou ailleurs, leur interventionnisme ne débouche que sur des échecs. Leur politique étrangère, belliciste, impérialiste, naïve provoque guerres et déstabilisations. Mais, avec cynisme, elle est au moins fondamentalement nationaliste. (2) L’intérêt de la France et de l’Europe est, sur le dossier ukrainien, de se découpler des USA et de résoudre le problème entre nous, avec les Russes. Cette question ne regarde pas les Américains.   

La russophobie américaine est complètement contraire aux intérêts européens. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises dans d’autres écrits, l’idéal serait que la France, conjointement avec l’Allemagne, renoue avec une politique gaullienne : dégagement de l’Otan et axe Paris-Berlin-Moscou. On en est loin, très loin, dans cette Europe d’où toute grande politique est absente, où les petits politiciens règnent en maîtres, où la politique étrangère se résume aux Droit-de-l’hommisme et à l’obéissance à l’Otan, filiale du Pentagone, où les frontières ouvertes ne laissent pas seulement passer les productions du monde entier mais un déversement migratoire invasif, où le simulacre de démocratie – c’est-à-dire l’oligarchie – a étouffé la voix des peuples.

Si l’Amérique est un mauvais joueur de poker, au moins c’est un joueur acharné qui veut gagner. L’Europe donne l’impression non seulement de ne pas connaître les règles du jeu et de s’en remettre aux autres, mais, pis encore, de vouloir perdre.

 

1) Les échanges russo-américains ne représentent que 1% du commerce extérieur des USA, 40 milliards de dollars, contre 460 milliards pour l’UE. 18 pays européens dépendent à plus de 50% du gaz russe. Les Américains (cf. autre article de ce blog) pensent aussi à l’exportation de leur gaz de schiste en Europe…

2) Peu d’analystes (sauf américains) l’ont compris : les politiques étrangère, mais aussi économique des USA sont beaucoup plus nationalistes et impérialistes que celles de la Russie. On ne peut pas le reprocher à Washington, simplement il faut en tirer les conséquences.

jeudi, 24 avril 2014

Vraie cause de la crise ukrainienne : la guerre économique

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Vraie cause de la crise ukrainienne : la guerre économique

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Les sanctions économiques stupides contre la Russie prises par les USA et l’Union européenne sont une énorme erreur qui va d’abord nuire à l’Europe et surtout… à la France. Elles sont un moyen pour Washington de casser le lien économique euro-russe en construction. Voilà les vraies raisons, économiques, de la crise ukrainienne, provoquée par l’Occident (USA et EU soumise) à son bénéfice.  

Les sanctions anti-russes (complètement contraires au droit international, par ailleurs) nuisent d’abord à l’économie russe, qui souffre de son manque de diversification et de sa trop grande dépendance du secteur énergétique pétrogazier, en favorisant une fuite des capitaux russes. La Banque centrale russe a déjà enregistré 50 milliards de dollars d’actifs désertant Moscou. (1)

 Les États-Unis poussent à l’accord de libre-échange avec l’UE, accord inégal qui les favorisera grandement, et que la Commission européenne n’ose pas contrecarrer. Leur but est d’éviter à tout prix  une zone de libre échange euro-russe incluant l’Ukraine, et la naissance d’un espace économique continental euro-russe qui pourrait marginaliser et affaiblir la position économique dominante américaine.

L’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine, concocté par la Commission européenne sans mandat clair, fut la provocation  qui déclencha la crise actuelle (voir autres articles de ce blog). Cet accord était économiquement irréalisable, invivable, l’Ukraine n’étant même pas au niveau économique d’un pays émergent. Il violait des conventions passées entre la Russie et l’Ukraine. La crise fut déclenchée lorsque, sous pression du Kremlin, l’ancien pouvoir de Kiev revint en arrière et renonça à l’accord proposé par Bruxelles. Le nouveau pouvoir ukrainien russophobe par idéologie (illégitime au regard du droit international puisque issu d’un coup d’État) entend reprendre cet accord absurde avec l’UE. Les mesures russes de rétorsion contre l’Ukraine (fin du tarif gazier préférentiel et facturations rétroactives) semblent peut-être dures mais elles sont conformes à toutes les pratiques commerciales internationales, par exemple celles qui ont toujours été pratiquées par l’Opep – Organisation des pays exportateurs de pétrole.

Petit rappel historique : début 2012, une zone de libre échange euro-russe avait été programmée par Paris et Moscou, avec l’accord du gouvernement Sarkozy et du Kremlin, incluant l’Ukraine et la Communauté des États indépendants (CEI). Berlin était d’accord, vu que l’Allemagne est dépendante du gaz russe et investit énormément en Russie. Mais Washington et Londres étaient très inquiets, vieux réflexe géopolitique anglo-saxon. D’autant plus que la France avait passé des accords d’exportation de navires militaires de type BPC Mistral avec la marine russe, ce qui constitue pour l’Otan une entorse aux règles implicites, une ligne rouge à ne pas franchir.

La Russie était d’accord pour entrer dans l’Organisation mondiale du commerce en échange d’un partenariat privilégié avec l’UE.  Cet objectif est inacceptable pour Washington : en effet, les Américains exigent la signature de l’accord (inégal) de libre échange avec l’UE qui favorise tous leurs intérêts.

En décembre 2012, Manuel Barroso, président de la Commission européenne,  a rejeté la proposition de M. Poutine d’une zone de libre-échange euro-russe incluant l’Ukraine ; puis, il a proposé  à l’Ukraine de s’associer à l’UE pour une future adhésion, solution qu’il savait impossible. Mais Manuel Barroso, outrepassant ses fonctions et violant juridiquement son mandat, est-il un simple agent de Washington ? N’aurait-t-il pas volontairement provoqué la crise, afin de briser dans l’œuf une union économique euro-russe ?  

Les intérêts économiques européens en Russie  dépassent de très loin ceux des USA, ce qui dérange ces derniers. La moitié des investissements en Russie sont européens. Même proportion pour les exportations russes.

Les sanctions contre Moscou, décidées en fait à Washington et à Bruxelles – l’UE jouant le rôle peu reluisant de filiale des USA –  vont d’abord nuire aux investissements européens et français en Russie et à leurs exportations industrielles et de services. Les sanctions anti-russes risquent de mettre en péril non seulement les importations vitales de gaz russe mais de nombreuses participations françaises dans l’économie russe : industries ferroviaire, automobile, pharmaceutique, travaux publics, luxe, viticulture, aéronautique, agro-alimentaire, grande distribution, défense. Au moment même où la France a un besoin vital d’exporter pour rééquilibrer sa balance des paiements déficitaire et créer des emplois.

Le gouvernement socialiste français, dont la diplomatie est dirigée par l’atlantiste Laurent Fabius (qui n’a pas de doctrine précise à part la vacuité des ”Droits de l’homme”) a enterré la position gaullienne et indépendante de la France. Il s’est aligné, contre les intérêts de la France et de l’Europe (la vraie, pas celle de l’UE) sur la position de Washington. En réalité, Washington et l’UE ont instrumentalisé l’Ukraine au seul bénéfice des intérêts économiques américains.

Il existe un autre aspect fondamental : tout se passe, par ces sanctions économiques anti russes,  comme si Washington voulait créer une crise des approvisionnements gaziers russe en Europe, afin d’y substituer les exportations américaines de gaz de schiste liquéfié, nouvelle source d’énergie extrêmement juteuse pour l’économie américaine. 

 D’un point de vue géostratégique, l’axe Paris-Berlin-Moscou est le cauchemar  des milieux atlantistes, ainsi que son corollaire, un espace économique de complémentarité mutuelle ”eurosibérien”, ainsi qu’une coopération militaro-industrielle franco-russe. Le président russe a eu le tort pour Washington de vouloir esquisser cette politique.

C’est pourquoi la crise ukrainienne – latente depuis longtemps – a été instrumentalisée, entretenue, amplifiée par les réseaux washingtoniens (2) pour tuer dans l’œuf un grand partenariat économique et stratégique euro-russe. Pour découpler l’Europe de la Fédération de Russie.

N’en voulons pas aux USA et ne sombrons pas dans l’anti-américanisme dogmatique. Ils jouent leur carte dans le poker mondial. Seuls responsables : les Européens, qui sont trop mous, faibles, pusillanimes pour défendre leurs intérêts, qui laissent la Commission européenne  décider – illégalement – à leur place.  De Gaulle doit se retourner dans sa tombe.

Mais il n’est pas évident que cette stratégie de la tension avec la Russie et que cette réactivation de la guerre froide soient dans l’intérêt des USA eux-mêmes.  Car cette russophobie – qui prend prétexte du prétendu ”impérialisme” de M. Poutine (3), cette désignation implicite de la Russie comme ennemi principal ne sont pas intelligentes à long terme pour les Etats-Unis. Pour eux, le principal défi au XXIe siècle est la Chine, sur les plans économique, géopolitique et stratégique globaux. Pékin se frotte les mains de cette crise, en spectateur amusé.

Dans l’idéal, il reviendrait à la France et à l’Allemagne (négligeant le Royaume–Uni aligné sur les USA et la Pologne aveuglée par une russophobie émotionnelle et contre-productive) de négocier, seules, avec Moscou, un compromis sur la crise ukrainienne. En passant par dessus la technocratie bruxelloise qui usurpe la diplomatie européenne et qui, comme toujours, marque des buts contre le camp européen. On peut toujours rêver.   

Notes:

1. AFP, 15/04/2014

2. Barack Obama, qui est un président faible de caractère et indécis, ne voulait plus impliquer son pays dans les affaires européennes et russes, préférant se tourner vers l’Asie. Ce qui était réaliste. Mais il a dû s’incliner devant les lobbies qui ont toujours  dirigé la politique étrangère américaine, souvent plus pour le pire que pour le meilleur.

3. ”Impérialisme” minuscule face aux interventions armées des USA et de l’Otan (mais toujours pour la bonne cause) depuis la fin de l’URSS.

jeudi, 03 avril 2014

Réforme pénale : le bal des voyous

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Réforme pénale: le bal des voyous

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Comme dans Tintin en Amérique, où le Syndicat des gangsters de Chicago régnait en maître sur une police impuissante et une justice complice, la ”réforme pénale” concoctée par Mme Taubira et ses amis du Syndicat de la Magistrature et qui sera votée à la mi-avril, va ouvrir un boulevard à la criminalité. En dépit des avertissements de socialistes de bon sens (comme André Vallini, sénateur de l’Isère) ou des syndicats de police, la réforme prévoit la suppression des peines planchers et l’instauration d’une « contrainte pénale », gadget juridique qui permet d’exonérer de prison tout délinquant redevable d’une peine inférieure ou égale à cinq ans. Autrement dit, 90% des crimes et délits commis en France ne seront plus automatiquement susceptibles d’emprisonnement. On imagine les conséquences, surtout lorsqu’on sait qu’une grande partie des peines prononcées ne  sont plus aujourd’hui suivies d’effets,  faute de moyens et de volonté.    

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, opposé à cette législation délirante, a perdu son combat contre Mme Taubira, l’avocate des délinquants. Grande gueule mais petits bras, il ne fait pas le poids. Au moment où la délinquance explose dans notre pays, cette loi, unique au monde,  frappe de stupeur les criminologues de tous les pays. Les dispositions de ce texte qui prétendent compenser ce laxisme par les ”révocations de sursis”, les ”mises à l’épreuve” et les ”libérations sous contraintes”  (jargon de cabinet ministériel) ne sont que des pets de nonne. Sans compter un renforcement des pouvoirs du juge de l’application des peines, dont le tropisme est de libérer les délinquants, l’affaiblissement des contrôles de police, l’alourdissement juridique des procédures d’enquête, etc.  

Pour les délinquants et apprentis délinquants, le message est reçu cinq sur cinq : ”la France, qui ne construit plus de prisons, dont les juges sont ”humanistes”, qui s’ouvre à toutes les immigrations sans contrôle, dont la police est juridiquement paralysée, dont tous les budgets sont plombés, qui n’incarcère plus au dessous de 5 ans de Code pénal, cette France est, pour nous, un territoire de chasse. ” Lorsque cette loi de réforme pénale entrera dans les faits, la criminalité va connaître un bond arithmétique, surtout la criminalité violente de proximité , mais aussi  la criminalité d’escroquerie, notamment dans le domaine numérique. Pari facile à 10$ contre 1. Je suis sûr d’avoir raison, comme toujours. 

Impunité : tel est le mot d’ordre intégré par tous les délinquants, des clandestins aux braqueurs, des cambrioleurs aux agresseurs sexuels, des racketteurs aux escrocs, des incendiaires aux voleurs violents. Tout sera toléré et impuni, à condition de ne pas dépasser le seuil des cinq ans de prison ferme. Droits de l’homme ! L’impunité est donc en train de s’installer (sauf si vous égorgez votre belle mère devant témoins) et le droit des victimes de fondre. Quand vous serez cambriolés, même avec violences contre vous si vous êtes présents,  vos agresseurs seront peut-être serrés par la police ou la gendarmerie, mais ils seront libérés par la justice si le délit ne dépasse pas cinq ans d’incarcération, ce qui, compte tenu des remises de peines, n’est pas dissuasif. 

La conséquence sera automatiquement celle qui s’est produite au IVe siècle de notre ère lorsque l’État romain s’est progressivement effacé : la société civile reprend l’ordre et la sécurité à son compte. L’État français, bandeur mou, ne protège plus ses citoyens qui pourtant, suivant le pacte social, s’acquittent d’impôts de plus en plus lourds, dont une partie sert à financer ceux qui ne le protègent plus et le grugent, comme ceux qui le parasitent et le volent. Je n’en dis pas plus.

Ce bal – ce bail truqué – tournera mal. La sécurité civile n’étant plus assurée par une police paralysée, et la justice n’ayant plus la sévérité qui effraie les délinquants, il est inévitable que des milices populaires voient le jour, hors contrôle. Je prédis que cela se passera dans les dix ans à venir. Je ne m’en réjouis pas. Mais une mauvaise solution comble toujours, dans l’histoire, le vide d’une absence de solution.  La sûreté  publique et la justice républicaine ne protégeant plus les citoyens, ces derniers vont tendre à les reconstituer, par un réflexe naturel d’autodéfense . La République (icône des élites protégées) affrontera la Démocratie (le peuple réel).  Pour le meilleur ou pour le pire et sans avoir besoin d’élections.

mercredi, 02 avril 2014

Pourquoi la Russie a raison

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Pourquoi la Russie a raison

par Guillaume Faye

Les provocations anti russes

En 1991, au moment de la fin de l’URSS, du Pacte de Varsovie et des menaces qu’ils représentaient, l’Otan aurait dû se dissoudre. Les vrais buts de l’Otan, instrument géostratégique de Washington, apparurent alors : non pas tant la défense de l’Europe que l’encerclement et l’endiguement de la Russie et le recul vers l’Est de sa sphère d’influence. Contrairement à ce qu’avait promis aux Russes Helmut Kohl, au nom de l’Occident, d’anciens pays de la zone ”socialiste” entrèrent dans l’UE (erreur économique de l’élargissement à tout le monde) et surtout dans l’Otan, ce qui apparut comme une provocation.

Seconde provocation dont les Russes se souviennent : la guerre de Yougoslavie menée par l’Otan (sans que l’Onu eût voix au chapitre) qui démembra la Yougoslavie, arracha le Kosovo à la Serbie, permit le bombardement de Belgrade. Puis ce furent l’affaire du ”bouclier antimissile” américain installé en Europe centrale, et les révolutions ”orange” en Ukraine et ”rose” en Géorgie, financées et pilotées par Washington, toujours pour grignoter la sphère géopolitique russe et ravaler la Russie post soviétique au rang de puissance régionale moyenne. Les mains tendues de Gorbatchev (la « Maison commune ») et de Poutine (la « Grande Europe ») furent repoussées avec mépris. En effet, le cauchemar de l’administration américaine est une union euro-russe, économique et militaire, de l’Atlantique au Pacifique, et la dissolution de l’Otan qui s’ensuivrait. Serviles, les chancelleries européennes ont suivi, abdiquant toute indépendance, piétinant leurs propres intérêts, la France reniant sa tradition gaullienne. 

On comprend, dans ces conditions, que le Kremlin, surtout depuis le principat de Poutine, s’estime être l’agressé. Jusqu’à présent, jamais les Russes n’avaient réagi à ces provocations, faisant profil bas. Jamais la Russie n’avait menacé l’Ouest ni tenté d’y pousser ses pions. L’Occident, piloté par Washington, a pratiqué le deux poids, deux mesures et la diplomatie à la tête du client.

Sans réfléchir, l’UE s’est alignée, comme toujours, sur les Etats-Unis, sans comprendre que son intérêt est l’alliance continentale russe et non pas l’alliance américaine de soumission. Si les vrais gaullistes étaient toujours au pouvoir en France, ils auraient fait une politique rigoureusement inverse. Le but, logique, de Washington est de casser tout renouveau de puissance russe et d’empêcher à tout prix un axe euro-russe. Donc, de réveiller la guerre froide.

Le but constant des Américains, que suivent les Européens serviles : empêcher la Russie de redevenir impériale, comme du temps des Tzars et de l’URSS, et la contenir dans un rôle de station-service, style super-Arabie du Nord. Il est logique que tout président américain, qu’il soit démocrate ou républicain, suive cette politique, qui est la logique même du tropisme thalassocratique (1).  Les USA sont peut-être maladroits dans la tactique mais remarquablement constants dans leur stratégie mondiale, depuis Wilson.

Le seul point où la Russie paraît avoir tort concerne l’irrespect du ”Mémorandum de Budapest”. Elle le signa en 1994 avec les USA et la Grande-Bretagne pour garantir l’intégrité territoriale de l’Ukraine contre l’abandon par cette dernière de l‘arsenal nucléaire hérité de l’URSS. Mais les raisons de cet abandon sont parfaitement compréhensibles d’un point de vue de russe puisque l’Occident n’a pas respecté sa parole.

Les craintes d’une menace militaire russe de la part des anciens pays du glacis soviétique, notamment les pays baltes où résident des minorités russophones et de la Pologne membres de l’UE, sont parfaitement infondées et surjouées.

On se scandalise que Poutine veuille rétablir la puissance et le prestige de la Russie en restaurant son influence dans l’ancien espace soviétique, de manière ”impériale”, en faisant obstacle à toute avancée de l’Otan et de l’UE dans ses marches géopolitique de l’Est. Mais enfin, cette visée est parfaitement légitime et correspond à l’histoire russe. Les Etats-Unis, eux, ne se gênent pas pour essayer d’établir leur ”empire” sur l’Amérique latine et une partie du Moyen-Orient, au prix d’interventions militaires brutales ou de déstabilisations. Deux poids deux mesures.

Ce n’est nullement la Russie de Poutine qui voulait la relance de la guerre froide : il s’agit d’une stratégie élaborée à Washington dès l’an 2000 lorsque Poutine a pris la succession de l’impotent Eltsine. Les Américains, au moins, défendent leurs intérêts de puissance. Alors que les Européens ont abandonné toute realpolitik au profit de lubies idéologiques, humanitaro-pacifistes.  Les Européens, aveuglés, dans le déni de leur déclin, se laissent abuser par une pseudo menace russe, alors que la véritable menace vient du Sud. Il n’est pas besoin de faire un dessin. 

Le rattachement légitime de la Crimée

La Crimée est russe depuis le XVIIIe siècle et la manière dont elle fut cédée à l’Ukraine par l’URSS de Kroutchtchev en 1954 contrevient au droit des peuples et n’a pas de valeur. Concernant le président ukrainien pro-russe, Ianoukovitch, certes un satrape – mais pas plus, voire moins, que des dizaines de dirigeants dans le monde courtisés par l’Occident – il fut élu régulièrement et il a été renversé illégalement. Issu d’émeutes et de la rue, le nouveau gouvernement provisoire ukrainien est illégitime. La décision prise en février par le nouveau pouvoir de Kiev de priver les russophones de l’officialité de leur langue fut non seulement une provocation irresponsable mais une mesure répressive violant toutes les règles de la démocratie. Les dirigeants occidentaux, partiaux, ne s’en sont pas émus. Cette mesure illégale a d’ailleurs été l’amorce des événements actuels.     

Contrairement à la propagande, l’armée russe n’a jamais envahi la Crimée. La présence des forces russes à Sébastopol était conforme aux traités internationaux. Certes, des milices pro-russes ont désarmé (pacifiquement) les forces ukrainiennes, mais nul ne peut contester la validité du référendum populaire de rattachement de la Crimée à la Russie. Poutine n’a rien manipulé du tout, il a saisi la balle au bond. C’est au contraire l’Occident qui a jeté de l’huile sur le feu en attisant une confrontation manichéenne entre une Russie impérialiste et agressive et une pauvre Ukraine victime. Tout cela dans le but de réveiller la guerre froide, afin d’affaiblir une Russie dont le retour de puissance offusque Washington et l’Otan.

Ce n’est pas la Russie de Poutine qui a décidé d’annexer illégalement la Crimée, c’est la Crimée qui a décidé, à la faveur d’une réaction ukrainienne russophobe attisée par l’Occident, de rejoindre sa mère-patrie, la Russie. De plus, en aucun cas les minorités ukrainiennes ou tatars de Crimée n’ont été menacées. Elles seront parfaitement protégées, y compris dans leurs droits linguistiques, par les autorités russes. Ce sont au contraire les russophones d’Ukraine qui prennent peur. 

En soutenant le coup d’État de Kiev, les démocraties occidentales (et avec elles l’inconstant BHL) ont passé par pertes et profit le fait que le gouvernement autoproclamé est en partie constitué de membres de Svoboda, un parti néo-nazi. Ce qui conforte parfaitement la prétendue ”propagande” russe. Oleg Tiahnybok, le président de ce parti, adepte sur les tribunes de quenelles en position haute, c’est-à-dire de saluts hitlériens, avait déclaré l’urgence de « purger l’Ukraine de 400.000 juifs ».

Le principe de l’intangibilité des frontières européennes qui, en 1992, après l’indépendance de l’Ukraine, avait interdit à la Russie de demander le retour de la Crimée en son sein, a été violé par l’Occident après la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo arraché à la Serbie malgré l’opposition de Moscou, mais aussi de l’Espagne et de la Grèce. Ce qui a donné une bonne raison à Poutine d’annexer sans un seul coup de feu la Crimée, après un référendum incontestable.

D’autre part, la récupération, sans usage de la force, de la base navale absolument vitale de Sébastopol était parfaitement compréhensible : la menace de la résiliation du bail par les autorités ukrainiennes et la possibilité très sérieuse de voir cette base enclavée et donc neutralisée dans un pays risquant d’être inféodé à l’Otan étaient inacceptables pour les Russes. 

Moscou a raison de refuser de négocier avec  un gouvernement provisoire autoproclamé, russophobe, qui a fait voter une loi inique retirant au russe son statut de langue officielle dans les régions russophones. Le droit international est une matière encore plus complexe que le droit pénal. Dans cette affaire, s’il n’a pas été entièrement respecté par la Russie, il l’a été moins encore par l’Occident qui, depuis l’invasion de l’Irak, n’a pas de leçons à donner.

En annexant la Crimée, la Russie a-t-elle perdu l’Ukraine ? C’est le leitmotiv constant des commentateurs occidentaux. Rien n’est moins sûr. L’Ukraine dépend économiquement et financièrement de la Russie bien plus que de l’Occident. L’industrie ukrainienne, par exemple, fournit largement l’armée russe. Le marché russe est indispensable à l’industrie ukrainienne. Sans l’aide financière russe, l’Ukraine ne peut pas s’en sortir. Les Occidentaux se contentent de promesses de prêts alors que Moscou a déjà prêté 3 milliards de dollars et les banques ukrainiennes ont été abondées de 20 milliards.

Faire miroiter à l’Ukraine la possibilité d’entrer dans l’UE – ce qui est une aberration économique – a été l’amorce de la crise. Il s’agissait d’une provocation à l’égard de la Russie, qui souhaitait depuis 1991 (avec l’accord des Occidentaux) maintenir ce pays frère dans la CEI-Communauté des États indépendants, bloc économique autour de la Russie.

En signant le 21 mars l’accord (économiquement irréalisable) d’association de l’Ukraine à l’UE avec le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, document que l’ex-président Ianoukovitch avait renoncé à signer le 21 novembre sous la pression russe, les Vingt-Huit ont commis un geste délibéré d’hostilité récidivée envers la Russie.  Les réactions de cette derrière sont d’ailleurs assez modérées.

Le salaire minimum en Ukraine est inférieur de 30% à celui des Chinois. Faire entrer l’Ukraine dans l’UE, comme la Géorgie, après des accords bidons d’association et de libre-échange avec Bruxelles, assortis de  promesses de prêts de la part d’une UE déjà financièrement exsangue, relève du mensonge diplomatique. L’intérêt de l’Ukraine est l’alliance économique avec la Russie.

Des sanctions économiques inappropriées 

Les Européens, en suivant les Américains dans des sanctions économiques absurdes, inefficaces, insultantes et ridicules contre la Russie, se tirent une balle dans le pied et nuisent à leurs intérêts. La Russie est le troisième partenaire économique de l’Europe. Les Allemands ont un besoin vital du gaz russe et les Britanniques des investissements russes dans la City. Le piètre chef de la diplomatie française, M. Fabius (qui avait voté contre Maastricht, donc contre l’élargissement inconsidéré de l’UE et qui maintenant veut y arrimer l’Ukraine !), est en train de torpiller le renouveau des relations franco-russes, au nom d’une conception pervertie de la ”démocratie” et par obéissance à ses maîtres. Les socialistes français – qui critiquaient le retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan – s’alignent servilement sur la position de Washington et de Bruxelles (même entité) au mépris de l’indépendance nationale et des intérêts de l’Europe, entendue dans son vrai sens.        

À moyen terme, les sanctions économiques contre la Russie vont nuire à cette dernière : baisse des investissements en Russie, recherche d’autres fournisseurs de gaz et de pétrole, déstabilisation monétaire et financière. D’autant plus que la Russie a un besoin vital d’investisseurs étrangers car son tissu économique, hors industrie primaire d’hydrocarbures, est très insuffisant, surtout dans les nouvelles technologies. Néanmoins, les Occidentaux et notamment les Européens commettent deux lourdes erreurs : dépendants à 25% du gaz russe, ils s’exposent à une crise très grave d’approvisionnement ; d’autre part, les sanctions vont pousser les Russes à privilégier les investisseurs et exportateurs chinois au détriment des entreprises européennes. La Chine se frotte les mains. L’Empire du Milieu reste neutre, réarme et  compte les points.

Mais Washington  est un joueur de poker un peu nerveux et trop pressé. Car l’administration américaine a laissé voir son jeu le 26 mars lorsque Mr. Obama a déclaré aux dirigeants  agenouillés de l’Union européenne que les USA offraient leur gaz de schiste à la place du gaz russe (une source d’énergie que la France frileuse refuse d’exploiter sur son sol !), en poussant les licences d’exportation ; ce qui a pour but de faire signer aux Européens les accords de libre-échange unilatéraux et inégaux USA-UE. Le jeu de Washington est assez clair, sans vouloir sombrer dans la théorie du complot, et banalement machiavélien : créer une crise entre l’Europe et la Russie, les découpler ; 2) affaiblir les liens économiques euro-russes au profit d’exportations américaines sans contreparties.

Pour la France, ces sanctions sont très ennuyeuses : elles risquent de remettre en cause le marché de fournitures de navires de guerre porte-hélicoptères BPC à la marine russe. Ce qui va parfaitement dans le sens des intérêts de Washington, furieux de voir la France – pays de l’Otan – entamer une large coopération militaire avec la Russie, ce qui est complètement contraire au logiciel géostratégique américain. 

La nouvelle russophobie 

Mais une des raisons de la russophobie qui s’est emparée d’une partie des élites occidentales est que le régime russe ”poutinien” ne respecterait pas la démocratie et les valeurs humanistes. Ce syndrome idéologique fait bien rire les géostratèges cyniques de l’Administration américaine. L’hypocrisie est totale : on ne pousse pas ces cris de vierges effarouchées quand on reçoit en grande pompe le président chinois ou quand on traite avec les monarchies arabes despotiques. Notre clergé droit-de-l’hommiste se scandalise de l’interdiction de la Gay Pride ou de la propagande homo dans les écoles russes mais fait peu de cas de la peine de mort réservée aux homos dans maints régimes islamiques ”amis”.  

On rabâche avec une exagération ridicule que ” Poutine se comporte comme un despote du XVIIIe siècle ”, qu’il musèle les médias, que la Russie n’est pas un État de droit, etc. On a même comparé les récents événements à l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie en 1968 et à la politique hitlérienne en 1938-39. Pourtant, le régime russe et sa politique  sont largement plébiscités par la population ; ce qui n’est pas le cas pour les dirigeants français, imbus de leur suffisance morale. Mais, vous comprenez, ce n’est pas de la ”démocratie”, c’est du populisme. C‘est-à-dire du néo-fascisme, n’est-ce pas ? En France, la démocratie, ce n’est pas l’opinion du peuple mais celle des élites éclairées, ”républicaines”.

Poutine exaspère l’hyperclasse intellectuelle, politicienne et médiatique, parce qu’il défend des valeurs identitaires, parce qu’il traite de décadentes les sociétés européennes, parce qu’il adopte les positions de la révolution conservatrice.  Parce qu’il veut redonner son rang à son pays. Péché capital.  Bien sûr, la Russie n’est pas le paradis terrestre (le sommes-nous ?) mais la présenter comme une dictature dirigée par un nouveau Néron qui a tort sur tous les dossiers relève de la désinformation la plus inconséquente.   

 Notes:

(1) Contrairement à l’idée véhiculée par tous les journalistes, le Président des USA  ne ”dirige” pas, comme peut le faire par exemple le PR français. Il est plutôt le porte-parole des forces qui l’ont élu et surtout le jouet, en politique extérieure principalement, des influences croisées de la CIA, du State Department et du Pentagone, qui sont les gardiens du temple (cf mon essai Le Nouvel impérialisme américain, Éd. de l’Aencre). On l’a bien vu avec Bush junior : isolationniste avant d’être élu, les néoconservateurs et le Pentagone l’ont forcé à retourner sa veste et à se lancer dans les campagnes militaires que l’on sait. De même, Obama, qui se désintéressait de la question russe et voulait un apaisement, a été forcé de se réaligner sur la position anti-russe. Une position qui est d’ailleurs de plus en plus critiquée par beaucoup d’analystes américains, pour qui la russophobie est une impasse dramatique. Mais c’est un autre débat.    

vendredi, 21 mars 2014

Algérie : ça va mal finir

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Algérie : ça va mal finir

Tout le monde ne parle que de la crise Ukraine-Russie, mais il faut se pencher sur ce qui se passe en Algérie. On critique beaucoup M. Poutine, figure emblématique du tyran pour un Occident auto satisfait, mais on semble négliger le régime algérien, ubuesque, incompétent, oligarchique. Avec lequel pourtant la France entretient les meilleures relations, à la limite de la servilité, n’osant pas émettre contre lui la moindre critique (1).

Le 17 avril, le président Bouteflika, 77 ans, rendu impotent par un AVC, se présente pour un 4e mandat, après 15 ans de pouvoir. Évidemment, il ne pourra pas gouverner, mais il est la marionnette d’un clan, ou plutôt de plusieurs. L’Algérie danse sur une poudrière. Le 15 avril, une manifestation a eu lieu à Alger, avec le mouvement ”Barakat” (”Ça suffit !”), dénonçant une mascarade électorale. Dans le même temps, éclataient à Ghardaïa, à 600 km au sud de la capitale, des affrontements interethniques très violents. Ils opposaient les Mozabites (Berbères) et les Châambas (Arabes). Il y eut plus de 100 blessés graves et des pillages ou incendies de commerces et de maisons berbères. Ce n’est qu’un début.  L’Algérie se dirige vers une très grave crise.

Une nouvelle guerre civile couve, avec trois types d’antagonisme : 1) Islamistes contre laïcs ; 2) Berbères contre Arabes ; 3) luttes de pouvoir au sein de l’appareil d’État, impliquant le FLN, le RND et l’Armée. Depuis son indépendance, l’Algérie, qui aurait pu être la Californie de l’Afrique du Nord, est un pays de malheur. En dépit de ses ressources primaires pétro-gazières qui sont techniquement gérées par des Occidentaux et qui amènent à l’Algérie la majorité de ses devises, ce pays n’a su développer aucun secteur économique national performant. Le chômage y est endémique, la pauvreté persistante, la bureaucratie pachydermique. À l’inverse des pays d’Asie. Il y a donc bien un problème intrinsèque à ces populations. 

 Tout le monde le sait et le murmure mais personne n’ose le dire : du temps de la présence française, les populations d’Algérie vivaient bien mieux qu’aujourd’hui. D’ailleurs, l’importance de l’immigration des Algériens en France témoigne de leur fuite hors de leur propre pays pour venir vivre chez l’ancienne puissance coloniale. C’est à la fois une schizophrénie (ils restent nationalistes algériens tout en détestant le régime de leur pays) et un terrible aveu d’impuissance.

En Algérie, ça va éclater. Une guerre civile, extrêmement compliquée (comme dans tous les pays arabo-musulmans et de l’arc proche-oriental), se prépare. La raison profonde en est une instabilité psycho-ethnique de ces populations, incapables de vivre dans l’harmonie. L’islam ne fait qu’aggraver les choses. La même chose se remarque en Amérique du Sud, zone d’intenses mélanges  ethniques : mais elle est géopolitiquement décentrée, donc  de bien moindre importance que le Maghreb et le Proche Orient.

Pour ne rien arranger, la Libye voisine sombre dans le chaos : effondrement de la production pétrolière, délitement de l’État, éclatement du pays en zones néo-tribales, montée des affrontements, installation de bases armées islamistes. Bravo à ceux qui ont aidé à renverser le régime de Kadhafi. Quant à la Tunisie, les suites du ”printemps arabe”, véritable duperie, s’annoncent sous de très mauvaises augures. (2)

La prédiction que l’on peut faire, c’est que l’Algérie présente de grands risques de s’embraser, encore plus violemment que dans les années 90. Avec, à ses portes la Tunisie et la Libye, elles aussi menacées d’incendie. Et, partout en embuscade, l’islamisme. Pour la France, qui comporte de très nombreuses communautés originaires de l’Algérie et du Maghreb, la nouvelle est inquiétante et les conséquences peuvent être gravissimes. 

Notes:

(1) Deux causes : la mauvaise conscience coloniale de la repentance, fabriquée par les idéologies de gauche, et la présence en France de populations d’origine algérienne qu’il faut ménager.

(2) Pour l’instant, à part le Maroc et les monarchies du Golfe (qui sont toutes des autocraties héréditaires), tous les pays arabo-musulmans, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Syrie, Liban, Irak sont dans une situation explosive. À l’échelle du monde, 80 % des pays où l’islam est majoritaire ou très présent connaissent un état endémique d’instabilité pouvant dégénérer à tout moment. 

vendredi, 14 mars 2014

On the Russian Annexation of Crimea

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On the Russian Annexation of Crimea

By Guillaume Faye 

Ex: http://www.counter-currents.com

Translated by Greg Johnson

The Crimean parliament has called for independence from Ukraine and a referendum over joining the Russian Federation. Thunder in the chancelleries! The Crimean authorities are illegitimate because they are self-proclaimed. Who is right, who is wrong?

Barack Obama said on March 6 that the planned referendum for joining Russia would be undemocratic and illegal. (See previous articles on this point). He was followed in this analysis by the European governments. So, the decisions of the people are supposed to be  illegitimate if they do not support the interests and ideology of what the Russians call the “Western powers.” Democracy is, therefore, a rubber standard.

Here we encounter a very old problem: the principle of nationality in the ethnic sense against the same principle in the political sense. Let me explain. Politically, the detachment of Crimea from Ukraine is actually illegal under the constitution of Ukraine, a Republic “one and indivisible” like France. But Ukraine is a very unstable, indeed divided nation state. Imagine that tomorrow in France a majority of Bretons or Corsicans wanted to unconstitutionally secede.[1] Worse still, imagine a future region of France populated after decades of colonization migration by an Arab-Muslim majority desiring autonomy or attachment to an overseas Mediterranean country . . .

The same problem happens all over the world: in Spain with the Catalans, in Britain with the Scots, in Belgium with the Flemings, in Israel with Muslim citizens who have higher rate of population growth. Many examples exist in Africa and Asia. Remember Kosovo, torn away from Serbia because Albanians became the majority? In that case, the Americans and the West agreed to the partition of Serbia! They are no longer for partition in Crimea. A double standard.

Americans would do well proclaiming their principles carefully. For what if a Hispanic majority emerges in the Southwestern states (through immigration and high fertility) and demands to rejoin Mexico? That is a real risk in the next 20 years . . . This brings us to the old conflict between legality and legitimacy, thoroughly analyzed by Carl Schmitt. And it also makes us reflect on the concept of the multiethnic state (imperial/federal), which historically has always been difficult to manage and quite unstable.

In the minds of Putin and the Kremlin, Crimea historically belongs to Russia: it is predominantly Russian-speaking and houses part of the fleet. Putin wants to restore Russia, not to the borders of the USSR but to those of Catherine the Great, the Russian Empire, which the ambitious Vladimir wishes to defend. Then what? Of course, Vladimir Putin wants to appear to his people as the one who brought back the (formerly Russian) Crimea to the motherland and wants to restore the Russian international power.

Putin handled the crisis smoothly, using good judo to turn to his advantage the aggressive moves of his opponents, including the EU, NATO, and the U.S., to draw Ukraine into their fold.[2] It is a major geopolitical mistake to provoke Russia instead of respecting its sphere of influence, pushing it into the arms of China. It is stupid to revive the Cold War. Russophobia is not in the interests of Europeans. Russian power is not a threat, it is an opportunity. Presenting Putin’s Russia as a threat to “democracy” is the sort of lazy propaganda championed by the attention whore and professional dilettante Bernard-Henri Lévy. Of course, Washington’s policy (which is logical) is both to prevent Russia  from once again becoming a great power and decoupling the EU and Russia: it is a general trend.

Meanwhile, the Ukrainian crisis is just beginning. This improbable country will probably not find a stable balance. Crimea will probably end up being part of Russia. Eastern and Southern Ukraine may become quasi-protectorates tied to Russia. The Western region, under the influence of “nationalist” and pro-Western Ukrainians has a more complicated fate. Indeed, Ukrainian nationalism faces a fundamental contradiction, for they are attracted to the EU, but it is committed to a cosmopolitan ideology opposed to all nationalism. And all “ethnic hatred.” This cannot be overcome. There is an inherent incompatibility between Ukrainian nationalism and the EU’s ideological vulgate, which many do not understand.

In history, there are often insoluble problems. My Russian friend Pavel Tulayev, who has published me in Russia, understands this well: the union of all peoples of European descent from the Atlantic to the Pacific is the only way, regardless of political organization. The Ukraine crisis is a resurgence of the 19th and 20th centuries. But we are in the 21st century.

Notes

1. Already the “Red Hats” present Breton autonomist claims against the French State tax, yet they do not belong to the traditional Breton autonomy and independence movement. Good food for thought . . .

2. In addition, Putin played upon the new authorities in Kiev’s measures against Russian speakers.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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jeudi, 13 mars 2014

Pour le rattachement de la Crimée à la Russie?

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Pour le rattachement de la Crimée à la Russie?

par Guillaume Faye

Le Parlement de Crimée s’est prononcé pour un détachement de l’Ukraine et un référendum de rattachement à la Fédération de Russie. Tonnerre dans les chancelleries : les nouvelles autorités de Crimée seraient illégitimes parce qu’autoproclamées. Qui a raison, qui a tort ?

 Barack Obama a déclaré le 6 mars  que ce référendum prévu pour le rattachement de la Crimée serait antidémocratique et illégal. (Voir articles précédents sur ce point).  Il a été suivi dans cette analyse par les gouvernements européens.  Donc, les décisions du peuple sont supposées illégitimes si elles ne vont pas dans le sens des intérêts et de l’idéologie de ce que les Russes appellent les ”puissances occidentales ”. La démocratie est donc à géométrie variable. 

 

On se heurte ici à un très ancien problème : celui du principe de nationalité au sens ethnique contre le même principe au sens politique. Expliquons-nous. Politiquement, le détachement de la Crimée de l’Ukraine est effectivement illégal par rapport à la constitution de l’Ukraine, république ”une et indivisible” comme la France. Mais L’Ukraine est un État-Nation très instable, de fait partagé. Imaginons que, demain, en France, une majorité de Bretons ou de Corses veuillent, inconstitutionnellement, faire sécession. (1) Pis : imaginons dans l’avenir une région de France, finissant par être peuplée après des décennies de colonisation migratoire, d’une majorité d’Arabo-musulmans et désirant une autonomie ou un rattachement à un pays d’outre Méditerranée… 

 Le même problème est récurrent dans le monde entier : en Espagne avec les Catalans, en Grande-Bretagne avec les Écossais, en Belgique avec les Flamands, en Israël avec les citoyens musulmans en croissance démographique supérieure. De multiples exemples existent en Afrique et en Asie. Rappelons-nous du Kossovo, arraché de la Serbie parce que les Albanais y étaient devenus majoritaires : dans ce cas-là d’ailleurs, les Américains et les Occidentaux étaient d’accord pour le détachement de la Serbie ! Et ils ne le sont plus dans le cas de la Crimée. Deux poids, deux mesures.

Les Américains feraient bien de se méfier avant de proclamer leurs grands principes. Car se passera-t-il si les États du sud, de plus en plus hispanophones (immigration et effet démographique) exigent un jour leur rattachement au Mexique ? Il s’agit d’un risque réel dans les 20 ans à venir… Cela nous renvoie au vieux conflit entre légalité et légitimité, bien analysé par Carl Schmitt. Et cela nous fait réfléchir aussi à la notion d’État pluriethnique (impérial/fédéral) qui a toujours été dans l’histoire difficile à gérer et très instable. 

 

  Dans l’esprit du Kremlin et de Poutine, la Crimée appartient historiquement à la Russie : elle est majoritairement russophone et abrite une partie de la flotte. Poutine veut rétablir la Russie, non pas tant dans les frontières de l’URSS que dans celles de la Grande Catherine, de l’Empire russe, dont l’ambitieux Vladimir se veut le défenseur.  Et alors ? Bien évidemment,  Vladimir Poutine veut apparaître auprès de son peuple comme celui qui a fait revenir la Crimée (jadis russe) à la mère patrie et qui veut restaurer la puissance internationale russe.   

Il a joué sur du velours en bon judoka qui utilise à son profit, par retournement, l’agressivité de son adversaire : notamment les manœuvres de l’UE, de l’Otan et des USA pour attirer l’Ukraine dans leur giron, ce qui constitue une erreur géopolitique majeure. (2) Provoquer la Russie au lieu de respecter sa sphère d’influence, c’est la pousser dans les bras de la Chine. C’est relancer stupidement la guerre froide. La russophobie n’est pas dans l’intérêt des Européens. La puissance russe n’est pas une menace, c’est une chance. Présenter la Russie de Poutine comme un danger contre la ”démocratie” relève d’une propagande sommaire dont BHL, avide de notoriété, maître en amateurisme et en romanisme cuistre, se  fait le chantre.  Bien entendu, la politique de Washington (ce qui est logique) vise doublement à empêcher la Russie de redevenir une grande puissance et à découpler l’UE de la Russie : c’est une tendance lourde.

En attendant, la crise ukrainienne ne fait que commencer. Il est peu probable que ce pays improbable retrouve un équilibre étatique. La Crimée va sans doute finir par être rattachée à la Russie. L’Est et le Sud de l’Ukraine peuvent devenir une sorte de protectorat lié à la Russie. L’Ouest du pays, à la fois sous l’emprise des ”nationalistes” ukrainiens et pro-occidental aura un destin plus compliqué : en effet, ce nationalisme ukrainien va se heurter à une contradiction fondamentale. Car il est attiré par l’UE mais cette dernière développe une idéologie cosmopolite opposée à tout nationalisme. Et à tout ”ethnicisme”. Cela ne pourra pas être surmonté.  Il y a une incompatibilité de nature entre le nationalisme ukrainien et la vulgate idéologique de l’UE, ce que beaucoup ne comprennent pas.

Dans l’histoire, il y a souvent des équations insolubles. Mon ami russe Pavel Toulaëv, qui m’a édité en Russie, a bien compris les choses : l’union de tous les peuples d’origine européenne de l’Atlantique au Pacifique est la seule voie possible, quelle qu’en soit l’organisation politique. La crise ukrainienne est un resurgissement des XIXe et XXe siècles. Or nous sommes au XXIe siècle. 

Notes:

 

1. Déjà les ”bonnets rouges” bretons présentent des revendications autonomistes contre l’État français fiscaliste, alors qu’ils n’appartiennent pas à la mouvance traditionnelle des autonomistes et indépendantistes bretons. Bon sujet de réflexion…

2. De plus, Poutine a joué sur les mesures anti-russophones prises par les nouvelles autorités de Kiev.

mardi, 11 mars 2014

Ukraine: Understanding the Russian Position

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Ukraine:
Understanding the Russian Position

By Guillaume Faye 

Ex: http://www.counter-currents.com

Translated by Greg Johnson

The events in the Ukraine have a single cause. The whole thing was triggered by the European Union’s proposal of a commercial and economic association as a prelude to Ukraine’s entry into the EU and NATO. The now fallen President Yanukovych accepted this proposal because of the financial situation of his country.

The Russians could only see this as a provocation, i.e., an attempt to move Ukraine from the Russian sphere of influence and align it with the EU-US duo. The Russians then made ​​a counter-proposal of financial assistance to Ukraine. The Ukrainian government caved in and terminated the agreement with Europe in favor of the Kremlin proposal.

This was the beginning of the explosion, of the revolt led by Ukrainian nationalists, who are anti-Russian and “pro-European,” according to the journalistic vocabulary. After riots that killed about 150 people (much fewer than in the clashes in Northern Ireland),[1] what the Russians call a “coup” took place. The Ukrainian Parliament (Rada) returned and removed Vikor Yanukovych, who had been elected by universal suffrage, it is true, although this has never mattered much to the Kremlin.

Russia obviously exploited these events to regain control of the Crimea, ceded to the (purely symbolic) Soviet Republic of Ukraine by Nikita Khrushchev in 1954 and mainly populated by Russian speakers. The geopolitical reality is most compelling, and Putin’s reaction is quite understandable — although he oversteps international law — since the Russian fleet is stationed in South Sebastopol. The Kremlin can not strategically allow Ukraine, which was the cradle of Russia and includes Russophiles and Russian speakers in the East and the South, to fall into the “Western camp,” which for Putin means the EU-NATO ensemble under American influence.

It is clear that Yanukovych was a satrap and an autocrat, but no more so than 60% of the leaders of the world. And his regime (and Russia’s) do not approach the despotism observed in China, Venezuela, and many countries in Asia, Africa, and the Muslim world, with which the “free world” — the smug defenders of the Rights of Man — maintain the best of relations.

The presentation of the Ukrainian affair by Western politicians and media (including the buffoon Bernard-Henri Lévy) as a struggle for democracy is completely wrong. It arises from geostrategic interests within a country divided between a pro-Russian and Russian-speaking East and an anti-Russian, pro-European population in the West. A tragic situation in the heart of Europe that should not have been exacerbated.

In this regard, the European Union has been irresponsibly provocative, kicking an anthill, by offering Ukraine eventual membership.[2] Likewise, the Ukrainian parliament, after the establishment of the new interim regime, voted to abolish Russian as an official language in a partly Russian-speaking country, which is hardly evidence of democracy. That delivered Putin a pretext on a silver platter. He has accused the new regime, which is illegal in his eyes, of nationalism and “fascism” and threatening the security of Russian speakers, who look to Russia for protection.

But worst of all is the impudent reaction of the U.S. government. President Obama and Secretary of State John Kerry (with whom are aligned the French Socialists who are now more Atlanticist than Chirac and the Sarkozyite Right) threatened Russia with economic sanctions and exclusion from the G8, accusing her of violating international law and the UN Charter in her military intrusion into a sovereign country. Kerry spoke of the “invasion and occupation of Ukraine.” He said: “In the 21st century, you should not behave like in the 19th century by invading another country.”

The Secretary General of NATO, Anders Fogh Rasmussen, added to the provocation (what does NATO have to do with it anyway?), saying: “Russia’s actions in Ukraine violate the principles of the UN Charter. This threatens the peace and security in Europe. Russia must stop its military threats and activities.”

What incredible gall . . . The United States invaded Iraq under a false pretext without a UN mandate; they cheerfully violated the Charter, leaving a chaotic situation; and they presume to preach to Russia. The mind boggles. This nervousness is also explained by Russian slap in the West’s face over Syria.

An important point should be noted: unlike socialist France, which is aligned with Washington,[3] Germany’s Merkel has adopted a “Gaullist” position as the best interlocutor of Russia, the most likely to negotiate the crisis. Frank-Walter Steinmeier, Foreign Minister, has rejected the U.S. proposal to exclude Russia from the G8, a realist position, unlike that of the Quai d’ Orsay, Foreign Office, and U.S. State Department.

We can draw only tentative conclusions, because the Ukrainian crisis is not over.

1. It is a pity that such a conflict broke out in Europe between Europeans of the same stock (i.e., Slavic cousins), while a non-European colonial invasion, as we know, is well underway. This is reminiscent of the civil war in Northern Ireland. We tear into one another while our real enemies are completely different.

2. Ukraine is probably not a viable country in the medium term. Its partition, with Russia annexing the East and South, is both politically obvious and an insurmountable problem for international law. It is a matter of the doctrine of nationalities at the foundation of international law. Ukraine will break up sooner or later. Morality always yields to facts. Cedat lex reibus.

3. The Ukrainian crisis will revive the Cold War against Russia, which is a terrible mistake.

4. So-called “pro-European” Ukrainians have no idea of what will happen if they join the European Union: uncontrollable immigration far worse than the imagined Russian menace, loss of border controls, and partial loss of sovereignty.

Notes

1. No serious investigation has determined who was responsible for the deaths, nor who were the snipers who killed protesters. The responsibility of the Yanukovych regime is not proven. The Western media have not identified the shooters.

2. The entry of Ukraine into the EU would be an economic headache. Dangling that possibility was part of a political maneuver that the Kremlin interpreted as a provocation.

3. Mr. Hollande was received like the king of the Moon by Obama in Washington (state visit) and was totally bamboozled. Flattered like a poodle, he wanted to improve his image but did not understand the script: put France on the road to Atlanticism just when Germany steps off and enters a major economic partnership with Russia.

Source: http://www.gfaye.com/ukraine-comprendre-la-position-russe/ [3]

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/03/ukraine-understanding-the-russian-position/

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[3] http://www.gfaye.com/ukraine-comprendre-la-position-russe/: http://www.gfaye.com/ukraine-comprendre-la-position-russe/

 

mercredi, 05 mars 2014

Ukraine: comprendre la position russe

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Ukraine: comprendre la position russe

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Les ”événements” d’Ukraine ont une origine : c’est la proposition de l’Union européenne d’une association commerciale et économique, prélude à une entrée de l’Ukraine dans l’UE puis dans l’OTAN, qui a tout déclenché. Le président Ianoukovitch (aujourd’hui déchu) a accepté cette proposition, du fait de la situation financière de son pays. Le pouvoir russe ne pouvait que réagir à ce qu’il ressentait comme une provocation, c’est-à-dire faire sortir l’Ukraine de sa sphère d’influence pour l’arrimer à l’Occident, le binôme UE-USA. Les Russes ont alors fait une contre-proposition d’aide financière à l’Ukraine. Le gouvernement ukrainien a cédé et dénoncé l’accord avec l’Europe, pour se retourner vers la proposition du Kremlin.

Ce fut là l’amorce de l’explosion, de la révolte, pilotée par le nationalisme ukrainien anti-russe et ”pro-européen”, selon le vocabulaire journalistique. Au terme d’émeutes qui ont fait environ 150 morts (niveau très inférieur aux anciens affrontements d’Irlande du Nord) (1), ce que les Russes appellent un coup d’État a été opéré. Le parlement ukrainien (Rada) s’est retourné et a destitué V. Ianoukovitch, qui avait pourtant été élu au suffrage universel, mais qui, il est vrai, n’a jamais été apprécié par le Kremlin.  

La Russie profite évidemment de ces événements pour reprendre le contrôle de la Crimée, cédée à la république soviétique d’Ukraine (geste purement symbolique) par Nikita Krouchtchev en 1954 et peuplée majoritairement de russophones. La réalité géopolitique est la plus forte et la réaction de Poutine est très compréhensible –  bien qu’il outrepasse la légalité internationale – puisque la flotte russe du Sud est stationnée à Sébastopol. Le Kremlin ne peut pas, stratégiquement, admettre que l’Ukraine, dont l’est et le sud sont russophones et russophiles et qui fut le berceau de la Russie, tombe dans le ”camp occidental”, c’est-à-dire pour Poutine, l’ensemble UE-Otan sous influence américaine.  

Il est certain que M. Ianoukovitch était un satrape et un autocrate, mais pas plus que 60 % des dirigeants des pays du monde. Et son régime n’avait rien à voir (comme d’ailleurs celui de la Russie) avec les despotismes qu’on observe en Chine, au Venezuela, dans maints pays d’Asie, d’Afrique ou arabo-musulmans, avec lesquels le ”monde libre” autosatisfait, celui des Droits de l’homme, entretient les meilleures relations. La présentation par les politiciens et les médias occidentaux de l’affaire ukrainienne comme un combat pour la démocratie (avec toujours BHL qui vient faire le clown aux premières loges) est complètement erronée. Il s’agit d’enjeux géostratégiques au sein d’un pays, l’Ukraine, coupé en deux entre une population pro-russe et russophone et une population anti-russe et pro-occidentale. Une situation tragique au cœur de l’Europe, qu’il ne fallait surtout pas envenimer.

À cet égard, l’Union européenne a joué un rôle de provocatrice irresponsable, donnant un coup de pied dans la fourmilière, en proposant à l’Ukraine une adhésion à terme (2). De même, le parlement ukrainien, retourné, après l’établissement du nouveau régime provisoire, a voté la suppression du russe comme langue officielle dans un pays en partie russophone, ce qui ne constitue pas vraiment une preuve de démocratie. Voilà qui a apporté sur un plateau d’argent des arguments à M. Poutine : ce dernier accuse le nouveau régime, illégal à ses yeux,  de nationalisme et de ”fascisme” et aussi de menacer la sécurité des russophones dont la Russie se veut la garante.     

Mais le pire est l’impudence de la réaction du gouvernement  américain. Le président Obama et le secrétaire d’État John Kerry  (sur lesquels  se sont alignés les socialistes français, devenus encore plus atlantistes que la droite chiraquienne et sarkoziste) ont menacé la Russie de sanctions économiques et de l’exclure du G8 en lui signalant qu’elle violait le droit international et la Charte de l’ONU par son intrusion militaire dans un pays souverain.  M. Kerry  a parlé de l’ « invasion et de l’occupation de l’Ukraine ». Il a déclaré : « au XXIe siècle, vous ne devriez pas vous comporter comme au XIXe siècle en envahissant un autre pays. »  Le secrétaire général de l’Otan,  Anders Fogh Rasmussen, comme pour ajouter à la provocation (qu’est-ce que l’Otan, après tout, vient faire là-dedans ?) a précisé : « ce que fait la Russie en Ukraine viole les principes de la Charte des Nations unies. Cela menace la paix et la sécurité en Europe. La Russie doit cesser ses activités militaires et ses menaces »

Quel invraisemblable culot…Les Etats-Unis ont envahi l’Irak sous un prétexte mensonger sans aucun mandat de l’ONU, dont ils ont allègrement violé la Charte, en y laissant une situation de chaos, et ils se permettent de donner des leçons à la Russie. On croit rêver. Cette nervosité occidentale s’explique aussi par la claque diplomatique prise par les chancelleries sur l’affaire syrienne face à la Russie.

Un point important mérite d’être remarqué : à l’inverse de la France socialiste qui s’aligne sur Washington  (3), l’Allemagne de Mme Merkel adopte une position ”gaullienne” et s’impose comme la meilleure interlocutrice de la Russie, la plus apte à négocier la sortie de crise. M. Frank-Walter Steinmeïer, ministre des Affaires étrangères, a rejeté la proposition américaine d’exclure la Russie du G8, position réaliste, opposée à celle du Quai d’Orsay, du Foreing Office et du secrétariat d’État américain. 

On peut tirer de tout cela des conclusions provisoires, parce que la crise ukrainienne n’est pas terminée.

1) Il est vraiment dommage que tels conflits éclatent en Europe, entre Européens de même souche (en l’occurrence entre Slaves apparentés) alors qu’une invasion colonisatrice, extra-européenne, que nous connaissons bien, a déjà commencé.  Cela fait penser à la guerre civile d’Irlande du Nord. On s’écharpe entre nous alors que nos ennemis réels sont tout autres.

2) L’Ukraine n’est probablement pas un pays viable à moyen terme. Sa partition, avec le rattachement de l’est et du sud à la Russie est à la fois une évidence politique et un problème insurmontable pour l’ordre international.  C’est toute la question de la doctrine des nationalités qui fonde le droit international public. L’Ukraine éclatera, tôt ou tard. Le droit cède toujours devant les faits. Cedat lex reibus.

3) Cette crise ukrainienne  va relancer la guerre froide contre la Russie, ce qui est une erreur dramatique. 

4) Les Ukrainiens qui se disent ” pro-Européens”  n’ont aucune idée de ce qui les attend s’ils adhèrent à l’Union européenne : une immigration incontrôlable bien pire que la menace russe fantasmée, une perte des protections frontalières et d’une partie de la souveraineté. 

NOTES

(1) Aucune enquête sérieuse n’a déterminé qui étaient les responsables des morts, ni qui étaient les snipers (tireurs solitaires) qui ont tué des manifestants. La responsabilité du régime de Ianoukovitch n’est pas établie. Les médias occidentaux n’ont jamais identifié les tireurs.

(2) L’entrée de l’Ukraine dans l’UE serait un casse-tête économique. Faire miroiter cette possibilité relevait d’une manœuvre politique, que le Kremlin a interprétée comme une provocation.

(3) M. Hollande a été reçu comme un roi de la Lune à Washington par M. Obama (visite d’État) et s’est fait totalement embobiner. Flatté comme un caniche, il voulait redorer son blason mais n’a rien compris au film : remettre la France dans le droit chemin de l’atlantisme au moment où l’Allemagne s’en détache et vise un partenariat  économique majeur avec la Russie.

Théorie du genre, obsession sexuelle, perversité et pédophilie

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Théorie du genre, obsession sexuelle, perversité et pédophilie

On a tout dit sur l’offensive ”sociétale” de l’État PS à propos de l’infusion en douceur à l’école de la délirante théorie du genre, sous couvert d’enseigner les ABCD de l’égalité hommes-femmes, programme mis en place dans 600 classes primaires (voir autres articles de ce blog). Cette offensive, observable aussi dans d’autres pays européens, notamment scandinaves, est, on le sait, étroitement coordonnée avec la propagande du féminisme gauchiste – dont les Femen font partie –, avec l’agit-prop des lobbies LGBT (lesbiennes, gays, bisexuel(le)s et transsexuel(le)s), avec l’instauration du mariage homo ; sans oublier les propositions de banaliser et de faciliter encore l’avortement, en punissant même ceux qui dissuadent les femmes de le pratiquer. Bien entendu, il s’agit d’un dispositif idéologique global, de nature nihiliste et anti-identitaire qui, sous couvert d’égalité et de justice, vise à conformer la société à un modèle utopique et soft-totalitaire, en détruisant les références culturelles. Et ce, dès la petite enfance.

Ne revenons pas sur ce point mais examinons plutôt un autre aspect de cette entreprise, peu repéré par les commentateurs : l’obsession et la perversité sexuelles qui apparaissent, dissimulées ou au grand jour, chez les promoteurs de toute cette propagande. Cette obsession pathologique se manifeste dans les livres pour enfants que certains éditeurs proposent avec la bénédiction de l’Éducation nationale, en dépit des dénégations mensongères de M. Peillon et de Mme Vallaud- Belkacem, tous deux habitués au travestissement de la réalité en bons militants gauchistes-bourgeois. Quelques exemples édifiants de cette littérature illustrée pour enfants, qui vise à distiller la théorie du genre, en « déconstruisant les stéréotypes », selon le jargon de l’Inspection d’académie :

Dans le livre Jean a deux mamans, Jean, le louveteau, a deux mères (sous entendu homosexuelles) Maman Jeanne et Maman Marie. Et ils « se font des câlins tous les trois ». Dans l’album Les Chatouilles, deux enfants, frère et sœur, se dénudent et se font des « guilis-guilis », se lèchent ; la petite fille déculotte son frère et lui chatouille les fesses (pas les aisselles, évidemment). Un adulte arrive dans la pièce et les deux enfants font mine de dormir. Dans Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ?, on sent le vif intérêt de l’auteur adulte pour les parties génitales des enfants. Le sommet est atteint avec Tous à Poil (que Jean-François Copé a osé critiquer, en s’attirant les foudres de Mme Vallaud-Belkacem) où l’on montre aux enfants, en couleur et de manière réaliste, des adultes (enseignants, policiers, etc.) en train de se dévêtir et de s’exhiber. Ce dernier album révèle chez ses auteurs (qui prétendent vouloir illustrer l’ ”égalité”), une pathologie libidinale bien connue des psychiatres : l’exhibitionnisme adulte devant les enfants.

On peut repérer, dans ces textes illustrés, une part de propagande homosexuelle grossière, (sous prétexte de détruire les préjugés sexistes !) mais surtout, s’exprime un voyeurisme sexuel de malades (avec références positives à l’inceste), empreint d’évidentes obsessions pédophiles. Mettre de tels ouvrages entre les mains d’enfants de 3 à 10 ans, avec la complicité d’une Éducation nationale devenue folle, et contre l’avis de l’opinion générale, relève d’un lavage de cerveaux. Dès l’école primaire, en prétendant enseigner l’égalité  filles/garçons (1), on va entretenir les enfants d’homosexualité et de pratiques sexuelles – avec de quasi cours d’ ”éducation” sexuelle”, à un âge où ils ont à la fois malléables et nubiles, et ce, hors de tout contrôle des parents.

Donc, en réalité, il n’y a pas que des objectifs idéologiques derrière l’offensive masquée des lobbies homos et féministes gauchistes (en réalité pseudo-féministes) et pro-genre ; on repère aussi des motivations pathologiques de nature sexuelle. Ce sont d’ailleurs sans doute les plus importantes. Parler de sexe et de ”zizi” aux enfants excite prodigieusement tout ce petit monde. Ce petit monde (tous de gauche, bien sûr) dont les intentions sont doucement perverses derrière de nobles motivations morales d’égalité et de parité, ne rêve que d’une chose : le sexe, les enfants, les pré-adolescents. Ils politisent et légitiment par l’idéologie leurs fantasmes et leurs lubies.

Je soutiens que les promoteurs offensifs de ces ”enseignements” sont en réalité au service de l’assouvissement, non pas d’une cause, mais de leur propre libido désaxée. On eut légitimement soupçonner les associations homos et LGBT qui font, grâce à l’Éducation nationale, des interventions en milieu scolaire, sous prétexte de non-discrimination sexuelle, de vouloir ”recruter de la chair fraîche”. C’est-à-dire de chercher à convertir les pré-adolescents – dont le psychisme est encore indécis et malléable – à l’homosexualité pour les faire entrer dans le cheptel  homosexuel.  Il y a aussi, de la part des hétérosexuels qui participent  à cette offensive une très louche configuration pédophile. (2)

Résumons cette entreprise de filous. Dans l’élaboration de ces livres pour enfants (comme dans diverses autres initiatives d’intervention en milieu scolaire), on trouve à la fois un calcul des milieux homos et LGBT très influents et une sorte de masturbation mentale pédophile et perverse en provenance de malades qui sont, aussi, des hétérosexuels. Parler de sexe aux enfants et aux pré-adolescents, quelle excitation ! Surtout si l’on est protégé par le mammouth étatique et syndicaliste de l’ Éducation nationale.

Une Éducation nationale qui n’enseigne plus les fondamentaux, qui laisse la violence s’installer à l’école, qui produit la plus forte proportion d’illettrés de toute l’Europe, qui instaure l’école discriminatoire à deux vitesses (le privé de qualité pour les uns, le public bas de gamme pour les autres) en piétinant les principes de l’école républicaine sélective et sociale de Jules Ferry, et ne trouve rien de mieux  pour redorer son blason que d’enseigner la sexualité aux enfants. Et pas n’importe laquelle : celle des déviances et obsessions de lobbies minoritaires. Apprenez aux enfants à lire, à écrire et à compter, enseignez-leur la grammaire, l’histoire, la géographie. Et cessez de les entretenir  (je vais être vulgaire, désolé) d’histoires de cul.

Tout ce débat autour de l ‘ ”orientation sexuelle” où l’on veut déviriliser les garçons et masculiniser les filles tout en les rendant incultes, est issu du cerveau déjanté de barbons déviants et de vieilles filles délaissées.

Notes:   

  1  D’un point de vue éducatif, la mixité dans l’enseignement primaire et secondaire est contre-productive, du fait de la complexion mentale différente des deux sexes.  

 2.  Voir mon essai  Sexe et Dévoiement paru aux Éditions du Lore.

samedi, 15 février 2014

Vive Poutine, la bête noire des bien pensants!

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Vive Poutine, la bête noire des bien pensants

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Les critiques contre le régime de Vladimir Poutine sont connues : sous son règne, la Russie ne serait pas démocratique et deviendrait menaçante. Poutine serait une sorte de Néron, un nouvel Ivan le Terrible. Il pratiquerait le culte de la personnalité, il tiendrait l’immense pays grâce à ses réseaux, à la fois financiers, industriels et policiers (la théorie de la ”verticale du pouvoir ” et le réseau des siloviki), il serait corrompu et son pouvoir fort opprimerait les braves opposants démocrates, jetés en prison par une justice aux ordres ; la démocratie russe serait truquée, comme les élections, les homosexuels persécutés, les médias muselés et aux ordres, l’Ukraine en proie à un horrible chantage impérialiste et le tyran de Damas cajolé ; les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi seraient un hymne indécent à la gloire du héros des Putin’s Girls.  Etc. Etc . N’en jetez plus.

Bref, Poutine est devenu le diable pour tous les milieux dirigeants et médiatiques occidentaux et le syndrome anti poutinien est partagé par la classe journalistique et tous les perroquets de l’idéologie dominante. Pour qui, comme moi, est coutumier de faire des conférences en Russie et d’y publier, ces accusations ont un côté surréaliste. J’ai beaucoup plus de liberté d’expression en Russie qu’en Europe occidentale et notamment en France. La censure, sournoise ou brutale, du ”politiquement correct” n’y existe pas. Et le ”poutinement incorrect” peut s’y exprimer.

Les bien-pensants, héritiers à 80 % d’une idéologie de gauche, devraient regarder la poutre qui est dans leurs yeux plutôt que la paille qui est dans celui du voisin. Ces descendant du gauchisme, aujourd’hui au pouvoir au sein de l’État PS  allié aux Verts et – souvent – au PC, sont les descendants d’une famille politique qui a soutenu les pires dictatures totalitaires criminelles, du communisme soviétique au régime maoïste, en passant par les Khmers rouges et l’Albanie communiste. Et aujourd’hui ils vouent aux gémonies le régime « antidémocratique » de la Russie  de Poutine.  Ce sont  de piètres donneurs de leçons.

La France sous l’État PS est-elle ”démocratique”, alors que le parti pseudo-écologiste EELV (faux nez du gauchisme trotskiste), qui représente 2,31 % des voix,  impose, en lobby minoritaire, des lois sociétales et des mesures énergétiques absurdes et rejetées par la majorité de l’opinion ? La France de l’État PS est-elle démocratique quant elle instaure une politique judiciaire laxiste, source d’explosion de la criminalité, quand elle ouvre toutes les vannes à l’immigration incontrôlée, quand elle naturalise et régularise à tout va, quand elle élabore des batteries de dispositions destructrices de l’identité nationale, quand elle entérine le règne de corporations syndicales minoritaires et grassement subventionnées, quand elle obéit aux lobbies communautaristes ?  De l’Éducation nationale à la politique pénale, en passant par la politique familiale, fiscale ou migratoire, ce pays est-il démocratique quand les orientations suivies sont contraires aux souhaits de 60%  de la population, du pays réel ? Il faut dire que la droite au pouvoir avant l’État PS avait, de manière plus atténuée, pratiqué exactement la même stratégie anti-populaire.

Et quand on parle du muselage, de la censure et du contrôle des médias par le régime de Poutine (affirmation très largement exagérée), on oublie de préciser qu’en France, les chaines de TV, les radios, la grande presse, les grands sites Internet sont à 90% aux mains de l’idéologie et des réseaux de l’oligocratie et de sa pensée unique. Le soft-totalitarisme, c’est chez  nous qu’il sévit.   

C’est cela, la démocratie française, dispensatrice de morale à la Russie de Poutine ? Poutine à trois fois plus d’opinions favorables dans son peuple que M. Hollande dans le sien. Nous sommes victimes en Occident d’une désinformation globale sur la Russie de Poutine. Alors, il faut cesser de taper sur celui dont la politique est approuvée par une très large majorité de l’opinion russe : c’est-à-dire l’opinion populaire, pas celle des élites occidentalisées ou d’une certaine bourgeoisie de Moscou et Saint-Pétersbourg. Mais la gauche bien-pensante ne supporte pas l’opinion de la majorité du peuple – surtout du petit peuple qu’elle méprise comme inculte – et elle nomme « populisme » toute politique qui en tient compte, en l’assimilant au fascisme.  

En réalité, les véritables raisons de la haine envers Poutine de la part de l’idéologie dominante (à distinguer de l’opinion populaire majoritaire) ne proviennent absolument pas de ce que son régime serait ”antidémocratique” (car la gauche s’est toujours moqué de la démocratie) mais de ses orientations qui choquent l’oligocratie et l’intelligentsia médiatique. Les deux éléments principaux du Poutine bashing  sont  :  

1) Poutine a décidé de refaire de la Russie une grande puissance et de lui redonner une force et un prestige international. Cela heurte les sentiments d’une certaine russophobie occidentale. La gauche française bien-pensante s’allie en cela avec  Washington. Collusion.  On relance le mythe de l’ ”impérialisme russe”.  On déteste une Russie puissante et animée par le patriotisme dans les milieux de l’Union européenne (on pourrait parler de l’Union anti européenne) qui sont soumis, hélas,  à la géostratégie américaine. S’ajoute à cela le soutien de la Russie  au pouvoir syrien, un sujet qui  mériterait un autre article.

2) Poutine développe en Russie les notions de patriotisme, de regain de la natalité autochtone, de respect des valeurs  traditionnelles du peuple russe, d’enracinement, d’arrêt de l’immigration incontrôlée, de coopération avec l’Église orthodoxe. Tout cela est profondément choquant pour l’oligocratie occidentale, parce que cela heurte de front son idéologie, ses passions et ses lubies. Poutine commet un péché capital en se démarquant du dogme du cosmopolitisme ; et en osant dire qu’il veut lutter contre la décadence des mœurs et affirmer l’identité russe ancestrale, il s’expose en affreux tyran. Poutine ne serait-il pas complice des idées fascistes de la Manif  pour tous ?        

À ce propos, la loi votée par la Douma contre la propagande envers les pratiques homosexuelles, et contre l’adoption d’enfants russes  par des couples homos étrangers, comme l’hostilité  du pouvoir russe envers la Gay Pride et le mariage homo ont été interprétées par les idéologues occidentaux comme des monstruosités. Alors qu’il s’agit de simple bon sens et de positions suivies par 80% des pays du monde. L’arrestation et l’incarcération des Pussy Riots  profanatrices de la cathédrale du Saint-Sauveur (et depuis libérées, ce qui révèle une faiblesse du pouvoir) ont aussi été présentées comme des pratiques scandaleuses, dignes de l’ancien goulag. On nage en plein délire.  

Donc, la diabolisation de Poutine repose sur ces deux éléments et non pas sur le fait qu’il serait à la tête d’un régime oppresseur des libertés. Cette hypocrisie antirusse des sphères dirigeantes occidentales est démontrée par l’extrême tolérance envers les régimes des monarchies du Golfe et envers le pouvoir chinois qui sont, eux, de véritables dictatures. Il y a dans le monde, en Asie, en Afrique, en Amérique latine, de multiples régimes autrement plus ”antidémocratiques” que la Russie. Silence. On préfère concentrer le tir sur Poutine. Parce que Poutine a des idées qui dérangent, des valeurs qui choquent les bien-pensants. Parler de Poutine comme d’un  tyran est très snob dans les salons bobos parisiens, où l’image compte plus que la réalité.

En réalité, qu’est donc le régime actuel russe ? Certes, c’est un pouvoir fort. Mais il est impossible de faire autrement dans l’immense Fédération de Russie. C’est son histoire millénaire. Un système entamé par la corruption ? Certes, mais pas plus qu’ailleurs et souvent moins qu’ailleurs dans le monde. Un pays privé de libertés ? Comparez avec l’Union soviétique et vous aurez la réponse. Depuis que Poutine est au pouvoir, depuis l’an 2000, la Russie s’est redressée économiquement et reprend sa place comme grande puissance ; la pauvreté a reculé et le PIB par habitant nettement progressé. Bien sûr, d’énormes problèmes demeurent que je n’ai pas le temps ici d’énumérer. Tout n’est pas rose. Mais où les choses sont-elles roses ? On voudrait que la Russie devienne une Suisse géante ?

L’intérêt de l’Europe, comme je l’ai toujours dit, c’est l’axe d’alliance avec la Russie, qui partage avec nous la même civilisation dans les profondeurs, le même socle ethno-culturel, le même ensemble historique. Ce qui gêne au fond, profondément, les anti-poutiniens, de manière maladive, c’est que Poutine défend, de manière assez tranquille, des idées d’identité et de puissance, de tradition et d’innovation, qu’il se méfie de l’islamisme (et de l’islam) comme de la peste, qu’il est très défavorable à l’immigration, qu’il est nataliste et familialiste et qu’il considère nombre de valeurs ”sociétales” de l’Occident comme des anti-valeurs nihilistes. Nauséabond et inadmissible  pour les prêtres de la pensée dominante.

L’ex-KGB Poutine, rebaptisé homme de droite voire d’extrême-droite, perturbe le logiciel plein de bugs de l’intelligentsia gauchiste au pouvoir. Poutine se met aussi en valeur  comme un athlète, un chéri des filles (grand bien lui fasse), ce qui suscite la jalousie de dirigeants occidentaux qui détestent toute allusion à la virilité.  Poutine joue habilement de son image virile, en direction des Russes. Ce qui, évidemment, suscite la colère des idéologues occidentaux pour lesquels la ”virilité blanche” est le péché suprême.

Vive Poutine, donc, et vive la Russie. 

dimanche, 09 février 2014

Manif pour tous, Théorie du genre et islam

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Manif pour tous, Théorie du genre et islam

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Au départ de la ”Manif pour tous” parisienne du 2 février, (1) marchaient en tête plusieurs manifestants portant une banderole en arabe et en français : « les Français musulmans disent non au mariage homo ». De même, les musulmans ont été les premiers en ligne pour lancer une grève de l’école à l’appel de Farida Beghoul pour protester contre l’enseignement de la ”théorie du genre”, lavage de cerveau des écoliers (voir précédents articles de ce blog) sous un prétexte d’égalité anti-sexiste,  piloté par les milieux homos et l’idélogie anti familialiste. Le CFCM (Conseil français du culte musulman) et son président, Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, se sont également élevés, comme les catholiques, contre l’enseignement des « ABCD de l’égalité », destinés, malgré les dénégations hypocrites de M. Peillon, à faire passer, comme en Suède, la théorie du ”troisième sexe”, c’est-à-dire de l’indétermination du sexe biologique, selon la lubie environnementaliste, d’origine à la fois soviéto-marxiste et américaine.

Remarquons tout d’abord, comme je l’ai souvent souligné, cette très ennuyeuse contradiction qui est au cœur de l’idéologie et de la propagande dominantes : elles promeuvent un ”progressisme” féministe, homophile, déconstructeur de la famille et de la filiation traditionnelles – dans le but inavoué, non de l’égalité, mais de la démolition de l’identité française, l’ennemi à abattre – mais en même temps, elle soutiennent l’islam intouchable, combattent l’”islamophobie”, dans leur logique immigrationniste de remplacement du peuple de souche. Le problème, c’est que l’islam est fondamentalement homophobe, sexiste, antiféministe (dans le mauvais sens du terme, c’est-à-dire inégalitaire) et tient à préserver  – pour la seule communauté musulmane, évidemment – ses structures ultra traditionnelles.

Cette contradiction est un bâton de dynamite allumé au cœur de l’idéologie au pouvoir. En voulant s’en prendre exclusivement à cet ennemi implicitement désigné qui est la famille hétérosexuelle de souche, de préférence catholique et nombreuse, non ”recomposée”, (bête noire du think tank Terra Nova, inspirateur suprême) elle heurte aussi de front cette communauté musulmane qu’elle chérit tant. Ce caillou dans les rouages du dispositif  idéologique était imprévu.

Mais il y a un autre élément majeur, jamais souligné et pourtant fondamental : cette soudaine passion de l’idéologie au pouvoir pour l’anti-sexisme et le féminisme et l’enseignement de la théorie du genre à l’école possède une autre cause, dissimulée. Une cause qui n’existait absolument pas dans la France d’avant les vagues migratoires arabo-musulmanes :  la montée du sexisme machiste, des mauvais traitements infligés aux femmes, des mariages forcés, des violences scolaires contre les filles. Leur origine est connue mais soigneusement tue par les idéologues du déni permanent. C’est le grand tabou. (2)

Donc, par un étrange paradoxe, ces délires contre lesquels s’élève justement la Manif pour Tous, sont indirectement la conséquence de l’immigration massive et incontrôlée des trente dernières années. Et si, par malheur, ce mouvement se poursuit, dans cette ”nouvelle France” que souhaitent les apprentis sorciers de Terra Nova, il est à prévoir que les militants LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels) sponsorisés par le pouvoir, que le sort du mariage homo, que l’enseignement subreptice de la gender theory (3) soient radicalement remis en cause. Est-ce que Ludovine de la Rochère, qui a pris la tête de la MPT après l’éviction étrange de Virginie Merle (ou Frigide Barjot), a pris conscience de tout cela ?  

Quant à la communauté juive, elle se mure dans son silence. Ni pour ni contre la Manif pour Tous. Connais pas. Le Consistoire central n‘aborde pas le problème. Deux raisons à cela : tout d’abord, un repli communautaire, une sorte de sécession par rapport à la société française, un repli sur la judaïté. Bien qu’évidemment, les valeurs du judaïsme soient profondément hostiles à l’idéologie en question. Ensuite parce que la précédente manifestation ” Jour de Colère” avait été perturbée par des groupuscules antisémites : mélange d’éléments d’extrême droite proches de l’agitateur erratique Soral  et – fait dissimulé mais que les photos et vidéos indiquent –  de manifestants d’origine immigrée, les deux sous le charme du pitre Dieudonné dont ils constituent le public fasciné.  

L’équation n’est donc pas simple. La désignation de l’ennemi, selon Carl Schmitt, devait être uniquement idéologique et politique. Mais dans le grand poker de l’histoire, elle est aussi anthropologique et ethnique. Les cartes sont toujours mélangées dans un jeu. La vie est multicritères. Dans sa « Théorie générale des Systèmes », Ludwig von Bertalanffy expliquait qu’une contradiction est insoluble si l’on reste dans le même système. Il faut changer de système. Ce qu’on appelle, en épistémologie, une ”catastrophe”, notion théorisée par Primogine et le mathématicien René Thom. Nettement plus pertinent que les délirants délices de la gender theory issus en fait de la scholastique médiévale dont la gauche est la digne héritière.

Notes:

(1) Mouvement diabolisé par Manuel Valls comme factieux et illégitime selon la bonne vieille logique totalitaire de gauche, le Camp du Bien, qui n’admet la démocratie que limitée à ses rangs, et encore.  Voir l’interview néo-stalinienne de MV dans le Journal du Dimanche (02/01/2014), anthologie d’intolérance.

(2) La mixité sexuelle à l’école dans le primaire comme dans le secondaire aura constitué une énorme erreur contre le bon sens et l’efficacité pédagogique. Toujours l’idéologie contre le réel, la passion contre la raison, le dogme (doxa) contre l’observation et le savoir (épistémè).

(3) Cf mon essai Sexe et Dévoiement (Éditions du Lore).  La théorie du genre trouve une de ses origines chez Wilhelm Reich, marxiste dissident de l’École de Francfort et théoricien de la révolution sexuelle. Elle a été reprise et simplifiée par les intellectuelles féministes américaines, notamment Judith Butler. Mais Simone de Beauvoir a exprimé des idées proches. Le paradigme central est l’unisexe, masculinisation des femmes, féminisation des hommes. Comme toute scholastique, peu lui importe la rationalité scientifique. Le grand paradoxe de toute la pensée  de gauche est son rapport schizophrénique avec la science et la raison : on est idéaliste tout en se prétendant objectif et scientifique. Une révolte contre la nature, éternellement vouée à l’échec. 

vendredi, 07 février 2014

Answers to the questions of Pavel Tulaev

Answers to the questions of Pavel Tulaev
About my modest biography, my experiences in the French New Right Circus, etc.

 

Dear Robert Steuckers, you are among the few West European journalists or publicists who profoundly understand the history and geopolitics of Russia. We know each other now since more than fifteen years and that’s why I find this interview is important. First of all, would like to introduce yourself, to tell us about your profession, your specialisation, your titles, etc. ?
 
RS: Well, there is nothing special about me. I was born in Uccle/Ukkel in January 1956 in a quite poor family. My father was the son of a peasant having a family of seven children and came to Brussels to find a job as a servant in 1933. He didn’t want to go to school to become a schoolmaster, didn’t want to work on the farm feeding the pigs and couldn’t find a long-lasting job in his province. My mother, who died recently in December 2011 at the age of 97, was the daughter of a beer brewer and seller, who, at the age of 14, left his village, where his own father had also seven children and only one cow he had to drive along ways and paths in his village in order to let her graze as he had no meadow of his own.
 
lancier_belge.jpgIn Brussels my grand-father became the helper of a baker and then could be hired by the army to replace a rich son of a bourgeois family, who had no lust to do his military service (at that time conscription was not yet compulsory in Belgium). He served for three years in the 2nd and 4th Lancers, an elite light cavalry regiment, in which he got the noble attitude in his daily gestures he kept till his last breath, almost 87 years old. With the money he got from the rich family to do military service instead of the son of the house, he could buy and take over the small business of a retired or passed away brewer and marry my grandmother in 1908, the very year one of his sisters migrated to the United States, to Indiana, to run a farm with her husband: they too had seven children. My mother’s parents started a trade in beers and lemonades, which lasted 80 years, being taken over by my uncles in 1953. My grand-parents’ youngest son retired in 1988. My grandfather was called up in August 1914 and participated in the First World War as a sergeant in the transport units behind the Yser Front in Flanders. He swallowed mustard gas (Yperite), suffered ten years long from the effects of this nasty chemical but could recover after a terrible pneumonia, due to lung complications, in 1928. Even if he could earn a good life by selling beers to pubs and private customers, he was the model of an ascetic, eating almost no meat, only oats with milk and eggs, together with rhubarb and prunes that he cultivated in his own garden. He wanted to remain thin to mount horses in case if… but he had no horse anymore. He bought motorcars and lorries that he was never able to drive himself: this was the task of his sons. He used to say: “Modern times are preposterous: they all need a motor under their bottom even for a distance less than 500 yards”. My grandmother was even more ascetic and left me one of her often quoted saying: “Clock hours (i. e. measured time) are for fools, the wise know their time” (‘t Uur is voor de zotten, de wijzen weten hun tijd). In this sense, she was exactly in tune with the celebrated German writer Ernst Jünger, when he theorized his ideas about time.
 
My father came to work as a servant to the House of Count Willy (Guillaume) de Hemricourt de Grunne in 1938. In the summer of this year he made his first trip outside Belgium to a village in Franche-Comté, near the Swiss border, where Count de Grunne had inherited a wonderful mansion house from an aunt who had inherited it from his own grandfather, the French Catholic thinker and politician Count Charles de Montalembert. I still spend some days in this part of Europe twice or three times a year. In August 1939, just a few days after the Molotov-Ribbentrop agreement, my father was called up in the Belgian army, was sent to barracks near the German border during the phoney war, then to the Beverloo military camp, where he underwent the German air attack by Stuka bombers in the early morning of May 10th, 1940. After his duty, as no Flemish conscript soldiers were taken prisoner of war and sent to Germany, my father went back to the House of Count de Grunne, where he worked till his retirement in 1978. Some months later Willy de Grunne died, just three days before his 90th birthday.
 
My youth was spent in the marvellous surrounding Willy de Grunne created in the large garden behind his house in Brussels, which was a marvel of architecture designed by the genial Belgian architect Brunfaut in the early Twenties. Willy de Grunne wanted to have different flowers in his garden in spring, summer and late summer, so that I always could play among the most beautiful selection of plants that a team of very able professional gardeners kept with love and care. The mansion in Franche-Comté is still a marvel today and is now run by his grandson, whose father was Russian and son of a White Guard officer and later one of the best teachers of your language in Belgium. The surroundings created by Willy de Grunne made of me a youth completely immune to the seductions of modern world, but simultaneously I was perhaps also affected by a serious handicap: I could never understand the way of working in factories or offices, with the artificial rhythms and hierarchies they imply.

 

eliz.jpgThe world of my youth was a world with only personal, friendly relationships never determined by contracts, only by pure genuine human and manly confidence, based on the given word you never withdraw. Books were important in this world, as Willy de Grunne had, among other tasks as a diplomat, to read books for Queen Elizabeth Wittelsbach, a Bavarian Duchess, who became Queen of the Belgians in 1909. Willy de Grunne was Grand Master of her House in the Thirties. Queen Elizabeth was, just as her whole Bavarian family in Munich, an excellent sponsor of arts, music and museums. We owe her the Egyptology Museum in Brussels and among many other things the world famous “Concours Reine Elizabeth”, promoting young talented musicians from all over the world. Many young Russian musicians participated in this prestigious competition. Besides, Queen Elizabeth has been (and still is) criticized for being of German origin and for having refused to boycott the USSR and China during the Cold war. She ended her life in the Fifties and the early Sixties by acquiring the then sulphurous reputation of a “Bolshevik Queen”. She died in 1965.

Now, I became a so-called “intellectual” thanks to my father’s sister Julienne, who had a diploma of schoolmistress, had married Hendrik Lambrechts, a Flemish schoolmaster in ‘s Gravensvoeren (Fouron-le-Comte), and had a son, Raoul, who after his father’s death in 1949, became a political scientist having studied at the prestigious University of Louvain, after brilliant secondary school studies (Latin and Greek) achieved at the Flemish “Heilig Hart College” (“Sacred Heart College”) in Ganshoren near Brussels. My aunt was very proud of her son. But unfortunately Raoul died in 1961 from a heart disease that would now be easily cured. I was only five years old when I was brought to the University Hospital in Louvain to see him dying after a previous operation that provoked a blood clot that stroke his brain. The vivid and awful memory of this dying unconscious young man, his desperate eyes and the frightful calls of his mother remain in my mind till now. After Raoul’s death my father was told and even ordered by his sister to make all the efforts needed to let me study at a University, because, she said, “our old Province Limburg should have an elite born out of peasant families”. I was given the task, even the burden, to replace Raoul in the family: a man had been killed, another had to take his place. Aunt Julienne died in 1991. I saw her some days before her passing away. She was as happy as happy can be. A bright smile illuminated her face, although she was suffering a lot due to the dog days: finally, not only me, the crazy boy full of silly fantasies, had something like a diploma, but also the daughter of her daughter, who just got her diploma of political scientist at the State’s University of Ghent. One of my cousins found the right words when she held a very well balanced speech in the church on her burial day: “A grand and simple lady”.
 
These family circumstances explain why I was first sent to a good primary school in the part of the City where I’ve always lived. The teachers were severe and taught us parsing very well, which has been of the uttermost importance for my further studies in Latin in the secondary school and in German, English and Dutch for my studies at University or at the Translators’ and Interpreters’ School. After the usual six years of primary school, I was sent to a secondary school not far from home, where my father, after a good briefing of Aunt Julienne and of Willy de Grunne, let me be registered in the Latin classes. I couldn’t understand why I had to study Latin when we both went to this impressive old school to meet a friar responsible to register the new pupils. He told me when I asked him why Latin was for that a secondary school is like a train with several cars, that my seat had been booked in the Latin car and if after a year or a couple of years I couldn’t feel well in this kind of luxury or first class car, they would book a seat for me in another one, perhaps less prestigious but even more efficient and pragmatic. But I immediately liked to study Latin, especially words and etymologies, and never failed any examination in this subject. My crux during the years of my secondary school had been maths not because I had a prejudice against maths —on the contrary— but because in September 1967, some crazy and criminal minds had decided to introduce “modern math” (singular!) without any pedagogical preparation: modern math is indeed too abstract to understand for children younger than 12 or 13 years and I was only 11 when I started secondary school. I was saved at the end of the first year because fortunately some clever minds had rung the alarm bell and imposed algebra in the traditional way.
 
During the fifth year, the so-called Latin “poetry class”, I became firmly decided to learn modern languages, more precisely German and English at University. After two years I changed for the Translators and Interpreters School, which was not far from my home. After four years I got the diploma of English and German translator. To obtain it I had to translate and comment a book of Ernst Topitsch and Kurt Salamun criticizing “ideologies” as constructed systems that prevent real pragmatic thoughts to develop or that serve as crushing instruments to perpetuate the domination of false elites (like the pigs in Orwell’s Animal Farm) becoming gradually out of touch.
 
So I became successively a clerk by Rank Xerox (to answer calls in several languages), the dumbfound redaction secretary of Benoist’s magazine “Nouvelle école” (having had the privilege to analyse on the very field the preposterousness of the all business lead by this silly old wet blanket of Benoist), a soldier doing his military service in the 7th Company Logistics for ten short months in Saive (near Liège), in Marche-en-Famenne, in the marvellous Burg Vogelsang and the village of Bürvenich in Germany along the border, a freelance translator and interpreter for twenty years (with a lot of different customers active in all possible social fields), a sworn translator for the Ministry of Justice, a private teacher, one among the numerous freelance assistants of Prof. Jean-François Mattei, who published in 1992 the “Encyclopédie des Oeuvres philosophiques” for the “Presses Universitaires de France”, and, as a wonderful and enthralling hobby, the metapolitical fighter you’ve known since now more than fifteen years. As a metapolitcal fighter, I was first a young and second-rank animator of the Brussels’ GRECE-group around Georges Hupin, an occasional pen pusher for his small bulletin “Renaissance Européenne” (still published nowadays as the organ of Vial’s “Terre & Peuple” movement in the French-speaking part of Belgium), then the founder of “Orientations”, the redaction secretary of “Nouvelle école”, one of the founders of the Brussels’ EROE–group, the founder of “Vouloir” together with Jean E. van der Taelen, a speaker having wandered throughout Europe to address meeting or participate to seminars of all kinds, a member of Faye’s “Etudes & recherches”-club within the “nouvelle droite”, then the organiser together with others of the Munkzwalm-seminars in Flanders, one among the founders of “Synergies Européennes” (together with Gilbert Sincyr and Jean de Bussac) and organisers of all the activities lead by this European group, including the publication of “Nouvelles de Synergies Européennes” and “Au fil de l’épée”.
 
You have a universal outlook that can be called encyclopaedic. How did you get your education? Whom can you consider your teachers? Who are the authors and which are the books that have influenced you most?
 
If once in your life you decide to become a metapolitical fighter you have of course as a duty to read ceaselessly and to acquire willy-nilly this “encyclopaedic outlook” you talk about. Moreover if the metapolitical purpose you follow is to re-establish European culture in all its richness the piles of books awaiting you reach permanently the ceiling. I got my education at school and nowhere else. It would be dishonest and conceited to invent a story trying to demonstrate somehow the contrary. Schoolbooks for the subject “History” were and are still good in Belgium. You have simply to assimilate the contents and to complete them with further readings. Of course, I owe a lot to our Latin teacher Simon Hauwaert and our philosophy teacher Lucien Verbruggen, not only for their lessons but also for the long tours they organized for us in Greece and Turkey, in order to discover Ancient Greek civilisation. When I was sixteen and a half, I was brought by the circumstances of these long school trips in the streets of Athens or Istanbul and visited Ankara’s Hittite Museum just one day after having had a short tour around Cappadocia’s cave dwellings and Byzantine churches. This was an even so good training in fact than school curriculum in itself. Another good thing was that we had to prepare every year for Hauwaert and his successor Salmon a paper on a classical Latin topic together with a grammatical analysis of an original text (I had with my late friend Leyssens, a future gynaecologist, who died in a mountain accident at 42 leaving three orphan sons, to study successively Lucretius’ De rerum naturae, a part of Plinius’ Natural History and Plautus’ theatre). The last year Rodolphe Brouwers, our French and History teacher, compelled us to write a paper on history: I had to write a survey about the COMECON countries (Poland, Czechoslovakia, Bulgaria, Rumania, Hungary). Brouwers had also the good idea to let us parse in all details Bossuet’s speeches in order to let us discover the good balance of a possible barrister’s plea or to be able later to coin speeches along the same stylistic guidelines in order to let them be better understandable only by giving them a well-balanced rhythm à la Bossuet. It has been very useful each time the GRECE-people asked me to address their annual meeting held in Paris or Versailles. During a first year at University, I followed the lectures of René Jongen in German grammar and had a course of German literature by the Flemish writer Paul Lebeau. Later I had English grammar by Jacques Van Roey, as well as good introductory lectures in history, among which the ones of Léopold Génicot on the West European Middle Ages were the most memorable. At the interpreters’ school, two years later, we had excellent practical trainings in modern languages.
 
What concerns the specific New Right literature I was deeply influenced by Pierre Chassard’s introduction to Nietzsche’s philosophy (“Nietzsche, finalisme et histoire”), which compelled me to read Nietzsche more critically and to be definitively defiant in front of all kinds of ready-made idealistic notions (the ready-made “Platonisms” that lards unrealistic political programs) and to know that moralistic arguments are too often escapism and rejection of plain common sense. I had already read Nietzsche’s “Antichrist” and his “Genealogy of Moral” but I had then as a boy of 14 or 16 no serious guidelines to understand actually the purposes Nietzsche had by writing this two cardinal books. In 1970, when I was in the 3d class, I asked my French teacher Marcel Aelbrechts which novels I had to read: all he suggested me was excellent but the main book in the series was undoubtedly the “Spanish Testament” of Arthur Koestler: so I got fascinated by English novels not through the English teacher (who at that time was also an excellent man, Mr. Mercenier) but through the French teacher, an old mischievous friar, who was certainly not sanctimonious (and with whom I had a real boxing fight at the end of my studies because he tried to prevent me to beat the math teacher; we nevertheless remained good friends; normal people fight and shout at each other: the political correctness says today that such attitudes are wrong but in no other period of history so many people had to look for the help of the psychiatrist or to swallow sedating pills; so “political correctness”, as we can objectively state, is surely bad for your health…).
 
lhomme-revolte-camus.jpgMy next French teacher was Jacques Goyens, who is now retired of course and considered nowadays as a main French-speaking Belgian author. He introduced us to poetry (Rimbaud, Leconte de Lisle, Baudelaire, Verlaine,…) and to present-day literature. During springtime 1972, Jean-Paul Leyssens and I worked on Albert Camus and we stressed mainly his philosophical ideas, inspired by Nietzsche and written down in “L’homme révolté”. Goyens was disappointed because we had coined a portrait of Camus as a Nietzschean philosopher and therefore neglected his main contribution to the genuine French literature of the Fifties. But in the end I was happy to have learned about the philosophical dimension of Camus’ work and Goyens was perhaps thoroughly right as Camus is more important as a writer than as a philosopher, but what both parties forgot was the rather complex context in which Camus’ political views developed at the time when existentialism was fashion in Paris. In March 1973, Goyens took us away from school to visit an important exhibition at the Belgian Royal Museum of History and Archaeology: it was about the glorious medieval period of the so-called Rhine-Meuse civilization between the 9th and the 15th centuries. This region is indeed the cradle of the Western Imperial tradition, as the reaction against the Merovingian decay (our first “Smuta”) took place in the area between Meuse, Rhine and Mosel among the Pippinide clan of Charles the Hammer (Charles Martel) and as Charlemagne settled his main capital in the City of Aachen, from where a kind of Renaissance of Ancient thought took place long before the more widely known Italian Renaissance of the 15th Century. I was just seventeen then but the idea that our own imperial cradle was so near to my place fascinated me especially as my father’s family is from Flemish Limburg, an area close to this fertile and green cradle county. Jean Thiriart too liked to stress that his family originated from the Walloon part of this Rhine-Meuse area and that therefore the European idea was his own as the Carolingian Imperial idea had been the one of his ancestors.
 
In the translators’ and interpreters’ school we had good grammar and lexicology teachers like Potelle, Van Hemeldonck and Defrance (who had had a tremendously active life and had founded one of Belgium’s more prestigious bookshop in Ostend before becoming a teacher and who brought us to Berlin in 1977 and to Munich in 1978 during two memorable students’ trips). What concerns more specifically geopolitics and history, the lectures of Mrs. Costa, based on a German official handbook, whose title was “Zweimal Deutschland”, provided us a thorough knowledge in recent German history, which is the key to understand the process of geopolitical and political alienation in Europe after 1945. The history lectures of Prof. Peymans stressed the political and philosophical specificity of the liberal and subversive Western hemisphere (Britain, USA, France), which, in order to be able to develop, had to get rid of all the traditional institutions generating the peoples’ identity or of all the “atavistic forces” as Solzhenitsyn called them while he was defending old Russia against all the endeavours of the wild Westernization you have endured in your country. During the two last years in the translators’ school, we had lectures in international politics and current affairs given by Mrs. Massart, who agreed to let me comment and introduce Jordis von Lohausen’s book on geopolitics. My destiny as a “geopolitician” within the New Right groups was settled once for all. Having read the German “geo-economicist” Anton Zischka about Eastern Europe in order to be able to write out Brouwers’ history paper in 1974, my non Western vision of European history was from then on quite complete, as Mrs Costa’s lectures on recent German history, Zischka’s nostalgia of a united European area without any Iron Curtain and Lohausen’s Central European vision of history and geography made me immune for all strictly Western or NATO world visions.
 
As I’ve already told it to our Scandinavian friends in an interview they submitted me, historical atlases were important for me, among them I want to quote the “DTV-Atlas zur Weltgeschichte” and Colin MacEvedy’s British atlases issued by the celebrated Penguin publishing house in Harmondsworth, England.
 
You know some European languages and make a lot of translations. Why didn’t you study Russian or any other Slavonic language?
 
I’ve got a diploma for the English and German languages. As we spoke Dutch and French at home and more generally in Brussels’ everyday life, I was quasi born as a bilingual boy. My school education was in French as most of the Flemish schools disappeared in the late Forties and early Fifties because the Germans had supported a policy of “Rückgermanisierung” or “re-Germanization” during their second occupation. After 1945, the “Germanization” policy, that had been launched through the financial support for a revival of the Flemish language, was of course cancelled and the Belgian establishment inaugurated a policy of “Rückromanisierung”, that decelerated later because people started to send their children back to Flemish schools again, mostly because they weren’t attended by so many immigrants. This phenomenon of “Rückromanisierung” was especially the case in the Southern municipalities of Brussels. My cousin Raoul could attend a Flemish high quality secondary school in the Northern part of the urban area. An education in French was not as such a bad thing, of course, but we thought anyway that, even if French is a very important world language, the policy of “French alone”, followed by some Frenchified zealots within the Belgian establishment in Brussels lead to a kind of closeness or isolation, as Dutch/Flemish is a excellent springboard to learn English, German and Scandinavian languages. The left liberal and socialist Flemish author August Vermeylen, at a time between 1890 and 1914 when socialism in Belgium wasn’t uprooted (and an uprooting force as well) and produced excellent and original cultural goods, used to say that we had to be Flemings again in order to become good Europeans (in Nietzsche’s meaning of the phrase). Vermeylen didn’t exclude French as a language of course but wanted people to open their minds to the cultural worlds of Britain, Holland, Germany and Scandinavia. In this sense I am a socialist à la Vermeylen. And my own boy went to a Flemish school, despite the fact that his mother was born in Wallonia and had to learn Dutch as an adult.
 
To learn Slavonic languages at the time of the Cold War was almost impossible as you couldn’t meet native speakers in common professional and everyday life surroundings. When I was eleven years old in summer 1967, just after having achieved primary school, I went to de Grunne’s place in Franche-Comté, where he had invited “Babushka”, the grand-mother of his grand-children. “Babushka” was a fantastic elderly woman, who taught the Russian language to her grand-sons and I helped her to keep them and bring them to a playing area with a toboggan in the village. During these afternoons, only Russian was spoken! About more than one year later, I went for the first time in my life to a real theatre (i. e. not a wandering theatre for school children) to watch an adaptation of Dostoievski’s “Crime and Castigation”, written by Alexis Guedroitz, de Grunne’s son-in-law, and masterly performed by the troupe of the famous Belgian actor Claude Etienne, who played the role of the investigating police principal. This was not the only Russian presence in my childhood: the wife of our neighbour was Russian and I played as a boy with their half-Russian children. More: her father, a former Colonel of the Czar, had an old batman, a giant and handsome mujik, who worked in their little shop producing children disguises for carnivals and fancy fairs, as they had to make a living when they came back like many White Russians completely ruined from Congo where the Belgian authorities had sent them before this Central African country became independent. This former corporal batman of the White Army was fascinated by the little boy I was because —I disclose it here for the first time as I’ve always been too shy to tell it— I had been elected in 1958 the most beautiful baby boy of Belgium: this has been my very first diploma but since then I grew old and ugly! As a simple man, the old Russian White Gardist was very proud to be the neighbour of the most beautiful baby boy of Belgium and once a week this poor penniless man bought for me a bar of chocolate in our street’s sweets shop and put it in the letter box. My mother told me that this was a real sacrifice for such a poor man and taught me to respect sincerely this modest and kind weekly gesture of gentleness. But I kept in mind that all simple Russian men were generous and not avaricious, so I always have picked up denigrating propaganda, be it the German one of WWII or the NATO one of the Cold War, with an extreme scepticism.
 
When I moved to Forest again in 1983, my neighbour was the celebrated nurse Nathalia Matheev, daughter of another Czarist officer, who died fighting the Red Army in Crimea. She was loved by all our neighbours and died just a few days before my son was born. In her flat, where I live now, many Russians of the Twenties’ emigration came to pay her a visit, especially on Easter Day, when “Paska” and vodka with fruit juice were served: among them a cousin of Admiral Makharov and the German-Baltic Count von Thiesenhausen, who at Nathalia’s burial mass, stood upright at the respectable age of 83 during three long hours, holding a candle and singing the old sweet Slavonic burial songs, without a single minute of rest. Nathalia studied nursery in Brussels after having left Russia and was even sent as a volunteer of the Belgian Red Cross to Peru to manage a health centre high in the Andean mountains in 1928.
 
I tried by my own to learn Russian through an Assimil method when I was sixteen in 1972. I discovered Indo-European comparative etymology in our reference schoolbook “Vocabulaire raisonné Latin-Français” of the Belgian Latinist Cotton, where you could find the roots of all the Indo-European basic vocabulary, so I was inclined at that time to start studies of comparative linguistics and I decided shortly before the Easter holiday that I traditionally spent at the Flemish sea resort of De Haan, together with the future gynaecologist Leyssens, whose grand-father had a house there. I stayed alone in a charming and cheap hotel as my father loathed to spend weeks at the sea side: he was a land peasant unable to understand the importance of the sea, “a space you cannot cultivate and whose water is salty and undrinkable for men and cattle”. Every morning and every evening, after a complete day outside by foot or by bike even under the rainy and cold skies of the West-Flemish coastal district in March or April, I studied a lesson of Russian, another of Welsh and a third one of Swedish, in order to discover a Slavonic, a Celtic and a Teutonic language that I didn’t know. This was of course silly —a crazy idea of a funny teenager— as you cannot study such a spectrum of languages by your own without a well-established didactic frame and able teachers. So the experience didn’t last long. At the translators’ school, I started a Danish course but the extremely sympathetic lady, in charge of these lectures, died two weeks later and we had to wait for some weeks or months to find a new teacher, who came only at the very end of the academic year. In 2008, I was offered a free course of Russian but this initiative, due to several reasons, collapsed rapidly, chiefly because it couldn’t match into the scheduled and compulsory school activities.
 
So at the time of the Cold war, it was easier to learn German and English, two languages that are closer to our own Dutch and Flemish, in their official varieties as well as in their many dialects. I could have a better and direct access to these languages than to Slavonic or Celtic languages. In a speech held at the very beginning of the academic year 1976 (the day the underground train of Brussels was inaugurated), Alexis Guedroitz told the assembled teachers and students that Russian was a language that you can only acquire properly “with your own mother’s milk”. To study correctly a subject implies not to get rid of the quality of “otium”, giving you time and pleasure and banking on pieces of knowledge you already and naturally have, avoiding at the same time painful efforts that could spoil your life and degenerate into “negotium”, i. e. the feverishness of a greedy businessman who is never satisfied of what the gods give him. If I can read —and not properly speak— Latin languages is due to the fact that Simon Hauwaert was a very demanding Latin teacher. Shortly before my grand-father died in December 1969, I only had experienced a couple of years in the Latin classes and discovered next to his old worn-out and brownish armchair a copy of “Oggi”, a popular Italian magazine —I still cannot imagine how this magazine arrived there as my grand-father couldn’t understand a single word of Italian— and stated that I could understand for my own many sentences, thanks to the efforts of our Latin teachers (Philippe, Dumont, Salmon). Later, when Georges Hupin opened in 1979 a first office for the New Right/G.R.E.C.E. branch in Brussels, I could read copies of Marco Tarchi’s leading bulletin “Diorama Letterario” and of Pino Rauti’s weekly “Linea”, which were among the best the movement produced in Western Europe at that time. So I decided to try as much as possible to understand and translate the articles. I took the opportunity between January and October 1982, when I was out of work and had to wait to be enlisted in the army, to study the general features of Italian and Spanish, in order to acquire at least a passive knowledge of these languages; the purpose of this superficial studying was to get able to gather as much information as possible from Southern European publications in order to feed the New Right magazines with original stuff. What concerns Portuguese texts, I had been spoilt by the publisher of “Futuro Presente”, the New Right quarterly issued in Lisbon at that time. He came regularly to Paris, when I worked for “Nouvelle école” there in 1981. We often had the opportunity to have meals together. I helped myself to read these magazines with a copy of an Assimil method for Portuguese and an old dictionary.

We started our cooperation at the time you published “Nouvelles de Synergies Européennes” and animated the groups called “European Synergies”. Would you like to remind us the history of this organisation? How did it start?

 

 

As you know it, I had been active in several “New Right” initiatives in Belgium and France since 1974 and became a member of the GRECE-group in September 1980 after having followed a special summer course in July 1980, which took place in Roquevafour in Provence. I worked for “Nouvelle école” during nine months in 1981, came back to Belgium in December 1981 to do my military service and started, with the help of Jean E. van der Taelen, to activate a club in Brussels, that was called “EROE” (“Etudes, Recherches et Orientations Européennes”) in order to be completely independent from the Parisian coterie around Alain de Benoist and of course to be protected from all the quarrels and campaigns of hatred he used to rouse against his own friends and partners, especially against Guillaume Faye. From August to December 1992, I stated that cooperation with the crazy Parisian pack would be quite impossible to resume even in the very next future and that all type of further collaboration with them meant a waste of time, a time we would have spent arbitrating quarrels between new and former friends of Benoist or defending ourselves against preposterous gossip. After I had left the 1992 summer course in Roquefavour earlier, as I was fed up with the quarrels between de Benoist and GRECE-Chairman Jacques Marlaud, who, after having been insulted in the worst of all possible ways, was supposed to be prosecuted next to me in front of a Court composed of Benoist himself, a stuck-up simpleton and a snitch called Xavier Marchand and the usual godawful yesman Charles Champetier (nicknamed “His Master’s Voice”). Marchand had to play the role of the Prosecutor; he tried to make an angry face but was very nervous, his jackass’ look betraying obviously the fact that he was playing a part that had previously been dictated to him. As a good bootlicker pupil, he did his homework with application and started to accuse Marlaud and myself, first to have given articles to Michel Schneider’s magazine “Nationalisme & République”, an activity that had been forbidden a posteriori, and second to have started a non very accurately defined “plot” in favour of Schneider (who had no intention at all to plot against the Parisian bunch but only wanted to give a new life to the group he once founded, the CDPU [= “Centre de Documentation et de Propagande Universitaire”], of which my old friend Beerens was the correspondent in Brussels). After Marchand’s vociferated speech, I simply asked him to repeat his accusation. He resumed his clumsy plea but the contents of the second version were slightly different than the ones of the first version: poor simpleton Marchand hadn’t learned properly by heart his lesson… I said: “Which is the correct version? If it’s version B, then version A is false and…”. Benoist, Marlaud and Marchand, all nonplussed by this apparently harmless question, started immediately to shout loudly at each other, giving the very amusing spectacle that a quarrel between Frenchmen always is, while Champetier remained silent and was blowing the smoke of his cigarette up the air. After they all had uttered their grievances loudly, they left the backyard, where the trial should have taken place, and only Benoist followed me, repeating ceaselessly that “he liked me” while he walked heavily with his flat feet through the marshy meadow next to the river flowing along the park where the Summer course’s beautiful old mansion stood, disturbing the siesta of a good score of frogs and toads, that jumped away, cawing clamorously, to escape the hooves of this huge approaching pachyderm blowing a nasty gas cloud of cigarette smoke. I left the summer course, telling cocky Marchand, who had made a cock–up of the wannabe trial, that he should find immediately a car to travel to Aix-en-Provence. As he of course asked me why, I said that he had to buy an Assimil method to learn German, as I was about to leave and as he had of course to replace me as a translator for the German group. He had exactly a couple of hours to become fluent in German. 
 

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I decided to leave definitively in December after they refused to pay me back the copies of my magazines that had been sold during the annual meeting, as well as the ones of “The Scorpion” Michael Walker had asked me to sell for him. I had already the impression to be a clown in a awkward circus but if this role implied to lose permanently money, it was preferable to leave once for all the stage. I had the intention to devote myself to other tasks such as translating books or private teaching. This transition period of disabused withdrawal lasted exactly one month and one week (from December 6th, 1992 to begin January 1993). When friends from Provence phoned me during the first days of 1993 to express their best wishes for the New Year to come and when I told them what kind of decision I had taken, they protested heavily, saying that they preferred to rally under my supervision than under the one of the always mocked “Parisians”. I answered that I had no possibility to rent places or find accommodations in their part of France. One day after, they found a marvellous location to organise a summer course. Other people, such as Gilbert Sincyr, generously supported this initiative, which six months later was a success due to the tireless efforts of Christiane Pigacé, a university teacher in political sciences in Aix-en-Provence, and of a future lawyer in Marseille, Thierry Mudry, who both could obtain the patronage of Prof. Julien Freund, the most distinguished French heir of Carl Schmitt. The summer course was a success. But no one had still the idea of founding a new independent think tank. It came only one year later when we had to organise several preparatory meetings in France and Belgium for a next summer course at the same location. Things were decided in April 1994 in Flanders, at least for the Belgians, Italians, Spaniards, Portuguese and French. A German-Austrian team joined in 1995 immediately after a summer course of the German weekly paper “Junge Freiheit”, that organized a short trip to Prague for the participants (including Sunic, the Russian writer Vladimir Wiedemann and myself); people of the initial French team, under the leading of Jean de Bussac, travelled to the Baltic countries, to try to make contacts there. In 1996, Sincyr, de Bussac and Sorel went to Moscow to meet a Russian team lead by Anatoly Ivanov, former Soviet dissident and excellent translator from French and German into Russian, Vladimir Avdeev and Pavel Tulaev. We had also the support of Croatians (Sunic, Martinovic, Vujic) and Serbs (late Dragos Kalajic) despite the war raging in the Balkans between these two peoples. In Latin America we’ve always had the support of Ancient Greek philosophy teacher Alberto Buela, who is also an Argentinian rancher leading a small ranch of 600 cows, and his old fellow Horacio Cagni, an excellent connoisseur of Oswald Spengler, who has been able to translate the heavy German sentences of Spengler himself into a limpid Spanish prose. The meetings and summer courses lasted till 2003 and the magazines were published till 2004. Of course, personal contacts are still held and new friends are starting new initiatives, better adapted to the tastes of younger people. In 2007 we started to blog on the net with http://euro-synergies.hautetfort.com in seven or more languages with new texts every day and with http://vouloir.hautetfort.com and http://www.archiveseroe.eu/ only in French with all the articles in our archives. This latest initiative is due to a rebuilt French section in Paris. These blogging activities bring us more readers and contacts than the old ways of working. As many people ask to read my own production, mostly students in order to write some short chapters in their papers or to be able to write out proper footnotes, I decided in October 2011 to publish my own personal archives on http://robertsteuckers.blogspot.com/

What are the main goals of “Synergies Européennes”?
 
Now the very purposes of “Synergies Européennes” or “Euro-Synergies” were to enable all people in Europe (and outside Europe) to exchange ideas, books, views, to start personal contacts, to stimulate the necessity of translating a maximum of texts or interviews, in order to accelerate the maturing process leading to the birth of a new European or European-based political think tank. Another purpose was to discover new authors, usually rejected by the dominant thoughts or neglected by old right groups or to interpret them in new perspectives.
 
“Synergy” means in the Ancient Greek language, “work together” (“syn” = “together” and “ergon” = “to work”); it has a stronger intellectual and political connotation than its Latin equivalent “cooperare” (“co” derived from “cum” = “with”, “together” - and “operare” = “to work”). Translations, meetings and all other ways of cooperating (for conferences, individual speeches or lectures, radio broadcasting or video clips on You Tube, etc.) are the very keys to a successful development of all possible metapolitical initiatives, be they individual, collegial or other. People must be on the move as often as possible, meet each other, eat and drink together, camp under poor soldierly conditions, walk together in beautiful landscapes, taste open-mindedly the local kitchen or liquors, remembering one simple but o so important thing, i. e. that joyfulness must be the core virtue of a good working metapolitical scene. When sometimes things have failed, it was mainly due to humourless, snooty or yellow-bellied guys, who thought they alone could grasp one day the “Truth” and that all others were gannets or cretins. Jean Mabire and Julien Freund, Guillaume Faye and Tomislav Sunic, Alberto Buela and Pavel Tulaev were or are joyful people, who can teach you a lot of very serious things or explain you the most complicated notions without forgetting that joy and gaiety must remain the core virtues of all intellectual work. If there is no joy, you will inevitably be labelled as dull and lose the metapolitical battle. Don’t forget that medieval born initiatives like the German “Burschenschaften” (Students’ Corporations) or the Flemish “Rederijkers Kamers” (“Chambers of Rhetoric”) or the Youth Movements in pre-Nazi Germany were all initiatives where the highest intellectual matters were discussed and, once the seminary closed, followed by joyful songs, drinking parties or dance (Arthur Koestler remembers his time spent at Vienna Jewish Burschenschaft “Unitas” as the best of his youth, despite the fact that the Jewish students of Vienna considered in petto that the habits of the Burschenschaften should be adopted by them as pure mimicking). Humour and irony are also keys to success. A good cartoonist can reach the bull’s eye better than a dry philosopher.
 
In 1997, Anatoly Ivanov, a Russian historian, polyglot and essayist registered the Russian branch of the “European Synergies” in Moscow. How did you learn about him?
 
I don’t remember quite well but I surely read some sentences about him and his work in an article of Wolfgang Strauss, who wrote an impressive amount of articles, essays and interviews about Russian affairs in German and Austrian magazines as Criticon, Aula, Junges Forum, Staatsbriefe, Mut, Europa Vorn, etc. The closest contact I had at that time was with the team of Junges Forum in Hamburg, which also published next to Strauss’ essays a monthly information bulletin called DESG-Inform (DESG meaning “Deutsch-Europäische Studiengesellschaft”). In this context, I received a copy of a German translation of his very important book Logika Koshmara (Logik des Alptraums) published in 1993 in Berlin with a foreword and a conclusion of Wolfgang Strauss, explaining the world view of the new Russian dissidents, who were not ready to exchange communism for the false values of the West. After the publishing of Logik des Alptraums, Ivanov was regularly quoted in the DESG bulletin or in Strauss’ long and accurate essays in Staatsbriefe. But the very first contact I had was a letter by Ivanov himself, in which he introduced himself and sent some comments that we translated or reproduced for Nouvelles de Synergies Européennes or Vouloir. After having received this letter, I phoned him, so that we could have a vivid conversation. The rest followed. But I am sad that I never could meet him till yet.
 
The same is true for Strauss: I should like to remember here that the very first German article I summarized for Hupin’s Renaissance Européenne was a Strauss’ contribution to Schrenck-Notzing’s Criticon about the neo-Slavophile movement in Russia. I met Strauss only once and too briefly: at a Summer Course of the German weekly magazine Junge Freiheit near the Czech border in the region of Fichtelgebirge in 1995. The representative of Russia was then Vladimir Wiedemann, whose speech I translated for Vouloir.
 
Since then our magazines ‘Heritage of the Ancestors” and “Atheneum” have published news about the “European Synergies”, some of your articles in Russian translation and reviews about such publications as “Nouvelles de Synergies Européennes”, “Vouloir”, “Nation Europa”, “Orion”, etc. Do you find such an initiative important? Why?
 
It is indeed important to inform people about what happens in the wide world. The pages “Atheneum” dedicates to the activities of other groups in Europe or elsewhere in the world replace or complete usefully the information formerly or still communicated by DESG-Inform, Diorama Letterario, Nation Europa, Nouvelles de Synergies Européennes, etc. Recently, i. e. in the first days of June 2011, when I was interviewed in Paris for the free radio broadcasting station “Méridien Zéro”, the two young journalists declared to regret the lack of information about what is said, published or broadcast in the so-called “New Right” or “Identitarian” movements throughout Europe, since “Nouvelles de Synergies Européennes” ceased to be published. They both found that the ersatz of it on the Internet was not sufficient, although one of them produces every week, depending on the topics they are dealing with, an excellent survey of webpages, books and magazines on the “Mériden Zéro’s” website. The same kind of intelligent survey should be done regularly for books because there is one big difference between the time, when the New Right began to develop at the end of the Sixties and in the Seventies, and now: many topics aren’t taboo anymore, such as geopolitics or Indo-European studies at scientific level. Lots of books on the main topics the New Right wanted to rediscover at the time when such topics were repressed are nowadays issued by all possible publishing houses and not only by clearly identifiable conservative or rightist publishers. For general news on current affairs, we can bank on a German friend to issue monthly a general survey of interesting topics gathered from the German press and on a Flemish friend for the same purpose, but this time twice or three times a week. The Flemish “Krantenkoppen” (= “papers’ heads”) are in four languages (Dutch, French, German and English). You can jump into the web to discover them regularly by paying a visit to : http://euro-synergies.hautetfort.com/. In Italian you can get daily a excellent collection of articles on http://www.ariannaeditrice.it/. A good survey of the American non conformist press and webpages can be found on Keith Preston’s site : http://www.attackthesystem.com/. But you and the Méridien Zéro journalists are right: the instrument should be widened and rationalized. This one important goal to reach for all those who were formerly confident of the “Synergies Européennes” network.
 
You also published articles and interviews of us all in the bulletin “Nouvelles de Synergies Européennes” and in the journal “Vouloir”. Had these texts some echo? Who among your readers did pay more attention to our material and about Russian matters in general? Was it Wolfgang Strauss, Jean Parvulesco or Guillaume Faye?
 
parvul10.jpgAll our readers agreed that our articles about Russia or Russian authors and our interviews of Russian personalities were of the uttermost importance. Strauss and Parvulesco received the magazines regularly. I had regular contacts with Parvulesco, who unfortunately died in November 2010 (cf. The category “Jean Parvulesco” on http://euro-synergies.hautetfort.com ), and I know that he always read attentively everything coming from Russia: one should not forget that Parvulesco was among the first thinkers in France who were aware of the dangers epitomized by Brzezinski’s strategic projects in Central Asia and elsewhere, be it along the “New Eurasian Silk Road” or in the Caucasian and Pontic areas. Articles like “La doctrine des espaces de désengagement intercontinental” and “De l’Atlantique au Pacifique” (and within this important geopolitical manifesto, the paragraphs under the subtitle “Zbigniew Brzezinski et la ligne politico-stratégique de la Chase Manhattan Bank” – Both texts can be read in “Cahier Jean Parvulesco”, Nouvelles Littératures Européennes, 1989).

 


But at a first stage, we have to thank retrospectively the guy who translated Russian texts under the pseudonym of “Sepp Staelmans” (a “Bavarianification & Flemishification” of “Josef Stalin”!). He came to us, when he was sixteen and we all were still students, and asked to our friend Beerens what he could do for the movement: Beerens, who in this very evening had most probably drunken too much red wine, told him: “You should learn German and Russian!”. Incredible but nevertheless true: the young lad did it! Many other translations were done by girls who were trainees in my own translation office. More students indeed study Slavonic languages now than formerly, simply because there is no Iron Curtain anymore and they can meet youth of their own age in Slavonic countries. Michel Schneider, who once published the interesting political magazine “Nationalisme et République”, stayed in Moscow for a quite long time and sent us articles too. The former readers of Schneider’s magazine welcomed heartedly of course the Russian stuff he sent to us.
 
One day in Paris, just after having jumped out of the train from Brussels, I had a meal in the famous “Brasserie 1925”, just in front of Paris’ “Gare du Nord”, with a young lady, an incredibly attractive and intelligent woman seeming to come just out of the most beautiful fairy tale. She belonged to the team around the most efficient French present-day Slavists, such as Anne Coldefy, Lydia Kolombet or Marion Laruelle. They wanted to have copies of all our publications dealing with Russian topics for their archive.

Many other articles or essays on Russian matters were inspired by German books of Slavistics produced by the publishing house Otto Harassowitz in Wiesbaden. This publishing house is indeed specialized in Russian ideas and topics and issues regularly a thick journal called Forschungen zur osteuropäischen Geschichte (= “Studies on East European History”), where we could find many inspiring texts.
 
Can we call our own initiatives as belonging to the transnational “New Right” movement? How would you define this ideological movement? Who are its leaders?
 
The phrase “New Right” has of course many different significations. Especially in the Anglo-Saxon world it can delineate a rather multiple-faced libertarian movement inspired by Reaganomics, Thatcherite British conservatism, i. e. an renewed form of the old liberal Manchesterian way of managing a country’s economy, etc. The main theoreticians who inspire such a British or Transatlantic view of politics, state or economics are Milton Friedman, Friedrich von Hayek or Michael Oakshott. This is not, of course, the way we would define ourselves as exponents of a “New Right” (although in some particular aspects, beyond economics as such, Hayek’s notion of “catallaxy” is interesting).
 
Personally I would say that I belong to a synthesis of 1) the German “Neue Rechte”, as it had been accurately defined by Günter Bartsch in his book “Revolution von Rechts?”, 2) of the French “nouvelle droite” as it has been coined by Louis Pauwels, Jean-Claude Valla and Alain de Benoist at the end of the Sixties and 3) of the Italian initiatives of, first, Pino Rauti and his weekly paper “Linea”, and, second, of Dr. Marco Tarchi and his journals “Diorama letterario” and “Trasgressioni” before they started sad aggiornamenti in order not to be insulted by the press.

Img 7_Pauwels.jpgThe German “Neue Rechte”, as defined by Günter Bartsch, is a bio-humanist movement, opposed to technocracy in the widest sense of the word, has got a biological-medical view on man (on anthropology). This implies the rather well-known option for ethnopluralism, which, subsequently, implies an option for all kinds of “liberation nationalism”, within and outside Europe, and for a broad conceived “European Socialism”. The story of the French “nouvelle droite” is better known throughout the world due to the many essays or books written about it since more or less four decades but not so much has in fact been written about the link between, on one hand, the early G.R.E.C.E.-Groups and, on a second hand, Louis Pauwels, editor of the futurology and prospective journal “Planète”, the organized “Groupes Planète” throughout France’s regions, the specific interpretation of the May 1968 ideology of Herbert Marcuse that had been developed in the numerous essays of the magazine, the critical approach of Western materialism, the speculations of Arthur Koestler about biology (“The Ghost in the Machine”) and his attraction towards parapsychology, the influence of the Gurdjieff group on the all venture, the presence in the redaction team of the Belgian thinker Raymond De Becker with his particular interpretation of Jung’s psychoanalysis (and his past as a “crypto-fascist” activist in the Thirties and the Forties, afterwards fascinated by Jungian psychoanalysis during the seven years he spent in jail). Moreover, “Planète” was in a certain way “ethnopluralist” as it supported the Occitan revival in Southern French regions such as Provence and Languedoc. Purpose was of course to dismantle the materialistic and rationalist Jacobine French State. From my experience in the New Right groups, I consider as essential the following topics: the metapolitical way of working, the critical view on the Western world (developed in a special issue of “Nouvelle école” on America and a remarkable issue of “Eléments” on the “Western civilization”), the exploration of the German Conservative Revolution through thinkers like Spengler, Jünger, Moeller van den Bruck or Carl Schmitt.
 
The Italian magazines were more interested in pure political sciences, even in some popularized articles from “Linea”, describing mostly the life of important and original political figures and of political scientists (such as Pareto, Mosca, Sombart, Weber, Sorokin, etc.) and explaining the main trends of their works. For us in Belgium the critique the Italian fellows developed to reject partitocracy was more interesting than the French or German ideas or debates. Why? Simply because the corrupted situation in which we lived and still live, the impossibility to realise genuine political programmes and an authentic reformation aiming at solving actual problems was very similar to what happened and still happens in Italy: in France, De Gaulle had made it possible to escape the narrowness of the 4th Republic’s petty politics and had suggested original ideas such as the workers’ participation, the “intéressement” of a factory’s personnel in the benefits of their company or a new form of Senate with representatives of the regions and the professions and not with aloof professional politicians, who could after some years of parliamentary life become totally cut from all social realities. Nothing of all these intelligent projects after him became reality but nevertheless at the end of the Seventies, there was still hope to translate these seducing programmes into French political life. In Germany at that time, the full results of the post war reconstruction could be felt and at that time the country didn’t experiment the impediments generated by the many dissolving consequences of a partitocratic system.

The French “nouvelle droite” acquired a worldwide reputation after a team around Jean-Claude Valla could manage in the autumn 1978 to man the redaction of a new and broad dispatched weekly magazine, the “Figaro Magazine”. Alain de Benoist was among the new journalists selected and took over the “rubrique des idées” (the “ideas’ column”) he already had run in the Figaro daily paper’s literary supplement, which was issued every Sunday. Louis Pauwels, the head of the new weekly “Figaro Magazine” and former chief animator of the “Groupes Planète” had accepted the deal proposed by the young wolves within the GRECE-team that proceeded from small national-revolutionist groups, students’ associations and tiny political parties that had failed to score sufficiently during several rounds of general or local elections in the Sixties. They all formerly were more or less linked to the monthly magazine “Europe-Action” mainly supervised by Dominique Venner. The events of May 1968 proved that the left or all the leftist non communist caucuses had actually seized the cultural or metapolitical power in France and elsewhere in Western Europe. Nowadays many studies tend to demonstrate that the American OSS and later the CIA had created artificially the 68 uprising in order to weaken Germany which became at the end of the Sixties an economical and industrial power again and to weaken also France which under De Gaulle became a nuclear military power having developed a competitive aircraft industry (Bloch-Dassault with the celebrated Mirage fighters that had been sold to Israel, India, Australia and Latin American countries as well as to some European countries such as Belgium). But in a first step the purpose of the metapolitical fight was to criticize and to suggest a counter-power to the 68 ideology as well as to defeat the heavy influence the communists still had in the French press at that time. This brought the “nouvelle droite” in a kind of precarious balance as, on the one hand, they still had columns in “Valeurs actuelles” and “Le Spectacle du monde”, which were publications owned by the press magnate Raymond Bourgine, who was an Atlanticist, and as, on a second hand, they had started to develop a thorough criticism of American values in both their separate home magazines “Nouvelle école” (1975), under the brilliant intellectual leadership of the Italian Giorgio Locchi, and “Eléments” (1976) under the vigorous supervision of Guillaume Faye.
 
Other ambiguity: Pauwels within the network of the “Groupes Planète” had staunchly supported some social criticism of the pre-68 movement and stressed the importance of the more or less Nietzschean notion of “one-dimensional man”, as a possible aspect hic et nunc of the “Last Man blinking his eye” whose deleterious influences one had to fight against, as well as the notion of an “Eros” able to wipe out all the petty consequences of a hyper-civilized and hyper-rationalized Western world, both notions having been theorized in Herbert Marcuse’s main books in the Sixties; now, in the columns of the brand new glossy “Figaro Magazine” (or abbreviated: “FigMag”), all the effects of the pre-68 and genuine 68 movement were submitted, with the help of the formerly marginal “pre-new right” would-be journalists, to a thorough criticism leading to a final and total rejection, in name of a new conservatism aiming at preserving the values of the West or at least of Old Europe. More than one theoretical gap between these discrepancies were not filled, leading in the four or five following years to a quite large array of misunderstandings. The eternal problem of lack of time couldn’t solve these discrepancies, leading at the end of 1981 to a clash between de Benoist and Bourgine, then to a recurrent blackmailing of Pauwels, who was threatened by attrition in the way advertisement agencies refused to place ads in the weekly FigMag. The constant blackmail Pauwels underwent aimed at sacking the “New Right” people and at throwing them out of the “Figmag” for the sole benefit of the exponents of the new ideological craze, coined by the system’s agencies: neo-liberalism.
 
A Russian “New Right” cannot be of course a tributary of all these Western European aspects of a general conservative-revolutionnist criticism of the main modern ideologies or political systems. A Russian “New Right” must of course be an original and independent stream, a synthesis of Russian ideas. According to the German Slavist Hildegard Kochanek, the Russian source of a general conservative revolutionist attitude lies of course in the Slavophile tradition, taking into account values like “potshvennitshestvo” and “samobytnitshestvo”, i. e. the roots of the glebe and the genuine political sense of community (“Gemeinschaft” in German). This implies, still according to Mrs. Kochanek, a kind of socialism, very different than the historical dominant forms of socialism within the 1st, 2nd and 3d Internationals, the West-European social democracies or the Soviet communism. Mrs. Kochanek sees Vladimir Soloviev and Sergej Nikolaïevitch Bulgakov (1871-1944) as the spiritual fathers of a spiritualized socialism, inspired by the very notion of Greek-Byzantine Sophia. Bulgakov, as an émigré in Paris, in the Twenties and Thirties, was clearly conscious of the lack of ethics in the several forms of real existing socialisms or communisms. Sophia and ethics help to break the vicious effects of “economical materialism” of both communist and social democratic doctrines, which are in the end not fundamentally different from the utilitarian Anglo-Saxon bourgeois ideology (“burzhuaznost”), as it was theorized by Jeremy Bentham and later by David Ricardo. Society, according to Bulgakov, cannot be seen as a mere mechanism of individual atoms trying to realize their own petty interests. In fact, Bulgakov produced long before the existence of a “New Right” a complete critique of the Western ideologies, that Guillaume Faye tried to formulate again —but this time in a non Christian intellectual frame— in his very first articles on “Western Civilisation”, published in “Eléments” in 1976, as well as in several articles and short essays about economical theory (but the main book Faye wrote about his views on economics was thrown into the wastebasket by de Benoist… I could only save some pages that I published in my “Orientations”, Nr. 5; the rest was spoilt by Faye himself, who used to clean his pipe with the scattered sheets…). In the former Soviet Union, Mikhail Antonov wrote some articles in 1989 in the well-known Moscovite journal “Nash Sovremennik”, urging the Russian economists not to adopt the Western unethical forms of economics but to continue Bulgakov’s work (see: Hildegard KOCHANEK, Die russisch-nationale Rechte von 1968 bis zum Ende der Sowjetunion – Eine Diskursanalyse, Franz Steiner Verlag, Stuttgart, 1999); in the eyes of Bulgakov, it is impossible to let economics not be counter-balanced by ethical brakes. Without such “brakes”, economics tends to invade the whole sphere of human activities and to destroy all other factual, intellectual or spiritual fields in which mankind is evolving. Hypertrophy of economics leads to an extreme “fluidity” of human thoughts and actions: as Carl Schmitt explains it in his posthumous “Glossarium”, we aren’t Roman surveyors anymore but seamen writing “logbooks”. He meant that we have lost all links with the Earth.
 
So we expect to learn more about Russian ideas through a totally independent Russian “New Right”, that wouldn’t in no respect imitate Western models.

When you ask me who are the leaders or the leading personalities of the Western European New Right, I will have to enumerate country by country the men who were and are the main exponents of this diversified ideological current. I’ll only select France, Germany, Italy, Spain and Austria. In France, the leading personality is of course Alain de Benoist, who seems to personify the movement in its wholeness. According to Pierre Chassard the core group that intended at the very beginning to launch a metapolitical struggle and to spread “other ideas” than those in power was a college of friends, was mainly built by old members of “Europe Action” or the “Fédération des Etudiants Nationaux”, or even people having tried initiatives in the Fifties. They selected some younger collaborators. Alain de Benoist was among the members of this new generation: he had been selected because he had made good synthesized reviews of books and magazines and had coined well balanced definitions for “L’Observateur Européen”, a bulletin which was at the same time the heir publication of the “Cahiers Universitaires”, the intellectualized publication of a students’ association (FEN – Fédération des Etudiants Nationaux), and later a supplement to Dominique Venner’s monthly “Europe Action” (“Europe Action Hebdomadaire”). After Venner resigned in July 1967, a team decided to abandon pure politics and opt for metapolitics: this was the very birthday of “Nouvelle école”, the wonderful magazine that seduced me six years later in 1973, when I was only seventeen. But next to the first emergence of what will become the still existing “New Right” as a later expression of the prior “Nouvelle école” redaction, Domnique Venner started the “Institut d’Etudes Occidentales” and a bulletin called “Cité-Liberté”, but the experience only last a year and a half (from November 1970 till July 1971).

Later, some people hoping for a more active approach created the G.R.E.C.E.-Groups, more or less along the same organizational lines as Louis Pauwels’ “Planète-Groups” in the Sixties, with a representative group in every important town; these groups were supposed to start a “cultural revolution” to get rid of the conventional post war liberal ideology and its “translations” in real life; for the “Grecists”, their similar town-based groups would be called “unités régionales”. These metapolitical groups had as a purpose to organize locally speeches, debates, conferences, seminars or art exhibitions to compete with the dominant ideologies. To inform the members of these new created network, a bulletin called “Eléments” was launched, very simple in its layout: it was a plain pile of sheets wrapped in a light cardboard cover. In 1973 it became a full magazine, not only designed for the members but for a broad public. Both magazines made Benoist’s reputation in and outside France. For me all positive aspects of Benoist’s initiatives are directly linked with “Nouvelle école”. Later Guillaume Faye, a figure of a new “Grecist” generation, gave an energetic punch to “Eléments”. We may say after four decades of observation that the soul having animated “Nouvelle école” is undoubtfully Alain de Benoist and that all his other initiatives are either awkward adaptations to the Zeitgeist or betrayals of the core message of the initial movement from which he proceeds.
 
I mean here that the birth of metapolitics at the end of the Sixties was a clear and harsh declaration of war against the dominant metapolitical powers and against all the political systems and corrupted personnel they support: the very aim of metapolitics is to let appear the dominant power as a full illegitimacy. In such a long lasting war you cannot make compromises, you never criticize positions you once adopted, you never negate what you once asserted. On the contrary you have to spot immediately the new pseudo-intellectual garments the dominant power is regularly putting on, each time when its usual instruments aren’t fully efficient anymore; this spotting job is absolutely necessary in order not to be trapped by the new seducing strategies the foe is trying to spread to fool you, according to the principles once invented by Sun Tsu. You cannot criticize positions you once opted for, as if you had to be forgiven for youth mistakes, because you lose then rather large parts of your operation field. If you reject, for instance, biology or biohumanism or biological anthropology (Arnold Gehlen) or all types of medical-biological questions, because you could eventually be accused by the press to be a proponent of a new kind of “biological materialism” or of a “zoological view of mankind” or of “racialist eugenics”, etc., you’ll never be able anymore to suggest a well-thought national health policy programme elaborated by doctors, who intend to develop a preventive health system in society. That’s what happened to poor de Benoist, who was scared stiff to be labelled a “Nazi eugenist” since the very first polemical attack he underwent in 1970, an attack that wasn’t lead by the left as such but by Catholic neo-royalists, who had purposely adopted a typical leftist phraseology and created an ad hoc anti-racist committee to crush the future “New Right” team they saw as competitors in the new metapolitcal struggle that was about to be fought in France in the early Seventies.
 
dia_konrad-lorenz.jpgSome years later Alain de Benoist interviewed for “Nouvelle école” the Nobel Prize Konrad Lorenz who had written well shaped didactical books to warn mankind of the dangers of a possible “lukewarm death” if the natural (and therefore biological) predispositions of Man as a living being were not taken into consideration by the political world or the Public Health Offices. Although he had the backing of a Nobel Prize winner and of the Oslo or Stockholm jury having granted Prof. Lorenz the Prize, de Benoist has till yet feared to resume the kind of research “Nouvelle école” had tried to start in the middle of the Seventies. The paralysing fear he felt in the deepest of his guts lead him to express all kind of denials and rejections that were in no case scientifically or factually established but were mere makeshift jobs typical of political journalists manipulating blueprints in order to deceive their audience.
 
The further evolution of the first French “New Right” team involved some years of interesting developments from 1970 to 1978, with as only outside tribune the magazines published by Bourgine, “Valeurs actuelles” and “Le Spectacle du monde” (the famous book of Alain de Benoist “Vu de droite” is a 1978 anthology of articles having been first published in Bourgine’s publications). The creation of the “FigMag” in 1978 boosted the G.R.E.C.E.-groups and brought them into the very debates of the “French Intellectual Landscape” (“Paysage Intellectuel Français” or “PIF”). This period of intoxicating euphoria lasted till December 1981. During three years Alain de Benoist thought he had deep in his tuxedo’s pocket the (metapolitical) key to a very soon available power access or to a seat in the celebrated “Académie Française” and became incredibly arrogant and haughty in a typical Parisian way, what was in our eyes a very funny scene to watch and mock. These arrogant manners of him but also his exhilarating strokes of near nervous breakdowns, when he was once more scared stiff for futilities and swallowed handfuls of sedating pills, were very often aped in Paris, in all the province towns and in the Brussels’ pubs where we met to discuss the last tittle-tattle of the movement, leading to general hilarity and merriment. Guillaume Faye was of course the best animator in such merry meetings. This period was nevertheless the apex of the movement. With the publication of Faye’s “Le Système à tuer les peuples” and the ideological consequences of two publications of the group, the special issue of “Nouvelle école” about America and the American Way of Life and the issue of “Eléments” inaugurating a thorough critique of Western values, the movement had really broken with the usual Western and Atlanticist positions of the dominant rightist-conservative political field. It was now thoroughly different from the old far right groups on the French political chessboard but became also quite different from the established official right (the main political parties of Giscard d’Estaing and Chirac). The movement had its originality. But the world political surroundings had completely changed. First, the Socialists of François Mitterrand won the presidential elections in May 1981, a new political synthesis was about to dominate the world stage, combining the libertarian view of economics with the anti-Soviet and anti-fascist heritage of the usual Jewish-American East Coast Trotskites. This meant that the Trotskite intellectual gangs of the East Coast decided to abandon the usual leftist phraseology and to adopt a new vocabulary larded with conservative or rightist (anti-communist) expressions. At the same time, this new conservatism with Trotskite background became the proponent of libertarian economics and of an aggressive anti-Soviet foreign policy, destroying all the assets left by the endeavours of diplomacy (the German “Ostpolitik”, the policy of bilateral relationships between small powers of the EEC and of the COMECON suggested in Belgium by Pierre Harmel, the independant policy of the Gaullists and some of their most brilliant ministers such as Jobert and Couve de Murville, etc.) and re-introducing the geopolitics of anti-Russian containment inaugurated by the British geographer Sir Halford John Mackinder in 1904 and later improved by NATO-geopolitics as it had been coined by Nicholas Spykman and some other geopoliticians working for the American Foreign Affairs or for the US Army. The new synthesis of economical libertarianism, anti-communist conservatism and recycled Trotskite thoughts lead to the election of Reagan and to the introduction of “Reaganomics” in the United States. Simultaneously, new forms of slightly toned down Reaganomics or Thatcherite recipes were suggested in European countries: in Belgium the future Prime Minister Guy Verhofstadt, who was at that time a young challenging politician, started a campaign to let adopt Thatcherite methods in the Low Countries and a whole bunch of French journalists such as Guy Sorman, Alain Minc and Laurent Joffrin stood up for adjusting French economics to the new American or British standards.
 
The New Right wasn’t prepared at all to face such a worldwide well orchestrated offensive; first, its staff was not numerous enough to man all the bastions where a fierce defence fight was needed and second, under the too preponderant influence of de Benoist, the topics of economics or economical theory, of geopolitics and of political sciences and history of political ideas (such as the genesis of all the possible combinations the US American ideological sides were able to adopt when they changed their strategies in order to win elections) had been fully neglected in favour of purely cultural or literary speculations. In 1979, Giorgio Locchi left the G.R.E.C.E.-Group because he disagreed with the policy of “entrisme” in the press and in established conservative caucuses (he meant the “FigMag”-affair and the cooperation with a think tank of Giscard d’Estaing’s party, called “Maiastra”). At the same time a group left also the G.R.E.C.E -team to create a so-called “Club de l’Horloge”, more focussed on political and economical matters but even more predisposed to “entrisme”-policies.

The ambiguity was actually present: the G.R.E.C.E./New Right movement was indeed torn between two possibilities. Either it specialized in pure intellectual, cultural, literary or philosophical topics or it specialized in political sciences with both a theoretical branch and a pragmatic one, with the purpose of translating the theoretical principles into real political life, for instance by modelling solutions as they would be suggested in a Parliament. Giorgio Locchi thought it was to early to risk a way or another of “entrisme”; he was too conscious of the weakness and ill-preparedness of the movement and estimated that every kind of “entrisme” would lead to a fading away of the strong philosophical corpus. No actual conservative revolution was possible in his eyes in 1979 France. The withdrawal of Locchi was a catastrophe. In the only really scientific study about the “nouvelle droite”, that was written by Pierre-André Taguieff in 1993, Locchi’s and Mohler’s roles were duly stressed, as they were rightly considered as the real ancestors of the movement, as belonging to the small group of the “Founding Fathers” having already modelled the concept of their wished new conservative revolution in the Fifties: according to late Professor Piet Tommissen, who unfortunately died recently in August 2011 just after having written down his own memoirs, Mohler, as a secretary of the world famous German writer Ernst Jünger, was ceaselessly organizing meetings and speeches throughout Switzerland and Germany as early as 1952 when the future Flemish university teacher Piet Tommissen met him for the first time. Locchi was surely as active in Italy. His departure meant that the movement lost a part of its roots at the very moment when it seemed to have reached its apex. Alain de Benoist started, consciously or unconsciously, his strategy of cutting links with the old generation as he would also cut all links with newcomers in the movement: successively Faye, myself, Baillet, Champetier, Bresnu and many others were isolated and ruled out, reducing the movement to his single person surrounded by some narrow-brained lackeys. The movement ceased gradually to be a real team of good friends working on different topics, each according to his acquired academic knowledge, to become the tiny club of a guru with no other purpose that to repeat endlessly its own static patterns or, even worse, to repeat brainlessly the newly coined aggiornamenti without being conscious of the contradiction between them and the previous assertions of the guru.

 

The fears Locchi had when he contemplated the future with pessimism were about to become plain reality at the end of 1981. In November 1981 the offices of G.R.E.C.E. were a real hive of activity in order to materialize the new craze or the new Machiavellian trick, that was supposed to produce the metapolitical and final breakthrough of the movement on the French political stage. Some got the pseudo-Evolian idea to “ride the Tiger” by adopting Reaganomics or Thatcherite ideas and to smuggle stealthily de Benoist into a team of representatives of this new monetarist or neoliberal network for which a huge international conference would be organized in Paris with the support of the “FigMag”. As de Benoist would be alone among the mostly American or British monetarist or neo-conservative eggheads of the panel, his would-be Machiavellian chums thought naively that no one would have smelt a rat that the whole affair had been set up secretly by the “new right” team. So in the first days of December an international conference, under the simple and pompous title of “Alternative libérale”, had been planned. It would have hoisted boastful Benoist into a network of conservative and neo-conservative political scientists or economists; our man would gather subsequently high consideration in the wide world and wouldn’t be taken for a “fascist” or a “crypto-fascist” anymore. But the whole affair was quickly discovered. The office of “Alternative libérale” was settled in a flat belonging to de Benoist’s mother who died some months previously. The very efficient spying network of the former Trotskites turned “neoconservatives” could rapidly spot who was poorly hidden behind the flimsy set-up. But the conference rooms had been rented, folders and pamphlets printed, etc. so that the initiative couldn’t be cancelled without risking to ruin the movement! Under harsh pressure of Raymond Aron (who, just like Karl Popper, had been fawned on by Benoist some weeks before in an article of the “Figmag”), of Norman Podhoretz and of several neoconservative caucuses from America and France, de Benoist was kicked out from the conference panel like a tramp who would have lost his way in a luxury hotel along the Riviera. The conference took nevertheless place with only a panel of recycled Trotskites, neoconservatives, Thatcherites and other birds of ill omen. The lesson we should draw from this ludicrous incident is that “Mr. Nouvelle Droite” has simply no ideas of his own; he is only a poor parrot aping others’ voices: he imitated Locchi or Mohler when he pretended to be a “conservative revolutionist” in the German tradition; he imitated some others when he wanted to participate to any possible “Alternative libérale”; he imitates a bright feathered queer customer like the Swiss Jean Ziegler when he plays the role of a “New Leftist” animated by a deep concern for the alleged “Third World”; he still plays the drama character of the catacombs’ fascist when he wants to get some dosh from a reduced bunch of old chums who were former activists of “Europe Action”... He has neither personal ideas nor stable views and only looks for opportunities to be hoisted on prestigious panels or to grasp money to pay the bills of his printers. But the funniest result of all is that the “New Right” teams helped to saddle neo-liberalism on the French political stage, a neo-liberalism that was closer to its arch-enemies, the “nouveaux philosophes”, who imposed the newspeak of “political correctness” during the three last decades, excluding by the way Benoist and his “New Right” from all official panels. Who were the cheated lovers, the “cocus magnifiques”? You can easily guess…
 
When the conference of “Alternative libérale” was being prepared feverishly, Faye was puzzled and disappointed. Exactly like Michel Norey, the only member of the team who had written for “Nouvelle école” (nr. 19) an introduction to an alternative history of economics, he belonged to a completely different tradition in the history of economical ideas. This tradition is the so-called “historical school” having roots in Continental Europe, in Germany as well as in France. Guillaume Faye, Ange Sampieru and I agreed that the way out of the liberal Western mess could only be instrumentalized by some revival and updating of the intellectual assets of the “historical school”. Faye studied the works of André Grjebine and François Perroux, Sampieru discovered long before priggish de Benoist the new French anti-utilitarian movement of the M.A.U.S.S.-team as well as the authors of the “regulationist school” and I suggested in the Eighties the reading of alternative histories of economical thought in order to bring didactically some order in our friends’ minds. In December 1981 I left definitively the Parisian offices of G.R.E.C.E., while Benoist was brooding and chewing over his failure to become a star in the new Reaganized and Thatcherized world. The result of this brooding and chewing over process in “Prig Benoist’s” scattered scatter-brain, the very result of the sad cogitations of Big Failed Chief, was —I must confess— a wonderful article in the issue of “Eléments” that was dispatched in France’s kiosks in January 1982. Imitating both Spengler and Evola, he had given his long and well-balanced article the title of “Orientations pour des années décisives”, an allusion to Evola’s booklet “Orientations”, issued in the early Fifties, and to Spengler’s “Jahre der Entscheidung” (“Années décisives” in French), published as a bestseller in 1933, the year when Hitler took over power in Germany. Deeply offended because he had been kicked out of his own December plot and had missed an opportunity to become a worldwide star, Prig Benoist took positions and adopted views that were diametrically opposed to the ones usually backed by the people reading the “FigMag” or the publications of Bourgine’s press group. In his article, Prig Benoist wrote a couple of sentences that were quite easily considered as pure provocation by the people in Bourgine’s teams: “We’ll finally prefer to put on our heads Red Army caps than to finish as fat old guys eating disgusting hamburgers somewhere in a nasty Brooklyn lane”. Faye, Sampieru and I found the sentence surely provocative but amusing and very well written. The result of this whim was that Benoist was immediately kicked out of Bourgine’s glossy magazines as soon as Boss Bourgine himself could read a copy of “Orientations pour des années décisives” (Benoist nevertheless could recuperate his position as a chronicler in “Le spectacle du monde” during the first decade of the 21st century, long after Boss Bourgine’s death). It lasted only some weeks before he was also evicted from the highly considered “Ideas’ column” of the “FigMag”, but as Louis Pauwels was a chivalrous gentleman, Prig Benoist could keep the “Video column”, where he had to comment films. The apex era of the French “New Right” was over. Definitively.
 

 

The movement had no bias of “petty conservatism” or of “alternative liberalism” anymore and cultivated from now on a kind of discrete “national-bolshevism”, trying openings to non conformist left clubs, just as the German “Neue Rechte” had done till yet. Sampieru and I were delighted. In January 1982, the second period in the history of the French “New Right” started. During this interesting period of decrease in real power or real influence in the media world but of increase in intellectual maturity, the movement tried to define itself as an alternative non Western movement, heir of the anti-American Gaullist positions and of alternative non Marxist socialist thoughts (such as those of Sombart, Sorel, De Man, etc.). In 1982, the German neutralist movement became better organized and started to acquire national dimensions it hadn’t previously had. In 1981, Willy Brandt’s son Peter Brandt had already showed the way as he had revived the Prussian socialist tradition alongside a big exhibition about past Prussia in Berlin, the first of the kind that had been set up after 1945 in the German and Prussian capital. Peter Brandt and others, among them Wolfgang Venohr, coined a new left nationalism that was seducing us, in the way that it wasn’t Western-oriented anymore and took into account the former Prussian/Russian alliances of 1813 and during the time Bismarck was in office. They rediscovered also the most interesting figure of Ernst Niekisch, member of the short-lived Soviet republic of Bavaria’s government (1919) and advocate of a German-Russian alliance against the West in the Twenties and Thirties, who was sent to jail in Hitler’s time. Behind the historical recollections that exhibitions, books and essays allowed, there was a thorough political re-orientation: Germany, if it wanted to be reunified as a neutral country in Central Europe just as were Austria since the Treaty of 1955 and Finland since the special agreements with the USSR signed in 1948, had to adopt a non Westernized pattern of thought. In our eyes, the same was true for all Western-European countries.
 
1982-3-4.jpg I was the first in the New Right group to stress the importance of this new drift in European politics, as I was the only reader of Siegfried Bublies’ magazine “Wir selbst”, which was the main platform that had the real will to dispatch and popularize the new ideas. A summary of all the aspects of this important political drift at the very begin of the Eighties was published in the third issue of my magazine “Orientations” and Philippe Marceau, one of the most honest managers in the G.R.E.C.E.-team, invited me in June 1982 to hold a speech at the G.R.E.C.E. internal “Cercle Héraclite” to explain which were the fundamentals of the new German neutralist nationalism. It wasn’t easy to convince people, accustomed to NATO-ideology, to accept the new world view induced by the pacifist and neutralist movement in Germany and elsewhere in Europe.

 

When we started our bulletin “Vouloir”, we decided to transmit regularly information about what happened and was written in Germany in the wake of this renewed trend in international and national policy. We acquired the still sulphurous reputation of being “national-bolsheviks” as we refused to repeat or to take into positive consideration the usual views that the pro-NATO conservatives dispatched in the mainstream media.
 
locchi.jpgAlain de Benoist observed our activities very distrustfully but most probably due to the influence of Armin Mohler, who had established guidelines for a genuine European foreign policy in his book “Von rechts gesehen” and said that we had to bet on the “rogue states” in order to free ourselves from American mental colonisation, he accepted our views gradually. The projects for a neutral Mitteleuropa became obsolete as soon as Gorbachev proclaimed his glasnost and perestroika. We were awaiting the peaceful and gradual passage of Eastern Europe and Russia to a more gentle form of socialism, crossed with populist (narodniki) and national bias, cultivating Slavonic roots. This was of course a mistake as nothing like that happened. From 1982 to about 1987, the French New Right remained in a kind of no-man’s-land. The best publication issued in the Eighties was undoubtedly a booklet of Guillaume Faye (85 pages), “L’Occident comme déclin” (“The West as Decay”). Keep in mind the difference with Spengler: Faye doesn’t talk in his book about the decay of Western civilisation but about the West as a decay producing negative force encompassing the whole world.

This long essay is certainly the best Faye has ever written. He described the process of Westernization in the all world. The essay is written in the best French, has a considerable intellectual depth and poetic punch: the Westernization of our Planet Earth is equivalent to a dark night in which no one seems to hope anymore for a revival of the pre-Westernized pluralistic world in Europe or elsewhere. But a deep night is never eternal, concludes Faye, as there always will be a new dawn. As the anti-values producing the darkest night cannot subsist in bright daylight, the values of daylight will be completely different and will be ours, as ours are diametrically opposed to the ones producing darkness. Faye: “At the time of the triumphant rise of equalitarianism, of the victorious forward movement of the Last Man’s mentality, a regeneration of the old European consciousness would have been impossible. Today, everything changes. The Last Man is settled in power and he cannot suggest anything else than what is already there. And what exists seems not to be sufficient”. But “the first light of dawn will appear after a long time”.
 
After having read the typescript of this wonderful booklet, Alain de Benoist got into a terrible rage and threw it into the dustbin and forbade the publishing department of the movement to let it be printed. Faye was deeply offended, disappointed and utterly distraught. He expressed his helplessness in front of his comrades from Franche-Comté, who read the typescript and found it of course terrific. One of them, Patrice Sage, decided to finance a first edition of the booklet not under his own name but under the very name of the publishing department of Paris, the so-called “SEPP” (“Société d’Editions, de Presse et de Publicité”), the personnel of which had previously been forbidden by Benoist to publish the typescript. He considered this generous gesture as a “present” to the poor “SEPP”-people, who alleged not to be able to afford the task of printing, publishing and dispatching Faye’s wonderful booklet. In three weeks time, the booklet was completely sold out! I was the only guy in Belgium who could get three copies of it. Our late friend Jean-Marie Simar, who had already published other Faye typescripts like ”Europe et modernité” and “Petit Lexique du Partisan Européen” (now available in an extended English version under the title “Why We Fight”) that had also been thrown pitilessly into the trashcan by furious Prig Benoist, decided generously to finance a new edition. I told him to be careful, as the booklet had not been printed by Faye or by a one of his good friends like Sage, but officially by the SEPP, which had sold the complete bulk without having paid a penny back to Faye. I feared of course that, although the SEPP hadn’t paid a single penny for the printing and hadn’t paid any royalties to Faye, they could nevertheless sue Simar for having reprinted and commercialized a publication of their own. So I travelled to Paris with Simar to let Faye sign a regular contract with Simar’s small publishing department, called “Eurograf”. Ten days later, a new edition of Faye’s “L’Occident comme déclin” was printed. A couple of weeks later, a silly pettifogging lawyer, sent by this two-faced obnoxious miscreant Alain de Benoist, phoned me, accusing me of being the editor of the new edition of Faye’s booklet, because, he said, I was “the man doing everything in Belgium”. I answered: “You probably mean that I am the King… so you must have dialled the wrong number…”. I said that there was a contract between Faye and Simar’s Eurograf; therefore he could only sue Faye for having signed two contracts with two different publishing houses… But as Faye hadn’t actually signed a contract with the SEPP and hadn’t been paid any royalties, he was of course free to sign contracts with others as the law regulating authors’ royalties foresees it in France. Later another lawyer, who admired Faye’s productions, took up his case and dismissed the SEPP’s pettifogging goggled lawyer. This incident shows how contemptible the mentality of Benoist and his fellow travellers is.

After this farcical and nonsensical incident, the movement went through a series of crises; first, in 1985, the General Secretary Jean-Claude Cariou, a deeply honest man wholly dedicated to the movement, was sacked simply because he very politely introduced a case asking for a better salary for Faye (who earned at that time 5000 French francs, which was a far too modest salary to live decently in Paris). The forced departure of Cariou let vanish the organisation and the logistics between all the local clubs spread throughout the French territory and abroad. Second, after Cariou’s preposterous and laughable “trial” staged by Benoist’s fellows in pure Vishynsky style, the official Chairman, an international leading specialist of Indian mythology,

 

Jean Varenne, a benevolent and charming university teacher, whose relevant studies were financially supported by the UNESCO, left the movement without a single word in order to stress the deep contempt he felt. Third, Gilbert Sincyr, who replaced Cariou for a while, left the movement in order to prepare a hypothetical rebirth of it. Fourth, Faye left the movement, with the help of his now eternal chum Yann-Ber Tillenon, at the very beginning of 1987, writing to the members of GRECE a too gentle open letter, simply stating that the movement had reached its apex and that times had come to start something new. The second period in the history of the French New Right ended actually in a messy sewer in which Benoist revelled himself.

In Belgium, we had our own initiatives completely shielded from all the Parisian circus of hullabaloo and quackery. 1986 was even the best year of “EROE” (“Etudes, Recherches et Orientations Européennes”), the informal movement Jean van der Taelen and I set up in October 1983 in order to organize under one single appellation the series of conferences and speeches we intended to propose to interested people in Belgium. In 1987 we invited Guillaume Faye after he had broken with de Benoist, in order to give us a speech about the so-called “cotton language” (la langue de coton) or tone-downed “newspeak” he had theorized under the pseudonym of Pierre Barbès together with the celebrated French strategist François-Bernard Huyghe. Just one day before the meeting, which had to take place in the prestigious Brussels Hotel “Métropole”, Benoist let a quick-tempered idiot, he had previously stirred up and brainwashed, phone me to dissuade me to have further contacts with Faye. I simply answered that, first, I wasn’t the official organiser of the meeting (it was Rogelio Pete from the GRESPE-group) and, second, I wasn’t interested in personal quarrels fought by temperamental natives abroad, quite far away from Brussels, and that only interesting topics were stimulating me. “The cotton language” was one of them and therefore Pete, van der Taelen and I had invited Faye to talk about it. I had no other comments to utter, I said, and hung up.
 
The two years that followed after Faye’s departure were a kind of desert crossing for the GRECE-movement. In June 1988, I received a letter from a young lad called Charles Champetier, who wanted to purchase a complete collection of the magazines I had published (“Orientations” and “Vouloir”) till then. I immediately phoned him and we decided to see each other at a rally organized by Swiss friends some weeks later at the occasion of the Swiss national celebration, during which traditionally people light up bonfires on hills or mountain tops to commemorate the foundation act of the Swiss Confederation, i. e. the celebrated Rütli Oath. Champetier was only 18 at that time, had just been married to a sweet 16-years old girl he had met some months before at a bazaar fair and had already a beautiful baby son. We had a long conversation in Switzerland and we took the decision to meet each other in September or October in Brussels to see what could be done in the now scattered movement. Champetier published at that time a modest bulletin, whose title was “Idées” and which popularized the core ideas the GRECE had spread at the very beginning of its existence. In Brussels, he suggested to become himself a member of GRECE in order to give a new start to a movement that he admired so much: I answered that it might be a good step forward but I duly warned him that after the so many quarrels fought during the last four years the movement had become a “panier à crabes” (“a crabs’ basket”), where they all were constantly trying to cheat each other under the supervision of the cretinous twit having a voice like a foghorn, who had organised Cariou’s trial in 1985 and whom I nicknamed “Vlanparterre” (= “Wham! Again on the floor!”). Back in Paris young Charles asked to become a member of the then derelict club around moaning Prig Benoist and his barking wiseass Vlanparterre. So a new era started in the history of the core movement of the French New Right. We can call it the Champetier Era or the third period in the history of French New Right. It lasted twelve years, from the end of 1988 to the year 2000.

Champetier rightly thought that the movement needed a full refurbishing, that the core ideas had to be thought again according to new fruitful trends in philosophy (the so-called postmodernity) and sociology (the anti-utilitarian movement in economics and sociology, that had been discovered by Sampieru five or six years before). His first model was Marinetti’s Italian futurism, which had the will to sweep the world of thoughts and art from all the petty, useless and preposterous pseudo-embellishments the Biedermeier or bourgeois mentality of the 19th Century had added to Italian and European culture in general. Along similar lines, Champetier wanted to get rid of some boring ritornellos (“ritournelles”) of the movement’s old guard and to wipe out of European culture all the ideological rests of a broadly bad understood Enlightenment.
 
9783050045337.jpgHe invited me in June 1989 to talk about postmodernity, not in the usual way that prevailed in the end, i. e. the postmodern trend that leads downhill to more vulgar permissiveness and degenerated festivism (Philippe Muray), but in a way that had been suggested by the real and true old guru of the European New Right, who was Dr. Armin Mohler; he had read an excellent book on postmodernity, the only one I find worth reading on this topic even after so many years: Wolfgang Welsch’ “Unsere postmoderne Moderne” (“Our Postmodern Modernity”), published in 1988. In a didactical short essay in Caspar von Schrenck-Notzing’s magazine “Criticon”, Mohler delineated the reasons, our own reasons, to believe that postmodernity meant simultaneously the end of the eudemonist Enlightenment’s projects and febrile political schemes that had lead Europe politically and biologically to decay. Postmodernity meant going beyond the modern general project, as many avant-garde artists like for instance the dadaists and surrealists as well as the new traditionalists (like Guénon and Evola) wanted to surpass modern times. Ten months later, Champetier organised a conference about futurism, to which he invited Jean-Marc Vivenza and late philosopher and alpinist Omar Vecchio (who died some ten years later climbing a high peak in the Himalayas). Champetier gave also a new punch to the good habit to organise Summer Courses, that had been abandoned in 1987 and 1988. He created a kind of substructure called “Nouvelle Droite Jeunesse” (NDJ or “New Right Youth”), which attracted some new people and launched a new dynamic.
 
During three years I participated to the activities dynamically promoted by Champetier and was happy that things were still going on despite the departure of Faye. These happy times lasted till 1992. During these three years I committed, without being really conscious of it, an all array of terrible frightful sins. I did too much. I met too many people. I talked to a lot of old friends, who could have been seduced by my way of working and could perhaps think of financing my activities... I was reproached three articles: the one on Welsch’ book on postmodernity, an article asking to investigate the case of French Right (“Il faut instruire le procès des droites”) and the script of my speech in Italy during a conference set up in February 1991 by Dr. Marco Tarchi and Dr. Alessandro Campi in Perugia. I was also blamed for having written several articles in Michel Schneider’s new magazine “Nationalisme & République”, as, of course, I had been forbidden to write again for “Nouvelle école” and “Eléments”, two game areas reserved in all exclusiveness for the personal essays of Big Prig Guru and for the good boys who obsequiously and childishly venerated him. And worst of all other sins, I had been hired by Prof. Jean-François Mattéi to cooperate in a Presses Universitaires de France’s project to publish an “Encyclopédie des Oeuvres philosophiques”; my task was to write short didactical essays and establish bibliographies on mainly German Romantic or Conservative philosophers and on geopoliticians (as the scope was at that time to broaden the area of “philosophicité” and to include some non philosophers in the formerly exclusive realm of pure philosophy). Big Prig Guru was in rage because he personally hadn’t been hired by Prof. Mattéi simply because he couldn’t be hired as he has no diploma at all neither of a secondary school nor of a university. This doesn’t mean anything essential as so many educated idiots circulate around the world but for a University foundation such as the venerable PUF a sheepskin is inevitably compulsory.
 
brylcreem rood 150ml 2.25.jpgSince the very day he heard about it, he started to hate me from the deepest corners of his nicotinized guts, like he most probably had hated in the same way many other guys before, as Locchi or Faye. The effects of this hatred was of course more funny than tragic. When I paid my monthly visits to Paris after the PUF incident, I could immediately notice a changing of attitude by Charles Champetier and by a newcomer, Arnaud Guyot-Jeannin (nicknamed “Jeannot Toto-Lapin”), a funny-looking Brylcreem guy, who hadn’t obviously benefited from a real school education and was permanently uttering slogans and blueprints in a Frenchy arrogant authoritarian sharp abrupt voice but with a good measure of anxious nervousness, that was impossible for him to conceal, and with trembling and soggy hands, all features which would have made of him a good character for a Louis de Funès’ film. Champetier and Toto-Lapin were friendly at the beginning but as their brainwashing was going on with huge portions of venomous gossip, they lost, the poor, all humour and, worst of all, smiles were wiped out from their young still adolescent faces. During the short meetings in Parisian cafés, I had the impression to meet angry taxmen or atrabilious inspectors of I don’t know what. I used to dispatch during such informal meetings the new issues of “Vouloir” or “Orientations”: these were certainly welcomed till begin 1991 but afterwards, they all sulked when I handed over the issues. I remember one day Champetier saying in a low disregarding voice, “again an article on geopolitics – geopolitics doesn’t exist…”. And I answered: “Well, my dear, you may of course say that politics, in the usual trivial sense of the word (and not “the political” in the sense coined by Carl Schmitt and Julien Freund), is irrelevant but if you say that “geo”, id est “Gaia”, the Greek goddess symbolizing our good old Earth, doesn’t exist, it would mean that you are in a permanent state of levitation, what I can observe in a certain way in your behaviour and read in your scriptures…”. Spoilt sour by his Master’s gossip as he had become, Champetier was upset by my ironical answer and started in his turn to cultivate a dark kind of Tshandala’s hatred and rancorous resentment against my poor naturally easy-going person.

Some weeks after this short but significant incident, I once more sat together with Philippe-Nicolas Bresnu just before lunchtime at a nice Parisian terrasse for the same purpose of dispatching the magazines and Toto-Lapin came half a hour later to have the noon meal with us and to pick up the publications. He was very angry, ill-willy, and looked at us with big disapproving eyes, even before we had uttered a single word, and suddenly after some nonsensical and low-voiced babbled sentences, he shouted in the middle of the pub, next to the astonished other guests, “Alain de Benoist is the greatest philosopher of the 20th Century!”. “Maybe” answered Bresnu ironically, “but what about Heidegger then…?”. Toto-Lapin: “He has only paved the way for Alain de Benoist…”. We both burst out laughing and Toto-Lapin’s rage become even more funny as he repeated mechanically like a clockwork parrot what he had asserted while a poor fly landed on a tuft of hair on his forehead and couldn’t fly away anymore, as the frail insect was glued in the thick lay of gomina argentina our Benoistian superfreak conscientiously smeared his hair with every morning before leaving his luxury flat of the well-off suburb of Neuilly.
 
More and more nervous, Toto-Lapin went ahead shouting his usual nonsense as the fly was flapping its wings in a desperate attempt to leave the messy gum in which its many legs were perilously locked up. All the utterances of Toto-Lapin were punctuated by the buzzing noise of the poor bogged bug’s wings.
 

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Bresnu, many others and myself thought it was high time to leave this ambulant lunatic asylum, where no sensible conversation was possible and where no clever and witty guys could be found anymore, except if you would have got the idea of setting up a vaudeville or a remake of Molière’s “Précieuses ridicules”. The definite break took place in December 1992, as I explained it previously in this interview. So the third period in the history of the French New Right continued till the thankless and ungrateful thrust out of poor zealot Champetier himself at the end of the year 2000, after his twelve long years of loyal duty, more, after having sacrificed his best youth years for the worshipping service of his Master (he had written just before his eviction: “No, no, He’s not my Master, He is my friend, my Marx” – besides, why Marx? And not Christ? Or was Champetier at that time of his young years cut out to be a new Lenin?). Champetier started a new career in some scientific magazines (like “Bio-Sciences”), dealing with the popularization of biological thought, in a kind of organic futurist perspective, which was absolutely not preposterous and potentially fruitful. This hidden life of post-New Right Champetier lasted till 2005-2006; after this period of independent autonomous metapolitical action, he worked professionally together with another former collaborator of Benoist, who had also left the movement, despite a key position he had held in the journal “Krisis”, also lead by Benoist since the end of the Eighties. Champetier had hoped that “Eléments” would have supported his new post-Grecist activities by commenting or reviewing his articles or essays. Not a single word was ever printed in Benoist’s magazines to help promoting Champetier’s editorial or internet activities after his departure: another proof that Chief Prig is a real malevolent and ungrateful bloke.
 
From the very day Champetier left the “cockpit” of the GRECE-movement, we can talk about a fourth period, the Post-Champetierite era, around the sole egomania of the “lider ridiculo”. The start of a fifth period could possibly be stated since the end of 2010, when things were taken over by an apparently intelligent young fellow, Pascal Eysseric, who, according to some rumours, would have Russian roots. The issues of “Eléments” under his supervision seem to be better balanced, even if they have now absolutely no impact on the “French Intellectual Landscape” (= “PIF or “Paysage Intellectuel Français”). But wait and see: how long will this apparently clever guy be able to serve in Benoist’s scaramouch troop? Is a plot against him already fabricated behind the stage by bad old geek Vlanparterre? Will he sacrifice twelve years of his healthy and vigorous youth, like the former yesman Champetier, before being pitilessly fired? When will he write down the excellent essay that will make Chief Prig angry and rancorous? The problem with efficient young managers is that they mostly ignore the sad past of a club or a company when they take it over, thinking that they are going to heal it from a transient disease, that is in fact not temporary but chronic with outbursts after apparent respites like by a patient suffering from malaria.

 

During the Champetier’s era, Pierre Vial founded the “Terre & Peuple” club in the Nineties, that in its initial phases was ruled like a kind of think tank within Le Pen’s “Front National”. As we weren’t French citizens and as we didn’t want to start a political movement in Belgium akin to the French FN or to become the representatives of a party being dominantly of “Old Right” signature, we didn’t join nor pay any attention to it. It’s only after the break between Vial and Le Pen that we started to be more interested in this new initiative born out of Vial’s mind, another historical figure of the French New Right. We all must admit now that “Terre & Peuple” has reached its full maturity, by publishing excellent articles about American imperialism and about globalization and plutocracy. Nowadays as a regularly published magazine, that you can buy at any newsagent’s shop as well in France as in Belgium, you only have Dominique Venner’s “Nouvelle Revue d’Histoire”. On the other hand, the people having founded the “Club de l’Horloge” in 1977-1978 run now under the supervision of Jean-Yves Le Gallou a very interesting website: http://www.polemia.com/. Yvan Blot too, a former leading figure of the “Club de l’Horloge”, runs several websites from which you can download interesting articles interpreting European political history according to the general Ancient Greek guidelines coined 500 years B.C. at the so-called “Axis period” of history (the phrase “Axis period” —Achsenzeit— was coined by the German philosopher Karl Jaspers and has been resumed nowadays by the Irish-British historian of religion Karen Armstrong, who developed and broadened the idea in her excellent book “The Great Transformation”; Dr. Armin Mohler called the German “Konservative Revolution” a kind of “Axis Time” in the history of European political thought as it had been influenced by Nietzsche during the decades between 1890 and 1930.
 
It’s nevertheless a pity that the core movement that started the “New Right” as such in France isn’t manned anymore by younger people of several generations having been recruited during the four or five decades of the history of the movement. All younger people have been ruled out, and the new young people will inevitably be ruled out when time will come, a deeply diseased system which will condemn the movement to a silent disappearing within the next fifteen years. Pascal Eysseric won’t be able of course to find back all those who have been kicked out and won’t be able either to recruit a sufficient mass of new people as the mainstream media keep now totally silent about the core group of New Right in France.
 
Let us now examine the “New Right” initiatives outside France. In Germany, when I started to investigate the scene, it was dominated by three giant figures: Armin Mohler (former secretary of Ernst Jünger), Baron Caspar von Schrenck-Notzing (editor of “Criticon”) and Gerd-Klaus Kaltenbrunner. Mohler wrote for “Criticon”, which was a magazine devoted to all possible currents in the so-called German conservative stream and in which Mohler could take a third of all pages to set out his ideas of an “existentialist-vitalist” New Right that wasn’t exactly on the same line as the bio-humanist views explained by Günther Bartsch. Kaltenbrunner wrote especially biographies and thematic essays for widespread collections of small books like “Herderbücherei Initiative”. Later, Kaltenbrunner’s essays were published in many different volumes. Next to these three giant figures, we had the Hamburg group around the simply produced magazine “Junges Forum” of Heinz-Dieter Hansen, mainly interested in people’s liberation movements in Western and Eastern Europe. In Munich, Hans-Dieter Sander published “Staatsbriefe”, with lots of articles about Russia from Wolfgang Strauss, before this former Gulag’s convict ceased all activities due to age and illness. In Northern Germany, Bernhard Wintzek published the monthly “Mut” with many articles of Gerd-Klaus Kaltenbrunner. During the two last decades, Dieter Stein, who at the very beginning of his career, published a small DINA5-bulletin in a small town in South-Western Germany, managed to develop it at giant scale and so to create the now prestigious weekly paper “Junge Freiheit” based in Berlin. To replace “Criticon” after the passing away of Baron Caspar von Schrenck-Notzing, the historian and theologian Dr. Karlheinz Weissmann, author of many interesting books around the so-called “Konservative Revolution” or around several other historical topics, launched the new high level magazine “Sezession”, together with a former officer of the scout armoured cars of the West-German army, Götz Kubitschek, and his wife Ellen Kositza. Their activities are coordinated by an “Institut für Staatspolitik”, organising one or two prestigious courses and conferences each year. There are also many other activities in Germany, especially the publication of many books around topics linked to the wide realm of “conservative-revolutionnist” ideas.
 
In Austria the many activities were of course linked to the German scene but the magazine of the Students’ “Burschenschaften”, “Aula”, gives us still a more genuine Austrian view on the usual topics. It is mainly through the Students’ movement that we got in touch with Austrian friends. A group of them came each time we organized seminars in the Flemish village of Munkzwalm. Genuine friendship was born. Then a group around Jürgen Hatzenbichler came to the French Summer courses in Roquefavour. Hatzenbichler, together with Selena Wolf, had created the small magazine “Identität”, in which ideas of the New Right were spread. Hatzenbichler unfortunately changed his mind and became a leftist activist; I cannot explain which were his motivations for such a switch as I lost all tracks of this very sympathetic young man, who explained me during our last phone conversation that he could observe from the window of his study a short but heavy fight along the Austrian-Yugoslavian border in 1992: a tank of the Federal Yugoslavian Army attacked a customs office held by Slovenian militiamen, who fired antitank rockets as retaliation, causing the complete destruction of the small building.
 
me.pngIn this duty free customs office, Hatzenbichler used to buy his cigarettes every day. Due to the successes of the national-liberal party first lead by Jörg Haider and later by Hans-Christian Strache the Austrian scene became much more politicized than elsewhere in Western Europe. Most activities take place around the weekly paper “zur Zeit”, which was at the beginning an Austrian version of Stein’s “Junge Freiheit”. The magazine is now lead by Andreas Mölzer, an elected Member of the European Parliament. To be complete we also have to mention the excellent magazine “Neue Ordnung” published by Mag. Wolfgang Dvorak-Stocker, leader of the well-known publishing house “Stocker Verlag”. Due to the fact that Austria has been officially a neutral country since the Treaty of 1955, the views expressed by their publications are not Atlanticist but genuinely European and “neutral”, which could be a model for similar Western political parties. Till yet it has not been the case.
 
In Italy you had and still have a well working “New Right” club under the leading of Dr. Marco Tarchi, a political scientist from Firenze. Even if he would deny it now, as he became some years ago a distinguished and established professor, Tarchi owns his genuine way of working to the political activist Pino Rauti, who died at the end of 2012.

 

Rauti had volunteered in Mussolini’s Social Republican Army, was taken prisoner in Northern Italy after the German-Italian collapse in Spring 1945, almost escaped being shot by communist partisans when British paratroopers evacuated the Fascist prisoners, sent them subsequently to camps in French Northern Africa in order to select a good deal of them who could be eventually sent to Australia to be settled in the Western half desertified regions around the present-day town of Perth. Once liberated, Rauti and two friends, who didn’t want to settle in the hottest, driest and snakes infected regions of British Australia, reached Rome where they sang too loudly some patriotic songs in the streets, songs of the RSI that had of course be banned by the new government. They were sent for a couple of weeks to the Maria Coeli jail, where they found books of Julius Evola: the three fresh liberated RSI-Army comrades were immediately fascinated by the philosopher’s ideas and decided on the spot to pay a visit to him, once they would leave the Maria Coeli clink. When they rang the bell at Evola’s door along the Corso Vittorio Emmanuele, the Austrian servant told them that her master was still being cured in a hospital in Bologna, after a wall crumbled down and broke his spine during the siege of the Imperial City of Vienna by Soviet troops, making a cripple of the gallant former officer, alpinist and diplomat. They immediately rushed to Bologna and when they arrived, Evola had been sent back to his home in Rome. Finally they decided to resume political and metapolitical activities, a decision that lead, at least for Rauti to the foundation of the movement “Ordine Nuovo” in the Fifties (which was banned and sued by the Italian State) and later the weekly paper “Linea”. We received copies of “Linea” in Brussels and I could, as a very young man, observe that the cultural pages of the paper were indeed of the highest possible quality.

Tarchi belonged obviously to the Rauti’s branch of the so-called “Italian Social Movement” and decided first to develop more genuinely the satirical press of the movement and the metapolitical activities within its frames. By publishing the really “politically incorrect” satirical magazine “La Voce della fogna” (“The Sewer’s Voice”), Tarchi attracted the more radical activists. It was the “Sewer’s Voice” simply because the French artist and activist Jack Marchal created the famous comic figures of the

 

“Black Rats”, dwelling in sewers, after having imitated the Belgian anti-fascist cartoonist Raymond Macherot who created bad guys characters in the shape of angry rats, also dwelling in underground drains. Marchal’s “Black Rats” became a craze among “radical right” groups in the late Seventies and Tarchi adopted them and introduced these characters in his “Voce della fogna”, so that almost every staunch right-wing activist identified with the sinister and giggling “Black Rats” (a Swiss equivalent of “La Voce della fogna” was also published in Geneva under the title “Le Rat Noir”). But by starting his highly learned magazine for book reviews and philosophical comments, “Diorama letterario”, he attracted also the best intellectuals. “Diorama letterario” as well as “Trasgressioni” (with deep-thought essays) are still published in Italy nowadays. If there is a person incarnating “New Right” in its best form in Europe, it is undoubtedly Tarchi, as he is a genuine political scientist of high level, duly acknowledged by academic caucuses, whose studies are penetrating and extensive. More, Tarchi’s printed productions are the only ones in the New Right realm to appear regularly, just like Venner’s “Nouvelle revue d’histoire”. The Italian New Right, under the supervision of Tarchi, is a well-oiled machine: if the trains arrived on time in Mussolini’s Fascist State, publications are similarly issued in time in Tarchi’s own “New Right” preserve. The exact contrary of Prig Benoist’s and Vlanparterre’s erratic publishing policy in Paris.

But there is something pitiful in Tarchi’s person and activities: he is totally under the silly influence of Benoist, although he is a far more brilliant thinker and analyst and also a better manager of his publishing house. He surely belongs to an Italian tradition in political sciences, early born in the 16th century with Machiavelli and perpetuated by other high figures like Mosca or Pareto. When Tarchi worked in tandem with another political scientist from his home City of Firenze, Dr. Alessandro Campi, and when they published together the seven or eight wonderful issues of “Futuro Presente” —a perfect clone journal of Benoist’s “Nouvelle école”, what concerns the lay-out at least, the rest of the essays printed were genuinely original— they really reached an apex in the history of the Italian New Right. I take the opportunity here to thank once again Dr. Tarchi for the excellent and accurate translations he made of my own texts and those of my friends, and that appeared till 1993 in “Diorama letterario” or “Trasgressioni”.
 
But now I feel compelled to add some “venenum in cauda” in order to remain fully objective in my narration of the New Right avatars. I’ve just said that I considered and still consider Tarchi as far more brilliant than Benoist, so that I cannot understand his slavish submission in front of his Parisian shabby master. When I decided to leave definitively the GRECE-movement end 1992, I received some weeks later a furious, stupid and childish letter from Dr. Campi, who didn’t really know me personally, accusing me of being something like a naughty heretic for having had a cheek to abandon Prig Benoist and for allegedly plotting against the Lord of the New Right flies (maybe those very bugs that are attracted by Toto-Lapin’s gomina argentina…).

 

Therefore, in the paranoid crazy logic of the sectarian Benoist’s fan club, I had to be punished: I won’t receive review copies of “Diorama letterario” and “Trasgressioni” anymore and my articles as well as all the ones that I translated from German or from Dutch wouldn’t be translated into Italian anymore; and I was also forbidden to translate Tarchi’s or Campi’s articles. Obeying like a good drilled mutt, the prick-and-boobs trash creams seller from Antwerp, about whom I’m going to talk next, did exactly the same but without writing a letter… The old Flemish dumbbellified wacko knew pretty well that I could have translated and published it with the best polished sarcastic comments. Campi and Tarchi were in fact shooting in their own feet: no one in the Benoist’s silly small club was ever able to translate their own texts and their Italian readers were from then on definitively bereft of articles from Germany or elsewhere and subsequently fed up like fattened up geese, whose fat liver is a real “délicatesse” (with onion jam!), with Benoist’s and Champetier’s abstruse productions, which are of course inedible. Of the considerable amount of reviews, articles and essays of Tarchi, only one short interview of him was taken over and printed in an issue of Benoist’s “Eléments” and that single poor miserable translation was made in a period of more than twenty years! That’s what happens when you recruit tinkers, umbrellas’ repairers, parrots’ breeders, Parisian slappers who wipe the stinking shit off their babies’ bottom at the back of the conference room while Benoist and Champetier are explaining their sophisticated strategies in front of the assembled members!

Tarchi is obviously a high learned man, whose deep knowledge in political sciences I respect, but I must objectively add that he behaves nevertheless in a quite bizarre way in everyday life. Always dressed up with a sad lightless blue blazer and a white shirt, never forgetting his eternal dark and dull tie, he looks really like a stuffed up unbearable egghead or as a lugubrious funeral director. These outfits of him are worn in all circumstances, even in the hottest Mediterranean summers. One day, I decided with some other participants to the 1990 summer course in Provence to have a walk in the mountains surrounding the mansion, where we stayed, in order to catch a glimpse at the superstructure of the fantastic aqueduct that you can find at the back of the mansion’s park and to climb high enough along small stony paths to be able to see the celebrated “Montagne Sainte Victoire” near Aix-en-Provence and the blue water of the Mediterranean. To be able to perform this rather easy sports activity, you need of course to wear some comfortable casuals and shoes and have a solid canvas belt to fix your water flask, as you cannot walk under the hot sun of August in Provence without taking some water with you.
 
180px-Gourde_de_l'armée_française.pngTarchi was upset and scandalized to see me in casuals (i. e. a mustard-yellow T-shirt and linen trousers!) and with a water flask! He made me some disapproving remarks in a 19th Century schoolmaster’s tone, adding that I looked too “military”, because of the flask (which was nevertheless very “civilian”-looking) and because of the canvas and sack-cloth boots of sand colour. From then on, after having shortly observed the sweat-drenched white shirt and the ugly rumpled tie of our dear Italian professor and after having stated once more his poor derelict appearance of a weak puny little thing, who was unable to understand our Zarathustra’s desire to climb higher and higher, I got the conviction that some screws were loose in his professor’s skull and that he had definitively a monotonously buzzing bee in his bonnet. Since January 1993, I have never heard of him anymore. Poor chap! Reality for him is quite narrow, just reduced to library walls, and beautiful nature and landscapes are banned from his dreary existence. His lungs are only breathing books dust (according to some visitors, his books are among his toys and his childhood’s Mickey Mouse/Topolino dolls in his parents’ house, where he still lived in the early Nineties…) and not, for instance, the wonderful lavender smell of the Provençal countryside.

In Spain many activities took place firstly under the supervision of journalist and author J. J. Esparza, who founded the journals “Punto y Coma” and “Hesperides”, together with a group of other comrades. These journals were all excellent and I let translate some of the most brilliant articles for my own publications. J. J. Esparza is a celebrity now in Spain as he is the author of two best-sellers: “La gran aventura del Reino de Asturias – Así empezó la Reconquista” (Esfera de los libros, Madrid, 2010) and “Moros y Cristianos – La gran aventura de la España medieval” (Esfera de los libros, Madrid, 2011). These two books are now the myth giving texts to remember all Spaniards the very core of their history, i. e. a strong will to resist and survive, even against a giant power as the Muslim world was one in the 8th and 9th centuries: history is born out of the spirit of people who never capitulate. Esparza didn’t follow the bad path some of the French New Rightists took in venerating everything that is Non European or Muslim while developing a kind of self-hate or “oikophobia”, as it is said now to stigmatize this attitude among European politicians to invent laws and rules to

 

crush patriots or to forbid or limit the celebration of European festivals like Christmas or Carnival because this could offend people having one day come from all possible alien continents. Simultaneously the same politicians spend huge amount of the taxpayers’ money to stimulate the celebration of the most strange and weird festivals of foreign folks or to sponsor new ridiculous festivities among which you can include the well-known “Gay Prides” that Serbians and Russians loath in the name of Orthodox decency. Among all those who were active in the frame of the old New Right of the Eighties, Esparza didn’t become an “oikophobic” traitor like many others. Esparza wrote also books to criticize the domination of television in the Western way of life (“Informe sobre la televisión – El invento del Maligno”, Criterio Libros, Madrid, 2001). He participated also to collective initiatives aiming at destroying the persistent myths of the Spanish and international Left, that were born during the Spanish Civil War of 1936-1939 and are still conveyed by the present-day left, which they now call the “Zapaterismo”. In this respect, Esparza was the editor of “El libro negro de la izquierda española” (Chronica, Madrid, 2011; “The Black Book of the Spanish Left”). As a brilliant hispanist, you should take all those ideas and books into consideration if you want to develop an original Russian New Right. Esparza’s life is the true story of a metapolitical success.

During the nine months I worked in Paris as a secretary of “Nouvelle école”, I had quite often the pleasure to meet for dinner Jaime Nogueira Pinto, who was the editor of “Futuro Presente”. After my stay in Paris, I’ve never heard of him anymore, what I regret it sincerely. Later, a Portuguese group belonged to “Synergies Européennes”, participated actively to all summer courses and published a magazine “Sinergeias Europeias”, before founding a publishing house in Lisbon. Nowadays the former leader of the “Terre & Peuple” antenna in Portugal, Mr. Duarte Branquino, runs a popular satirical paper “O Diabo”, that you can find at every newsagent’s shop in Portugal, and  animates  several websites like “Pena e Espada”  while other animate another important site “Legio Victrix”, which posts many  translation from French, Spanish, Italian and English.

Two weeks before I left Brussels to go to Paris to work for “Nouvelle école” in March 1981, I had received a letter from Michael Walker who was about to launch his magazine “The Scorpion” the first issues had as title the “National  Democrat”). Walker was living in Berlin at that time and earned his life as an English teacher by Berlitz. Next to a Canadian friend, Paul Thomson, he was the very first man to pay me a visit at my new office in Paris. We immediately planned common activities and I participated several times, even once as the chairman, to his annual conferences in London. Michael with some friends of him had founded a club called IONA, which was quite active in the British capital in the Eighties. He and his friends came also to Brussels or elsewhere in Belgium to address meetings and I had often the opportunity to meet him in France too. After I left Benoist’s Parisian circus, I learned one hot summer day about a stay of Michael Walker in the Provençal mansion where the movement’s members regularly met. Flemish and French friends, who told me about everything that happened there during the summer courses, told me Michael had had a lot of fun during his stay over there and described me one of his funniest and most mischievous misadventures. I wanted to talk Michael more about this joyful summer course and to invite him to further activities that I planned for the next autumn. When I phoned, he was very surprised that I knew everything that had happened in Roquefavour during the summer course and he reacted in a quite bizarre way, as no one has ever heard about him in New Right clubs after that… There was absolutely no reason to disappear like that, as Michael did exactly what a German friend of Hatzenbichler did one or two years before. I deeply regret not to hear anything more from Michael. Life is sometimes quite cruel. And as far as I know, “The Scorpion” isn’t published anymore and Michael has no webpage.
 
Personally I wouldn’t say that I actually and mentally belong to the New Right, especially if you mean the French branch of it. I always felt myself as a stranger in their hectic and often pathological surrounding. It is mainly due to the fact that the Belgian and French political and ideological systems are thoroughly different and that you cannot import purely and simply a French system into Belgian reality, be they Flemish or Walloon. I had thought of course that as an atypical and a wilful European movement, at least in its declared intentions, the French New Right could have been a springboard to develop a genuine Paneuropean movement, i. e. a rallying movement for all those who wanted to rediscover and reactivate their deepest roots in all the countries whose populations were from European kinship. I was very often disappointed. I remember having invited in 1982 at my place in Wezembeek-Oppem people from all parts of Belgium as well as the main members from the Lille GRECE-group in order to try to cooperate pragmatically as closely as possible, for instance by organising common conferences, by inviting the same speakers in all of the main cities in Flanders, Wallonia and in the two “départements” of Nord and Pas-de-Calais in order to maximise the impact of the texts producing people we had among us. First, the stupid, stultified and uneducated (at that time… he got a diploma for a quite good end paper two decades later when he was almost 60…) leader of the Flemish group in Antwerp, a clumsy worshipper of Big Prig Benoist, refused to come as he stubbornly refused to be anything else but the true, only and main vicar of his venerated Chief in our provinces, as he claimed he alone had the right —because once upon a time he became a rich man by selling Swedish miracle powders to get wonderful erections or wonder creams to get big boobs— to invite people to common meetings. Second, another totally uneducated tosspot, who also foolishly venerated Big Prig and was officially the head of the Lille “GRECE-regional unit”, wanted to control all the cities where conferences and speeches would have been held in French under the name of “Fédération Nord” of which he would have been the almighty chairman. By saying “Fédération Nord” he upset a representative of the Liège-group, a Walloon university teacher who asked spontaneously an ironical question: “Why a “Fédération Nord”? From which entity are we a Northern part?”. He then said that we could say in Belgium to be a part of the Southern provinces of the former United Kingdom of the Netherlands (1815-1831) or the Far-Western-Middle part of the former Holy Roman Empire of the German Nation or, especially in Liège, the very middle part of the Carolingian core of the early medieval Austrasian entity or a remote province of the Austrian Hapsburg Empire of the 18th Century. But in no case a new “Northern” appendix of a French Republic centred on the City of Paris. This incident will in the aftermath astonish many neutral Flemish observers, accustomed to discover views in the Flemish movement and literature that were opposed to any unique French tutelage: it was a genuine Walloon from Liège —whose direct ancestor survived after having been run over by the Platev’s cossacks the crowd in Verviers acclaimed as the liberators who repelled Napoleon’s troops— who opposed a total French control on the New Right circles in the Low Countries and not the Flemish alleged leader, who slavishly venerated his Parisian master and later retired somewhere in a lost village in France maybe to have more opportunities to kiss his Master’s hands and feet in an act of total devotion. He should have become now an innkeeper in a kind of Gaulish “middle-of-nowhere-hamlet”. Many Flemish nationalist thinkers have complained during almost a century that the common Flemish people often have had in history a slavish mentality in front of French-speaking bosses. This was also true in the main club of the Flemish New Right in the Eighties of the 20th Century, a club exhibiting proudly the GRECE-logo on the front page of all its publications, signalling an actual and total dependence from the initial French club. But the Antwerpian fathead’s refusal to work closely with us prevented the systematic translation of the Dutch texts into French or into other languages: the Dutch and Flemish authors worked subsequently for a narrower audience instead of having the opportunity to participate to a wider discussion forum spread throughout Europe and the world. Narrow brains always produce narrow things.
 
We had decided after this meeting 1) not to become dependent of the Parisian entity, 2) to accept a common New Right initiative only if voices from France, Germany and Italy and from other minor countries were heard equally and benevolently as emanating from a college of pairs and not dominated by the Parisian team around Prig Chief, 3) to reject the appellation of “New Right” as it was totally inadequate in Belgium where the word “right” had completely disappeared from the political vocabulary and had also not very often been used. To judge critically political matters and to suggest new policies like a shadow cabinet would do, the French New Right offered almost no intellectual instruments as Belgian political life is structured in a completely other way. It would have been better to popularize the Italian matters and topics about partitocracy and political corruption as the Italian political stage is more like the Belgian, Austrian and German ones. But the fathead, who sold prick-and-boobs powders and creams in Antwerp, rejected the idea as, you know, he is a kind of Northern Viking genius (his powders and creams were Swedish, weren’t they?), even if he has only the poor narrow shoulders and the half beard without moustache of a derelict Mennonite clergyman (so that he couldn’t defend himself, just one day before his second wedding party, when he came out of a shop selling cheap china dishes…); he would have lost his imaginary rank and title and his alleged “Northerness” if he would have read, translated and dispatched mean Italian/Latin texts and books. The result of this cretinous behaviour is that the Flemish political identitarian movements and parties, that got lots of votes in the Nineties and till 2004, were never really prepared on intellectual level to face the dominating partitocracy and couldn’t crack it as Berlusconi (Forza Italia), Fini (Allianza Nazionale) and Bossi (Lega Nord) did it partly with the assent of a good deal of the population in the Nineties in Italy (the operation “Clean Hands” or “Mani pulite”). The new Italian triumvirate of the early Nineties could achieve the job and largely discredit patritocracy because they had behind themselves teams of political scientists perfectly drilled in thoroughly criticizing a corrupt plural partitocracy and able to suggest practical solutions (see Gianfranco Miglio’s book “Come cambiare” that I let summarize for “Vouloir” in January 1993). One more metapolitical struggle that has been lost by the historical “benoistian” New Right…
 
So, if you consider yourself to be members of a imaginary world movement called “New Right” or not, I don’t really care. The important thing for you is to start a revival of the Narodniki ideas in an actualized way and to remember that the phrase “conservative revolution” was first coined in Russia by Youri Samarin and F. Dmitriev in 1875 in a short essay “Revoliutsionny konservatism”. Before this essay was written, the phrases “conservative revolution” or “revolutionist conservatism” in Germany had only been quoted without having been properly defined. It’s up to you to table on this very Russian heritage. Besides, one should never forget this sentence once written by Dieter Stein: “The notion of ‘New Right’ can arbitrarily be filled by any possible contents, can be stretched or slackened in all possible directions like chewing gum, so that malevolent people can suspect (of “fascism” or of any other odd feelings) everything and/or everyone linked at random to it” (“Auflösung eines Begriffs”, in: “Junge Freiheit”, nr. 30/2003).

Do you consider Alain de Benoist as belonging to the New Right or to the New Left? Explain your answer…

Well, he belongs historically and obviously to the New Right as he is generally considered as one of the main founding fathers of the movement or as the sole representative of it after all the memorable quarrels that tarnished the four or five decades long history of the movement. But all know that Benoist is unhappy with the appellation of “New Right”, that was first given to his movement by the French weekly magazine “Le Nouvel Observateur” in 1979, as malevolent journalists often equate “New Right” and “Extreme Right” or even “Fascism”, in order to wipe out all the potential innovations that a reappraisal of repressed or forgotten ideas would soon arouse and subsequently suggest other solutions to present-day affairs. In the French context, the purpose was of course to prevent the emerging of any possible challenging intellectual club, that could possibly ruin the established metapolitcal power acquired by the “nouveaux philosophes” in all the French mainstream medias. These “nouveaux philosophes” around people like Bernard-Henri Lévy or André Glucksmann were certainly former leftists or even Maoist thinkers or Trotskite intellectuals and had therefore a genuine “left” label, even if they never cared really about the actual problems of the French working class; they developed during the four last decades a kind of new ideological blend made of
1)     anti-communism (by communism they meant the USSR as a state and a superpower —a “panzercommunist” main power on the chessboard as they used to say— and the French PCF as a possible anti-American force next to the nationalist Gaullists) and of
2)     American neo-conservatism, exactly as the current neo-cons in the United States were in former times mainly Trotskite intellectuals of the East Coast who turned conservative shortly before Reagan took over power in Washington D.C.
 
 
The dominant ideology in the West, exported by the many NGO’s everywhere in the world, is now this very mix of
1)     disguised Trotskite revolutionism (where the “permanent war” waged in the area of the “Great Middle East” and elsewehre replaces the hoped “permanent world revolution” coined in the Thirties by Trotsky), of
2)     neo-conservatism, of
3)     anti-communism, of
4)     neo-liberalism as the most useful and efficient tool to globalize the world economy and of
5)     left-overs of the typical religious puritanism of the protestant “dissidents” of 17th Century British zealots expelled from England and sent on ships like the Mayflower to America to found there a “New Jerusalem” according to their cock-and-bull Biblical views.
 
This puritanical protestantism remains the core ideology of the United States (what some observers call the “American theocracy”) and are responsible for all the eager fanaticism under “democratic” or “liberal” disguises that the US produced during recent history and that outbalanced the traditional way of practicing diplomacy. It also explains why the United States are the best allies of the worst Wahhabite islamists in parts of the world like Libya, Chechnya or Syria. There is a global plot of all the most obscure fundamentalists against all normal political conditions in the world, as they have been derived from Aristoteles’ philosophy in the Catholic, Byzantine-Orthodox and Islamic (Ottomanic and Persian) civilisational realms. Against Aristotelician political and pagan realism, Puritans of dissident Protestant provenience, Wahhabite Muslims, Jewish zealots and Trotskite chaotic revolutionnists are constantly rebelling, creating permanently instability on the world chessboard that should according to Kissinger, Brzezinski or the Clintons (wife and husband) be totally turned upside down.

In front of this mainstream new dominant ideology in France, the pseudo-rational purpose of de Benoist is to avoid being labeled a “Fascist” or being accused of supporting in a way or another Le Pen’s National Front so that he could be accepted as a full legitimated partner in fake pluralist debates in the press or on television, where he would play the role of a gentle “non-conformist” who could perhaps lightly spice the controversial discussions: to say it in a nutshell, Mr. “Nouvelle droite” would like to be considered in Paris intellectual clubs as a mere pinch of soft mustard.
 
amora-moutarde-douce-flacon-souple-260-g-.jpgHe simply longs for being on the stage again, the very stage from which he was expelled in December 1981 by the future winners in the metapolitical game. In this sense he is very naive as the kind of people now in power, and controlling tightly the media-ruled “soft power”, will never be ready to leave him even an extremely reduced room to express his views. It is for such a flimsy and unachievable ambition —being a mere pinch of soft mustard in the dreary meal boiled in the hotchpotched kitchen of the narrow-minded French media world— that he has betrayed many of his old friends like Guillaume Faye and that he refuses to discuss objectively the problems arousing from mass immigration and, subsequently, by a rampant islamization in big Cities (and as an odd-thought population demographical graft, a “chaotization” in large urban areas within the main states and civilizational realms considered since President Carter as mere “aliens audiences” areas, even if they are theoretically good “allies”).
 
As you cannot find the magazine “Eléments” anymore since at least twenty years in Belgian newsagents’ shops, I have to buy my copies in France when I travel in some parts of this neighbor country. In November 2010 I found a copy of the then last issue in Nancy, where my wife likes to have a delicious cup of coffee on the celebrated “Place Stanislas” and to do some shopping. I unfortunately lost this issue somewhere during the rest of my travel through France, Switzerland and Germany (I visited Heidegger’s favorite holiday place in Todtnauberg where this world famous Black Forest philosopher wrote a good deal of his books). In this issue, Stuffed Shirt Alain de Benoist tried to demonstrate that the “New Right” was in fact the real “New Left” and the true inheritor of Marx’ ideas as well as the devoted intellectual protector of the masses of African and Muslim immigrants against the centralization and assimilation efforts of the alleged “xenophobic” French State’s system, while the “New Left” was genuinely a neo-conservative islamophobe movement or had become gradually such a faction, due to the blend first with “Reaganism” and second with neo-conservatism under Bush Senior and Bush Junior and maybe also with the Zionist Likud ideology. His old silly chum Michel Marmin, in the same issue, asserted that the New Right, somehow contrary to Maurras’ views at the beginning of the 20th Century, was a movement inspired by Immanuel Kant (and why not by Mother Theresa from Calcutta or Father Christmas from a heavens’ portion above Lapland...?).
 
The exercise of proving that Left is Right and vice-versa could be very entertaining and philosophically challenging, provided it would have been written in a humorous style. It was not. Prig Benoist wrote all that very seriously, in the credulous hope he would have been finally taken as a genuine leftist by the Left and would have transformed his alleged false rightist young fellows in true new leftists more leftist than the usual leftists (Do you follow...?). Such an attempt is of course preposterous. Prig Benoist and Aloof Marmin tried to sell the wide public opinion the absurd story that they were in fact the only actual New Left and that nobody in the world could grasp it till yet... But would ultimately grasp it now, once all clever minds all over the world would have read the brittle pseudo-intellectualized demonstration printed in “Eléments”.
 
The problem is that they cannot be labeled “New Left” as they never had any historical connection with, for instance, the “Frankfurter Schule” or with any other of its subsidiaries like for instance the group around Ernst Bloch and Rudy Dutschke or, in France, with clubs around Sartre’s “Les Temps Modernes” or with the Christian personalist caucuses around Jacques Maritain or Emmanuel Mounier and their journal “Esprit” (even if Benoist participated in a debate with their late heir Jean-Marie Domenach in 1993; I think Domenach also wrote an article for Benoist’s third magazine, “Krisis” but cooperation ended quite soon with that single piece of writing). Benoist is almost 70 now: I think that it is too late for him now to change views and that it would also be completely silly to play the role of a kind of ageing pagan leftist Saint Paul, converting to the faith of his former foes on an imaginary way to an even illusory Damascus (or is the joy of putting one’s flabby bottom on the armchair of a television studio worth all denials...?).
 
I think that, due to these nonsensical exercises by which Prig Benoist still tries to find a position as a now allegedly mature man, he is finally nowhere anymore as his recurrent “aggiornamenti” produced only confusion and puzzlement first in his own flibbertigibbet brain and second in his readers’ minds (be they friendly towards his initiatives or not). Fact is that he is a pathological coward and that he invents constantly new intellectual constructions that he doesn’t understand properly himself as he is finally a poor awkward philosopher (Faye used to say: a “scissors-and-paste thinker”), simply because he is permanently scared witless to be once more insulted by adverse gannets as a “Rightist” or even worse as an “extreme Rightist”, a “Fascist” or a “Nazi”. As I once wrote: “Fear is a bad adviser”. Indeed you cannot achieve anything if you’re pathologically dominated by fear (Benoist couldn’t properly understand what Evola or Jünger —his alleged favorite authors whose numerous books he claims to have read and meditated in order to absorb literally all their thoughts— told us masterfully about fear and fearlessness, be it as an alpinist in the mountains around the Lyskamm, a soldier in the WW1 trenches or a reader of martial Buddhist texts).

 

After all, Benoist can call himself as he wants to be called; it would only be one more ludicrous sketch in the long vaudeville à la de Funès of which his personal existence and his personal feelings were parts. Only the poor Pierre-André Taguieff had once upon a time, when he was writing a book about the “nouvelle droite”, the weakness of believing the self-concocted fiction that Benoist is hawking about himself, fabricating the fable of a serious intellectual, reading heaps of books since his caring childhood, while he is often only a substandard “feuilletonist” and a plagiarist. When Taguieff heard one day the truth about Benoist’s failures in the Lycée where he studied as a teenager, failures that of course Chief Prig had stupidly concealed as we all had failures as teenagers or as students, he phoned me while he was beside himself and complained that he had been abused...
 
How did you get to know Alexander Dugin? What is your opinion about his works and his Eurasian ideology? Are you still in contact with him?

I met Dugin for the first time in 1990 in a Parisian bookshop. It was still a time when you almost never met Russian people in Western Europe, except in compact groups duly coached by guides and interpreters, as we did for instance in Lübeck, Germany, in Spring 1979. You also could recognize Soviet citizens at their clothes as there wasn’t yet a standardization of garments like in present-day globalized world. When I heard a Russian man and his wife talking with the usual charming Russian accent, I got immediately the impression that the person in front of the bookshop’s desk was Dugin himself. He had already written a couple of letters to me and, also of course due to Wolfgang Strauss’ articles, I knew already quite a lot about him. I went straight to him and asked: “You are Alexander Dugin, I presume...?”. He looked very afraid as if I had been a policeman in plain clothes. But I introduced myself and we had a long and friendly conversation in a pub. Later I interviewed him for “Vouloir”. He also held a speech at a GRECE annual meeting in 1991. About one year later, he invited Benoist and myself to Moscow where we met personalities like Guennadi Zyouganov and Alexander Prokhanov, former editor of “Lettres soviétiques”, who had published the very first complete issue of a Soviet magazine dedicated to Dostoievski. Beerens and I could buy copies of it in Brussels in 1982 (if I remember well...), together with a long study of Boris Rybakov about Russian paganism printed in the Journal of the Soviet Sciences Academy. During my short stay in Moscow a “Round Table” was held in the offices of the newspaper “Dyeïnn”, which was run by Prokhanov at that time. A press meeting had also been organized by the tandem Dugin/Prokhanov where I was interviewed by people from the journal “Nash Sovremennik”, who had published an article of mine about economics. Later in September 1992 Dugin invited Jean Thiriart, Michel Schneider, Carlo Terracciano and Marco Battarra who met the same people as we did, plus Nikolai Baburin.
 

img042.jpgI supposed that Benoist, who hated deeply all the people invited by Dugin and Prokhanov in September 1992, started to tell Dugin the worst possible things about myself and the others. In his paranoid eyes, the combined invitation was the evidence that a “Schneiderite-Steuckersite” plot was about to succeed with the sardonic blessing of Thiriart, whom Benoist loathed particularly, because the Belgian animator of the former “Young Europe” movement based in Brussels and his fellow-travelers like Bernard Garcet couldn’t stop mocking the “would-be intellectual and narcissistic Frenchie”, who has “frail, puny and unmuscular arms coming out of his shabby sleeves” and “who was permanently smoking like a chimney”. Thiriart unfortunately died some weeks after his visit to Moscow. But since then, probably due to Benoist’s gossip, I could meet Dugin only once, in 2005, when he came to Brussels and Antwerp to address two different meetings. Just after the Brussels’ meeting, held in the famous Coloma Castle, Dugin took a very light meal (as it was Lent time) and jumped on the train to Paris, as he had an appointment with Benoist. I’ve never heard of him anymore since then. Alain de Benoist surely pursued his usual dissolving job of chitchatting and splitting the movement, by setting the people of our own spiritual-intellectual community at loggerheads, as if he was duly paid to do so by some mysterious sponsors...

The only tracks of Dugin that I can follow now are his video clips on “You tube”, that the webmaster of “euro-synergies.hautetfort.com”, old friend Ducarme, sometimes takes over to inform our readers about Dugin’s new activities.

As you surely know, Dugin derives his Eurasian ideology from two main sources: Konstantin Leontiev and Lev Gumilev. As you cannot consider Leontiev and Gumilev as pro-European thinkers, our views are slightly different than those of Dugin: we surely admit the criticism Leontiev and Gumilev adressed to Western thoughts when they were still alive but as we consider ourselves as “Europeans” and not “Westerners”, we cannot accept the equation too often made between “Europe” and the “West”. Leontiev at his time knew that Western European liberalism was the main danger for Russia (and for other empires, as well as for the Western European people themselves) and wanted to isolate the Czarist Empire from the womb of subversion that Europe was in his eyes. Gumilev thought more or less according to the same line, adding biological views that a spiritualist like Leontiev wouldn’t have taken into consideration. Surely in the context of the 19th Century, they were right. But the Western subversive spirit came to Russia under the mask of Bolshevism and remained in power for about 70 years, while the usual liberal ideology spoilt continuously the rest of Europe. The two sides during the era of the Cold War underwent a form or another of subversion. Now we all face a major risk of Westernization under neo-liberal (globalist) disguise. So neither Western-Central Europe nor the countries of the former USSR can win the battle against subversion alone. Would Russia isolate itself according to the formerly well-thought guidelines coined by Leontiev or Gumilev (and reproduced in a much simpler formulation by Dugin), we Western Europeans wouldn’t play any role in the future world struggle against subversive ideologies or would have to fight in the limited area of the reduced Western part of the Eurasian peninsula. The risk is to recreate a kind of new isolated Soviet Union or a renewed “Tatar Block’ (according to the Eurasian ideology of Alexander Blok, who also spoke of a Scythian Russia and of a Bolshevik revolution being the best embodiment of subversion but at the head of which the opponents to subversion should place themselves as you cannot struggle againt subversion if you don’t first take control over it). Isolation isn’t a solution today neither for the Russians nor for ourselves. Otherwise the worst aspects of Nazi or Nato propaganda could be too easily reactivated.

I expressed our vision of Eurasian or Euro-Russian solidarity in the foreword I wrote for a book by our Croatian friend Jure Vujic about Atlanticist and Eurasian geopolitics. The “Synergist” movement is maybe also “Scythian” but not in the way Blok thought it was Scythian. For us the Indo-European horsemen’s tribes, that left Eastern Central Europe with the first domesticated horses to spread far across the Ukrainian and Central Asian steppes, are the first historical subjects in the Eurasian areas between the present-day Western Ukrainian borders and today’s Chinese Sinkiang or Turkestan. Eurasia was first dominated by Indo-European people and not by Altaic or Mongolic khans. It is true that from about 220 B.C. the Proto-Mongolic tribes united in the so-called Xiongnu Federation, that started the movement of the Hunnic people towards the Western areas of Eurasia and would in the run expel or annihilate politically the Indo-European horsemen’s peoples and tribes. The Russian “reconquista” from Ivan IV to the 19th Century is the revenge of the Indo-European people, the cosacks’ sotnia replacing the Scyths, Proto-Iranians, Sarmatians and Sakhians. In France, a Ukrainian historian of protohistorical times, Iaroslav Lebedynsky, has published several very accurate historical and archeological studies about the Indo-European horsemen’s people that allow us to develop a specific Eurasian vision, that is slightly different than the one coined by Dugin. The young French historian Pascal Lassalle is, among former members of the GRECE-groups, the best present-day specialist of Lebedynsky’s works.

jeudi, 06 février 2014

Internet : la pieuvre américaine ?

Internet : la pieuvre américaine ?

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.org

7617_s.jpegLe fondateur et directeur de Skyrock, Pierre Bellanger (photo), par ailleurs créateur du premier réseau social français (skyrock.com), expert en Internet et analyste des médias, signe un nouveau livre, La souveraineté numérique (Stock, 253 p.), qui est probablement l’analyse la plus originale et fouillée de la Toile – et de son futur – parue à ce jour. Au rebours de l’optimisme béat souvent de mise en ces matières, la thèse de l’auteur fait froid dans le dos. Il faut citer ici intégralement la quatrième de couverture : « la mondialisation a dévasté nos classes populaires. L’Internet va dévorer nos classes moyennes. La grande dépression que nous connaissons depuis cinq ans n’est qu’un modeste épisode en comparaison du cataclysme qui s’annonce. La France et l’Europe n’ont aucune maîtrise sur cette révolution. L’Internet et ses services sont contrôlés par les Américains. L’Internet siphonne nos emplois, nos données, nos vies privées, notre propriété intellectuelle, notre prospérité, notre fiscalité, notre souveraineté.

Nous allons donc subir ce bouleversement qui mettra un terme à notre modèle social et économique. Y a-t-il pour nous une alternative ? Oui. »

 

Comparant le réseau Internet à l’espace océanique trans-frontières, l’auteur fait un parallèle entre la thalassocratie anglo-saxonne et l’hégémonie américaine sur la Toile planétaire. Sans oublier de préciser que la Chine, puissance ascendante et sans scrupules, est comme un pirate en embuscade. Les Européens et les Français restent bras ballants, renonçant à utiliser leur  énorme potentiel économique, à le transformer en puissance, voire même à le protéger. Face à ce que l’auteur appelle le « complexe militaro-numérique américain », l’Europe reste un nain, qui prend à peine conscience de ce qui lui arrive. Comme si nous ne savions pas que nous sommes au XXIe siècle et que le ”nomos de la Terre”, pour employer le concept schmittien, a changé de fond en comble. (1)

 

La question de la souveraineté numérique, de la maîtrise d’Internet, fait évidemment beaucoup de moins de buzz que des sujets nettement moins importants (je n’ai pas dit sans importance puisque j’en traite par ailleurs avec vigueur) tels que le mariage homo ou la théorie du genre.

Bellanger use d’un néologisme pertinent : les « résogiciels » c’est-à-dire les conglomérats numériques en réseaux qui tendent à maîtriser les processus et les flux économiques, d’amont en aval et inversement, pour l‘instant tous américains : Google, Apple, Amazon, etc. Espionnage, captation de toutes les données personnelles et collectives, maîtrise des leviers politico-économiques, contrôle des industries : la panoplie de puissance des géants américains de l’Internet, qui fonctionnent la main dans le main avec les super agences de renseignement et le Pentagone, ne cesse de croître, comme une vigne vierge ou une pieuvre.      

La thèse de Bellanger est qu’il faut reconquérir une indépendance et une souveraineté abolies par l’Internet tel qu’il est aujourd’hui.  Car pour lui, il ne s’agit pas de diaboliser Internet mais de se le réapproprier, d’y réintroduire des principes démocratiques mis à mal par une dérive orwelienne des maîtres américains oligopolistiques du web ; loin de fulminer avec rogne impuissante contre l’ ”impérialisme US”, l’auteur appelle à jouer le jeu de la vie, de la politique et de l’histoire, selon une logique au fond schumpeterienne : l’innovation compétitive et la reprise en mains de son destin en cessant d’accuser les autres par fulminations morales, coups d’épée dans l’océan.  

En inventant le concept de « souveraineté numérique », Bellanger fait avancer la science politique en ce qu’il est le premier à formuler cette extension du domaine de la souveraineté – et partant celui du champ politique – au XXIe siècle. Il présente, dans la seconde partie de son essai, un véritable plan de bataille pour reconquérir (ou plutôt conquérir) en France et en Europe, cette souveraineté. En créant nos propres résogiciels, pour nous réapproprier Internet et ses innombrables synapses.

Car, pour les résogiciels et le complexe militaro-numérique US, l’Europe, démontre Bellanger, est le maillon faible, la proie principale, bien plus que l’Asie. En raison de son énorme PIB global  et de son absence conjointe de volonté et de synergie.

 

L’auteur explique, contrairement aux clichés, que la puissance US (et bientôt chinoise par un étrange paradoxe de l’histoire) dans la sphère numérique – et dans toutes les autres, d’ailleurs – repose sur une étroite collaboration, patriotique au fond, entre l’État, le système militaro-industriel et le mercantilisme privé. C’est la logique de l’économie organique, telle qu’elle avait été décrite par François Perroux, qui n’a absolument rien de ”libéral” au sens d’Adam Smith. (2)

 Refuser de reconquérir et de maîtriser la sphère numérique aujourd’hui, c’est comme si jadis on avait renoncé à contrôler l’imprimerie,  à posséder une flotte hauturière ou à construire des chemins de fer, laissant ce soin à d’autres. 

Sur le plan strictement économique, outre le champ politico-stratégique, Bellanger ouvre une autre piste, une autre interrogation : et si l’économie numérique (Internet au premier chef) était fondamentalement destructrice d’emplois, notamment dans les pays qui ne la maitrisent pas ?

 

Bellanger, qui ne néglige pas la science-fiction réaliste, nous brosse un monde dominé par le soft-totalitarisme des réseaux numériques. Ses prédictions sont parfaitement impensables et horriblement possibles. Il est comme le médecin qui vous dit : ”vous voyez  ce petit bouton sur votre fesse gauche ? C’est une tumeur. Si vous n’y prenez garde, elle vous emportera ”.

Contrairement à la tradition de la critique pure (qui est hémiplégique et hélas très française), Bellanger propose des solutions argumentées pour reconquérir l’indépendance numérique. Ces dernières sont, à proprement parler, gaullistes. C’est-à-dire l’alliance synergique de la puissance publique et de l’économie privée. Dans ses propositions, il essaie aussi de surmonter les handicaps des institutions européennes, par des solutions innovantes. Il prône, pour la France et l’Europe la liberté individuelle et l’indépendance collective : n’était-ce pas déjà la leçon d’Aristote, il y a de cela des milliers de révolutions circumsolaires  ?  

 

NOTES

(1) La révolution d’Internet, extrêmement véloce, qui marque le début du XXIe siècle et se caractérise par la constitution d’un ”nouvel espace” (en sus de la terre, de l’océan et de l’atmosphère/ espace proche) peut se comparer à ce qui s’est produit à la charnière XVe/ XVIe siècles par l’irruption de la dimension océanique post-méditerranéenne. 

(2)  L’idée selon laquelle l’économie américaine serait ”libérale” et anti étatiste est d’une prodigieuse fausseté, comme je l’ai montré dans plusieurs de mes essais. Les USA refusent l’État Providence social mais ont totalement adopté le modèle de l’État-pilote du colbertisme, évidemment avec d’énormes variantes. Mais cela mériterait un autre article.

 

NOTE LIMINAIRE

 Pour le philosophe Martin Heidegger, l’innovation technique (à l’image de l’évolution naturelle), intégralement liée à sa diffusion par l’économie, est un mécanisme aveugle et tâtonnant, dont il est impossible de prévoir les conséquences. Il parle de « processus sans sujet ». Et de fait, depuis des siècles, les progrès de la technoscience produisent des effets imprévus sur les plans sociologiques, économiques, anthropologiques, politiques ; des effets qui n‘avaient jamais été planifiés mais qu’on découvre ”quand il est trop tard”. Et auxquels il faut s’adapter a posteriori. Il en fut ainsi de l’agriculture de jachère, comme de l’imprimerie, des métiers à tisser,  de la poudre, du chemin de fer, de l’automobile, du télégraphe et du téléphone, de la radio et de la télévision, de l’aviation, des antibiotiques, du nucléaire, etc. Il en est aujourd’hui de même avec l’informatique, le numérique et Internet. Pour paraphraser Heidegger, l’homme invente un procédé supranaturel (”technique”, du grec technè, qui signifie à la fois ”art” et ”fabrication”) qui produit une réalité augmentée, laquelle agit en retour sur la société humaine de manière imprévue. L’artéfact technique « arraisonne » l’écosystème naturel et humain. C’est l’allégorie juive du Golem : la poupée qui échappe à son créateur et devient autonome. Néanmoins, un pilotage a posteriori de l’innovation est possible, mais il faut faire très vite, être hyper réactif : c’est ainsi que procèdent les ”résogiciels” dont parle Bellanger, pour maîtriser un système économique devenu extrêmement fluide.

mercredi, 05 février 2014

State & Society

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By Guillaume Faye

Ex: http://www.counter-currents.com

Translated by Greg Johnson

A nation, a people can have deficient state institutions while continuing to produce a great creative civilization. The example of France — among others — is quite eloquent. In many periods of its history, this country has experienced an unstable political state organization which cannot master endemic crises. However, society continued to function and create in all domains despite the ongoing crisis of the state. Because the society was the fertile population of vital people, who were never discouraged. 

Take the case of the period from 1815-1848 (the Restoration and July Monarchy ) and that of the Third Republic (1875-1940). State institutions (the “constitutions” in Tocqueville’s words) were particularly fragile, poorly supported, and challenged by permanent crises. But, at the same time, in the arts, sciences, industry, the quality of education, economic and cultural influence, etc. the country was creative and effective. How to explain this paradox?

First of all, the sustainability and genius of a nation depends on the relationship between a masculine and organizing principle, the State, and a feminine and vitalistic principle, which gives birth to forms, Society. Stateless, Society becomes sterile, since a people without a state sink into folklore and lethargy. And without a structured and homogeneous Society, a State (even if very well-organized) becomes powerless and ineffectual: this is happening today, to which I’ll come back later.

Second, in the past, during countless crises of the State and its institutions, France still had a State, however imperfect. Crises of the “regime” were superficial and superstructural, but it was still a state and political infrastructure that framed and aided the creativity of society.[1]

Third, roughly likening the State to the brain and Society to the organic body, as in an individual, if the former can suffer a headache while the latter remains perfectly healthy, the Nation as a whole may continue to function. However, if Society disintegrates in its organic foundation, the best state can neither govern nor save the Nation. State crises are much less severe than Societal crises. Similarly, an individual who has an excellent brain but whose body collapses will end up paralyzed and powerless.

The “historical capital” of a nation, that is to say, its creative accumulated production (cultural and material) depends on the interaction between the State and Society, but also the awareness that it is a ethno-historical unity.[2]

Now let’s deal with some shocking facts. Currently, we can not say that the French State apparatus functions poorly compared to everything we have experienced in the past. The problem is that French Society, the organic and productive force of the nation, is slowly disintegrating. The responsibility is partly — but only partly — the State’s, which has allowed it and failed to correct it. But the sickness of Society precedes that of the State, since the latter originates as a biological production of the organic body of Society, just as man is born of woman. From a holistic and interactive perspective, Society produces the state which, in turn, regulates, directs, and protects Society.

Today, the entire French Nation (like many others in Europe) suffers from extremely serious pathologies that put its survival in the medium term in question, and which have nothing to do with “institutions.” To enumerate: the aging of the indigenous population and its demographic decline, a massive immigration invasion from below (caused by or accepted with fatalism or hostility but in no way imposed by force from the outside), domestication (the psycho-behavioral source of egotism), refusal of effort (lethargy), criminal sentimentality, emasculation, passive hedonism, indifference to one’s ancestors and lineage (the germen), etc.

Some offer explanations based on external political or ideological causes: the long-term influence of Christian morality, the Freemasons, the “Jewish spirit” of Americanism, consumerism , etc. The internal explanation, which has the support of sociobiology, is that the peoples, biological groups, age just like individuals and lose their vital energy and their collective will. In the long term, they become less capable of withstanding their environment, ideological or otherwise. The external reasons are sources of irresponsibility, the internal ones of fatalism.

Nobody will ever decide. But one should not be deterministic. One must always act as if fate is surmountable and as if quiet desperation is stupid.

There are four principles (or conditions) that determine the health and creativity of a Society:

  1. Ethnic homogeneity in the broadest sense, with strong anthropological kinship.
  2. Values, a culture, a shared historical consciousness without inner communitarianism — that is to say, the unity of Society and the State .
  3. Internal solidarity beyond economic class differences, a sense of belonging more carnal than intellectual.
  4. Its own genius, that is to say, intrinsic qualities, innate creativity in a large proportion of members. This is not the prerogative of all peoples.

The political role of the state is thus to organize this ensemble and to plan for the future, that is to say, for history. But the French republican ideology (taken over by Soviet communism) imagines, from Robespierre to the hallucinating Terra nova leftists who inspire the Socialist Party, that the State, equipped with its idealism (“make France!”) can harmoniously organize a society composed of anyone from anywhere. Utopianism torpedoes all common sense. Aristotle explained that the body of a city (that is to say Society) cannot be based on chance. The State needs a well-chosen Society as the sculptor needs quality marble. Society and the State must assemble and resemble one another, and weaker of the two is the state. Why?[3]

Conclusion: If the disintegration, the ethnic chaos of French Society continues, the State, which is its projection, will eventually collapse in turn. France will disappear. But the sun will continue to shine.

Notes:

1. Montaigne believed that if the head of the State apparatus disappeared, the country would continue to operate normally. In other words, Society has its own autonomy.

2. The very original concept of “historical capital” has been formulated by the Breton nationalist movement Emsav and theorist Yann-Ber Tillenon. It describes the interaction of Society and state to build, over time, the heritage, both material and spiritual, of a Nation.

3. Because Society finances the State. Even the physical force of the state (law enforcement coercion) depends on the financial consent of Society. So the balance of power is complex. The collapse of a nation always comes from breaking the pact Society/State. And Society always generates a new State, while the State cannot create a Society.

Source: http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/01/14/temp-2b6c3bf3a2b4d6cd4bd1be800b8d2a2f-5271290.html [2]

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/01/state-and-society/

mardi, 04 février 2014

Parité et égalité hommes/femmes: une loi néo-totalitaire

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Parité et égalité hommes/femmes: une loi néo-totalitaire

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

La nouvelle loi sur la parité entre les sexes, concoctée par la ministre des Droits des femmes, Mme Vallaud-Belkacem, défendue par le rapporteur Sébastien Denaja et votée par 359 voix contre 24 (courageusement, l’UMP s’est abstenue) est un fourre-tout ubuesque et bavard qui  confirme une fois de plus la dérive de l’égalitarisme vers le totalitarisme mou et sournois. La nouvelle loi, issue des cerveaux du PS, et inspirée par le féminisme le plus bête, le pseudo féminisme, entend défendre l’ « égalité réelle »  et non plus formelle. Elle additionne des dispositions de ”discrimination positive”, des obligations de propagande idéologique, et des quotas sexuels renforcés, tous attentatoires aux libertés d’agir et d’expression ; et tous, conformes à la sottise intrinsèque du féminisme gauchiste, qui ne craint pas le ridicule, nuisible pour cette fameuse cause des femmes.  Quelques exemples du délire :

1) Les écoles de journalisme, pourtant féminisées à 70%,  auront l’obligation de prévoir des formations (comme pour les enfants des écoles) contre les « stéréotypes et préjugés sexistes ». Logique soviétique rampante : l’idéologie dominante s’impose par la loi et la propagande obligatoire.  Le citoyen est considéré comme incapable de penser et de juger par lui-même, car implicitement stupide. C’est la propagande d’État qui doit le mettre dans le bon chemin. C’est d’autant plus inquiétant lorsque l’on cible les journalistes. La gauche bien pensante a des problèmes avec la liberté de la presse et d’expression…sauf la sienne.

2) La notion de « gestion en bon père de famille », présente dans le Code Civil est abolie. De même, dans les actes administratifs, les femmes mariées se verront attribuer d’office leur nom de jeune fille. À quand l’interdiction pure et simple de l’attribution du patronyme du mari aux épouses ?  De telles mesures traduisent deux tendances : d’abord, le goût de l’idéalisme égalitariste pour la répression symbolique et sémantique (changer les mots pour changer les choses), qui traduit une impuissance dans l’action et dans les résultats politiques et leur camouflage par le verbe ; c’est le fameux « langage totalitaire », couramment utilisé par les régimes éponymes pour formater les esprits. Ensuite, il s’agit d’une torpille de plus, au nom du pseudo-féminisme, contre la cellule familiale et le lignage.

3) Attention, là, on grimpe vers les sommets de la sottise. La nouvelle loi ”féministe” recommande à l’Institut de France (cinq académies dont l’Académie française) de prévoir des quotas de femmes. On croit rêver, mais non. Idem pour les fédérations sportives, avec calendrier obligatoire d’application. Ce type de disposition de ”discrimination positive” détruit totalement la notion de méritocratie et s’avère particulièrement nuisible aux femmes, implicitement dévalorisées comme handicapées. (1) L’élection à l’Académie  française et aux autres repose sur le seul talent, quel que soit le sexe ou l’origine. Vouloir imposer des critères extérieurs et artificiels d’appartenance sexuelle revient à dégrader la qualité d’excellence de ces académies.

4) Continuons l’ascension vers les neiges éternelles de la bêtise féministe de gauche. On prévoit la réduction de six mois de l’indemnisation du congé parental s’il n’est pas partagé entre les deux parents. Sous-entendu : il n’y a pas de différence entre le père et la mère pour s’occuper du nourrisson (au fait, le papa pourra-t-il allaiter ?).  Le problème, c’est qu’une telle mesure privera, dans la plupart des cas, la mère du congé parental !  Lorsque le père travaille et ne peut pas se libérer. En fait, le législateur fou tape, avec une perversion dissimulée, sur la mère au foyer, sur le couple traditionnel, une fois de plus.  La maternité est niée. La femme doit se masculiniser et l’homme se féminiser. L’enfant, on s’en moque complètement.       

5) Et bien entendu, la loi prévoit de renforcer les pénalités financières si la parité sexuelle n’est pas respectée dans les listes électorales, et d’appliquer la proportionnelle sexiste aux communes de plus de 1.000 habitants et non plus de 3.500. À quand l’invalidation d’élus si les résultats électoraux ne confirment pas la parité sexuelle ? On a déjà, aux élections départementales, l’obligation comique de binômes mixtes dans chaque canton. On l’a peu dit, mais l’instauration de cette parité sexuelle forcée dans le champ politique est une très grave entorse à la démocratie (la plus grave de toute) puisqu’elle brise le principe de représentativité individuelle instauré en 1789, sur le modèle de la démocratie grecque, contre la logique des ordres de l’Ancien Régime, rétablie subrepticement par la gauche sous une autre forme.

Conclusion :

Bientôt des critères ethniques et raciaux obligatoires et inscrits dans la loi en faveur de la ” discrimination positive” ? À quand les critères idéologiques pour interdire et sanctionner les ”politiquement incorrect” ? Cette loi sexiste qui se présente comme anti sexiste,  anti féminine qui se dit féministe,  liberticide et anti égalitaire au nom de l’égalitariste, anti républicaine au nom de la République, est bien l’expression d’une idéologie trotskiste et gauchiste néo-totalitaire qui avance masquée et à petits pas d’araignée. Cette idéologie, très minoritaire mais dominante et autoritaire, est portée par une oligarchie devant laquelle tremble une droite moralement culpabilisée et paralysée. Elle très bien défendue par le gaffeur Vincent Peillon adepte du lavage de cerveau à l’école,  et vise, par des mesures ”sociétales”, à limiter les libertés, peu à peu. Au nom des grands principes. L’État tutélaire veut changer le peuple, dans son âme comme dans sa composition.

Cette vision de la société est fondée sur la fin de la méritocratie individuelle et sur – contradiction insurmontable –  un idéal androgyne d’indistinction mais de communautarisme ethnique (le racisme rétabli par l’antiracisme) et de sexisme inversé au nom de l’égalité ! (2) La gauche au pouvoir ne sape pas seulement les fondements du droit naturel et de l’identité française, qu’elle hait par dessus tout, mais aussi les valeurs de république et de démocratie dont elle se réclame comme l’escroc se réclame de l’honnêteté.

On me dit souvent que j’exagère et que, nous ne sommes pas, tout de même, dans un État totalitaire. Certes, pas encore. Mais c’est une question de direction. Quand vous montez dans un train en direction de la ville Y en partant de X , vous n’arrivez pas tout de suite à Y. Il faut du temps. Progressivement, le paysage change. Doucement…

Notes:

(1) Cf. mon essai, Sexe et Dévoiement (Éditions du Lore)

(2) Comme je l’ai souvent analysé, l’idéologie féministe et homophile officielle se heurte de front aux mentalités des populations immigrées, notamment à l’islam, que l’on flatte par ailleurs. Équation insoluble.

dimanche, 26 janvier 2014

Théorie du genre et lavage de cerveau

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Théorie du genre et lavage de cerveau

Mme Vallaud-Belkacem, chargée du ”Droit des femmes” au gouvernement, c’est-à-dire de la propagande féministe (1),    entend faire enseigner la ”théorie du genre” à l’école et ce, dès le plus jeune âge. Selon un rapport qui lui a été remis par le lobby des dingos – le même qui a pondu le rapport à Matignon sur la fin de l’”intégration” et de l’identité française–, il s’agit  de « lutter contre les stéréotypes filles-garçons, un enjeu d’égalité et de mixité dès l’enfance ». Les stéréotypes, vous l’avez compris, c’est de penser que les filles sont différentes des garçons, et réciproquement.

M. Olivier Vial, porte-parole de l’Observatoire de la théorie du genre, déclarait, confirmant le caractère soft-totalitaire de l’initiative : « c’est juste un début de propagande douce : on va essayer par une série de micro incitations insidieuses de guider le comportement des gens et de remplacer peu à peu un modèle de société par un autre ». L’entreprise a les mêmes racines idéologiques que le communisme totalitaire : construire l’homme nouveau utopique contre la nature. Il importe d’éradiquer en force les différences hommes/femmes dans l’esprit des enfants. Masculiniser les filles, féminiser les garçons, construire l’être androgyne.

Tout un arsenal est prévu pour lessiver le cerveau des jeunes enfants, afin, selon le rapport précité, de « permettre aux jeunes d’envisager un parcours atypique au regard de leur sexe ».  Comprendre : faire entrer dans la tête des jeunes garçons qu’il est parfaitement normal et positif  de faire guili-guili avec un autre garçon. Car derrière cette initiative gouvernementale, il y a en embuscade le lobby homo masculin qui veut faire des adeptes et recruter sa chair fraiche.

Le rapport jargonnant entend, contre les « stéréotypes de genre », procéder à un « contre-stéréotypage ». Sous-entendu : les filles et les garçons sont exactement les mêmes, la physiologie sexuelle (la nature) ne compte pas, seul importe le choix sexuel. Toujours cet idéalisme consubstantiel à l’égalitarisme de gauche. On passe rapidement dans la case ”crétinisme” quand on entre dans le contenu des programmes destinés aux enfants. 

Par exemple, pour démontrer que les différences d’habillement entre les sexes n’ont aucune signification, un manuel montre le portrait officiel de Louis XIV  en soulignant qu’il portait des talons hauts. Donc, n’est-ce pas ? il se costumait en femme. Le Roi-Soleil était un travesti, c’est bien connu.  On stigmatise le fait « d’acheter un poupon à sa petite fille et non un camion » et cet horrible préjugé de ne pas offrir de poupées aux petits garçons, et tout à l’avenant. De même le rapport préconise de ne plus parler d’ « école maternelle » mais d’ « école pré-élémentaire » car le terme ”maternel” fait référence aux soins apportés aux petits enfants par les mères, alors que, bien entendu, les papas peuvent parfaitement  prodiguer leurs soins aux nourrissons. (2) Les allaiter, aussi ? 

On remarquera de ce fait, dans cette théorie du genre, qui vise la déconstruction de la famille, la haine de la maternité, supposée oppressive pour les femmes. Il faut corréler cela aux positions pro-abortives extrémistes et à l’homophilie défendues par l’idéologie au pouvoir. L’objectif implicite (nihiliste et suicidaire) est la destruction à terme du modèle du couple et de la famille de souche en France, en installant la confusion des rôles sexuels, le brouillage de la féminité/maternité, et l’apologie de la stérilité.  Cette idéologie dissimule par ailleurs un profond esprit égotique et irresponsable.

Mais on ne peut que constater avec effroi que le moyen utilisé par le pouvoir socialiste est le formatage des mentalités dès la petite enfance. Dans l’irrespect absolu de l’innocence de l’enfant. C’est bien là la logique soft-totalitaire de M. Vincent Peillon qui considère l’Éducation nationale non pas comme une institution d’instruction (telle que la voulait Jules Ferry et la vraie République) mais de propagande et de rabotage de la liberté de penser.  Peu importe pour ces bourgeois trotskystes et idéologues fanatiques que le peuple devienne inculte pourvu qu’il pense bien.

Tout cela étant dit, ce qui est réjouissant et rassurant, c’est que cette politique ”éducative” inspirée de la théorie du genre (gender theory, d’origine gauchiste américaine des années 60 et 70, vieille lune) échouera lamentablement, comme échoue toute utopie de gauche.

 L’essence de la gauche, c’est la révolte contre la nature humaine en particulier et le refus de l’ordre naturel en général. Les sexes n’existent pas et la nature est un ”stéréotype”, n’est-ce pas ? Les enfants, qu’on veut abrutir par l’enseignement de la théorie du genre, ne marcheront pas dans la combine. Leur nature est plus forte (et plus intelligente) que les radotages des fonctionnaires payés pour les décérébrer en leur racontant des inepties. 

Notes: 

(1) L’idéologie féministe officielle (cf. à ce propos mon essai Sexe et Dévoiement, Éditions du Lore) a celle paradoxale particularité qu’elle est anti-féminine. Elle ne vise pas à défendre les femmes mais à les masculiniser, à les dépouiller de leur féminité. D’autre part, l’insistance sur la ”parité” est un miroir aux alouettes qui cache un silence tonitruant sur l’oppression envers les femmes pratiqué par l’islam, intouchable.

(2) Le ”politiquement correct” s’attache d’abord au langage. Vouloir truquer les mots en espérant changer les choses. C’est un procédé qui s’inspire des méthodes des régimes totalitaires du XXe siècle.

vendredi, 24 janvier 2014

De Carla Bruni à Julie Gayet: les starlettes présidentielles

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De Carla Bruni à Julie Gayet: les starlettes présidentielles

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Actrice de catérorie B, mignonne, sympa, et au talent moyen, (rien à voir avec les Adjani, Deneuve, Huppert…), la starlette Julie Gayet, qui n’est d’ailleurs plus toute jeune, a réussi un coup de com magistral pour booster sa carrière : s’afficher comme la maitresse de Flamby, surnom irrévérencieux attribué à M. François Hollande. Devenir la maîtresse d’un homme en vue, surtout s’il est président de la République, voilà qui permet de compenser, par la médiatisation, un talent improbable. 

Mais ce qui est intéressant, c’est le parallèle à faire avec M. Sarkozy, l’ennemi juré de M. Hollande. Comme si ce dernier suivait, par une sorte de fatalité tragi-comique, le parcours de son prédécesseur détesté et possible challenger à la prochaine élection présidentielle. Tel un vaudeville qui se répète. Carla Bruni, elle non plus, n’était pas au top niveau de la chansonnette ; mais, mannequin ayant atteint la limite d’âge, elle a réussi à se refaire une santé par l’effet marketing de son mariage avec le président de la République. Calcul réussi : ses prestations ”musicales” et ”artistiques”, qui seraient passées inaperçues si elle avait épousé mon libraire – ou qui n’auraient probablement pas eu lieu – ont recueilli un certain succès.  Le marketing est plus fort que le talent et ça ne date pas d’aujourd’hui.

Ces deux charmantes quadras, qui appartiennent à la gamme moyenne/basse du showbiz (comme une Renault Clio par rapport à une Aston Martin Vanquish) ont, avec une certaine intelligence, tenté de grimper dans la gamme supérieure en devenant la favorite du chef de l’État. Bien joué. On verra si ça marche, si Julie Gayet obtient des rôles phare et si Carla Bruni se hisse au niveau de Barbara.  Peu probable, mais sait-on jamais ?  La médiocrité est parfois compensée par la notoriété.

Celle qui a mal joué son coup, c’est la journaliste moyenne gamme Valérie Massonneau, épouse Trierweiler, qui s’est carbonisée en envoyant son tweet pour soutenir un opposant électoral de Ségolène Royal, par un réflexe de jalousie, gaffe impayable dont elle doit évidemment se mordre les doigts. Valérie, par rapport à Julie et à Carla n’a pas été une bonne courtisane, parce qu’elle a laissé apparaître, par naïveté, son ambition sans les fards nécessaires. Elle n’a sans doute jamais lu Saint Simon et sa chronique du Grand Siècle où le duc explique qu’une courtisane doit cultiver l’impassibilité.  

juliegayet.jpgOn pourrait comparer, en effet, ces dames aux Pompadour et Du Barry. Mais ça n’a rien à voir. Les maîtresses des rois avaient, comme leur royal amant, du panache.  En revanche, les histoires à rebondissement, et parfaitement similaires, des deux PR successifs Sarkozy et Hollande, avec leurs nanas ont un côté petit-bourgeois horriblement banal et vulgaire. Le pire, c’est M. Hollande, avec son casque et son scooter qui va en catimini voir sa chérie. Qui délaisse son épouse pour une première maîtresse et puis largue cette dernière pour une nouvelle courtisane plus jeune et ce, sans savoir gérer la confidentialité de sa vie privée. « Pauvre petit bonhomme ! » comme l’écrit méchamment un grand quotidien américain. L’incapacité totale des services de protection, incapables de repérer un paparazzi et a fortiori un tueur n’a pas tellement d’importance (1).

Ce qui est plus grave, c’est la dévalorisation symbolique du chef de l’État, commencée par M. Sarkozy et aggravée par M. Hollande, dégradant l’un comme l’autre la fonction souveraine. Ce bal des courtisanes, femmes,  demi-épouses,  maîtresses, étalé sur la place publique est non seulement la risée des médias internationaux mais un très mauvais signal envoyé aux Français.        

Bien sûr, il faut respecter l’intimité et la sincérité de chacun, amoureuses, sexuelles et conjugales. Mais quand on est élu chef de l’État français, on n’est plus un citoyen comme les autres. La notion de ”vie privée” n’est plus pertinente. Ou alors, il faut choisir un autre métier. Ni M. Sarkozy ni M. Hollande, dont la ressemblance est au fond assez étonnante, n’ont vraiment compris ce que signifiait être président de la République française. Les courtisanes, elles, l’ont bien compris.

Note:

(1) On ne voit pas très bien qui pourrait vouloir attenter à M. Hollande. Sa vacuité politique est sa meilleure protection. Ce qui explique le relâchement des services de sécurité.

jeudi, 23 janvier 2014

L’égalitarisme contre l’égalité

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L’égalitarisme contre l’égalité

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

La thèse défendue ici est que la France est une société égalitariste mais non pas égalitaire et que l’égalité n’y est pas respectée mais évacuée ; que l’idéologie égalitariste sert à la fois à justifier et à camoufler des privilèges qui sont probablement plus importants encore que ceux de la défunte monarchie ; que par effet hétérotélique l’idéologie égalitariste a aggravé les inégalités les plus injustes, au profit de pseudo égalités.

La Révolution française et la Déclaration des Droits de l’Homme  de 1789 avaient défini l’égalité, en rupture avec les privilèges d’Ancien Régime, comme l’égalité devant la loi et l’instauration de la méritocratie en lieu et place des avantages de naissance ou de situation. Mais peu à peu, l’égalitarisme, en exigeant l’égalité de résultat (sous l’influence de la vulgate marxiste) et en prétendant ”aider” des catégories prétendues défavorisées a récréé une inégalité de conditions entre catégories de la population. Avec, à la clé : injustice sociale, inefficacité et sclérose de la circulation des élites.

Tout d’abord, la principale technique, très perverse, de l’égalitarisme est de construire des simulacres d’égalité. Pour cela, on fait appel à l’idéologie féministe (dévoiement de la défense de l’égalité sexuelle), aux doctrines hypocrites du lobby homosexuel masculin ou à la théorie américaine du genre (gender theory) qui, aux USA, est déjà dévalorisée, ou encore à l’”antiracisme”.

Mesures emblématiques ”sociétales” de cette idéologie aussi médiatique qu’inefficace : le mariage pour tous, la parité hommes-femmes obligatoire en politique comme maintenant dans les conseils d’administration, (1) l’enseignement néo-totalitaire dès l’école primaire voire maternelle de l’équivalence entre les sexes. Tout cela au nom de la lutte contre les discriminations sexuelles, largement fantasmées. Cette dernière est un détournement d’attention, donnant lieu à des dispositifs législatifs délirants pour l’immense majorité de la population, symboliques et mensongers. Toute cette plaisanterie – poudre aux yeux – masque la construction progressive d’un imposant appareil inégalitaire édifié peu à peu au nom de la justice et de l’égalité et fondé sur l’escroquerie idéologique. Quelques exemples :       

1) En matière de protection sociale, de retraites, de régimes de santé, etc.,  observons les incroyables privilèges des salariés de la fonction publique et des secteurs avantagés au détriment  du privé, des PME, des TPE, des professions libérales, des indépendants, des agriculteurs, qui financent les déficits de la classe protégée.

2) La non représentativité des syndicats de gauche en terme d’adhérents qui sont financés par l’État, qui sont au dessus de toute décision de justice et qui dictent leur volonté corporatiste, par ailleurs machine à tuer les emplois. 

3) Les aides versées aux clandestins, sans-papiers et faux réfugiés, inexpulsables (CME, etc.) ou bien les prestations à de ”jeunes” oisifs, artificiellement victimisés, alors que des Français de souche en détresse (les ”invisibles”) sont relégués aux oubliettes.  

4) La ”discrimination positive” qui ne dit pas son nom : au nom du concept de ”diversité”, elle instaure une préférence ethnique – de fait raciste au pays de l’antiracisme – dans l’administration et les grandes entreprises, au détriment de la méritocratie égalitaire. 

5) En pratiquant le nivellement par le bas et en abolissant la qualité de l’école publique, l’idéologie égalitariste, croyant aider les ”classes populaires” les a plombées. Aujourd’hui, seules les classes riches peuvent espérer une éducation de qualité pour leurs enfants. Jules Ferry a été aboli par les héritiers de Mai 68. L’élitisme et la sélection sont les trésors du peuple sans héritage : la République gauchisée augmente les inégalités sociales en offrant une éducation démagogique bas de gamme. Les enfants des bourgeois de gauche vont dans les écoles privées élitistes. L’ascenseur social est bloqué parce que l’Éducation nationale offre des prestations dévaluées aux classes populaires, avec toute la prétention de la caste, d’autant plus agressive qu’elle est incapable.     

6) La laïcité égalitaire de l’État est également  mise à mal du fait d’une indifférence envers les agressions et profanations contre les lieux de culte catholiques. Sans parler des répressions envers certains (condamnées par les instances judiciaires européennes) et de l’aménité envers d’autres, protégés par un pouvoir tolérant.  Sans parler de la bienveillance protectrice et privilégiée dont bénéficie l’islam. D’une manière générale, il existe un rupture d’égalité en faveur des amis et protégés du pouvoir. Tout le système des subventions publiques  le prouve aussi.

L’esprit même de l’égalité méritocratique anti-privilèges est détruite au profit de l’édification d’une société à la fois communautariste et de castes où l’égalité de simulacre dissimule les inégalités réelles. La circulation sociale ne fonctionne plus. L’égalitarisme idéologique est un virus sournois contre la justice, la liberté et la démocratie. Il creuse les inégalités juridiques et économiques. Il est l’aliment de la guerre à venir. La démocratie et l’harmonie sociales sont rigoureusement impossibles sans l’homogénéité ethnique, la méritocratie sélective et l’instruction de qualité pour tous.  

Note:

 (1) La ”parité”, tout comme la ”discrimination positive”, est une rupture du principe d’égalité individuelle puisque le critère de sélection n’est plus seulement le mérite et la capacité d’un individu mais son appartenance – à laquelle il n’est pour rien – à un sexe ou à un groupe ethnique.

lundi, 20 janvier 2014

Dieudonné interdit : mauvais pour les juifs

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Dieudonné interdit : mauvais pour les juifs

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

L’interdiction sèche de certains spectacles de Dieudonné, à la demande du gouvernement, n’ont pas seulement comme conséquence de publiciser au delà de tout espoir un bateleur qui, autrement, serait resté inaudible dans le tintamarre médiatique et aurait probablement vite disparu ; elle a aussi réveillé et amplifié l’ardeur antisémite qui couvait dans les populations immigrées.

Comme je l’ai expliqué dans un précédent article de ce blog (Dieudonné et l’antisémitisme) (1), l’antijudaïsme de Dieudonné s’inscrit dans ce ”nouvel antisémitisme” qui n’attire plus que des franges marginales de l’extrême droite mais rassemble surtout un public issu de l’immigration afro-maghrébine et musulmane, qui considère le sionisme (ou ”idéologie juive mondiale impérialiste et oppressive ”, allant bien au delà de la signification historique de ce terme) comme l’oppresseur principal de ce qui est ethniquement de couleur et/ou musulman.  

Il y a un glissement sémantique de taille, analysé par Finkielkraut : jadis, l’antijudaïsme s’exerçait au nom de la défense racio-ethnique des ”Aryens”, de la domination estimée légitime des Européens de souche ; aujourd’hui, le nouvel antijudaïsme représenté par M’bala M’bala, vise à présenter le ”sionisme” comme stade suprême de l’impérialisme (concept détourné du marxisme) et d’un néo-racisme. Ce nouvel antijudaïsme, selon le philosophe précité, est victimaire et non plus raciste affirmatif.

L’interdiction administrative frappant Dieudonné, outre qu’elle piétine le droit et atteint aux libertés publiques (mais de cela, la gauche est coutumière), dénote une profonde stupidité politique. Et une méconnaissance étonnante des règles sociologiques de la ”communication” (2). En effet, ce prurit répressif va conforter l’idée, dans les populations immigrées et chez les lobbies islamiques, que les Juifs dirigent un gouvernement français aux ordres du Crif. Les mesures répressives anti-Dieudonné sont interprétées comme un acte de soumission de l’État français à la communauté juive surpuissante. Sans le vouloir – mais parce qu’il est au fond impulsif et irréfléchi sous des dehors d’homme sérieux et réfléchi – M. Valls a tiré un but contre le camp de ses amis. M. Valls est un tacticien, sans l’envergure d’un stratège.  

Après cet épisode, la communauté juive doit s’attendre à un regain d’hostilité de la part des populations allogènes et à une expansion de l’antijudaïsme. On a fait de Dieudonné un emblème et un martyre, alors qu’il fallait le laisser nager dans l’immense marigot des  showbizmonkeys qui essaient de se faire un nom sans succès.         

Ce que j’ai retenu de mes discussions avec des représentants du judaïsme américain et avec des journalistes israéliens, c’est que les élites du judaïsme français sont considérées comme assez naïves, les moins politiques de toute la diaspora juive. La communauté juive française a poussé à la répression contre Dieudonné Mb-Mb sans comprendre qu’elle se tirait une balle dans le pied. La presse communautaire juive française analyse avec une naïveté confondante l’affaire Dieudonné. (3) De même qu’elle constate que les juifs sont en train de fuir certaines portions du territoire, sans oser en révéler ouvertement la cause. Bref, l’interdiction frappant Dieudonné est une bénédiction pour le nouvel antijudaïsme d’origine afro-arabe et musulmane, qui tient là un argument central. L’intelligentsia juive française, sauf exceptions, se caractérise par la médiocrité analytique et l’aveuglement historique. Qu’elle se rassure : elle n’est pas la seule. La réalité recadre toujours la fiction.    

Notes:

(1) Voir mon essai La Nouvelle Question Juive, Éditions du Lore.

(2) Je travaille dans la com et la pub depuis très longtemps (les protocoles sont exactement les mêmes en économie et en politique) et la règle de base, c’est que pour éliminer un concurrent, un adversaire, un discours gênant, etc., il faut surtout ne jamais en parler, encore moins essayer de l’interdire par voie de justice ! Le révisionnisme (ou négationnisme) est inconnu aux USA parce qu’il est autorisé (liberté absolue d’expression) et noyé dans le brouillard médiatique. En France, où c’est interdit, tout le monde sait de quoi il s’agit. En matière de communication, la règle d’or est affirmative et non pas négative. 

(3) Cf. Hamodia, 15/01 2014.

samedi, 18 janvier 2014

État et Société

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État et Société

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Une nation, un peuple peuvent avoir des institutions étatiques déficientes tout en continuant de produire une grande civilisation créatrice. L’exemple de la France – entre autres – est tout à fait parlant. Dans maintes périodes de son histoire, ce pays a connu une organisation politico-étatique instable, inadaptée et en crise endémique. Pourtant, la société continuait de fonctionner et de créer, dans tous les domaines, malgré la crise permanente de l’État.  Parce que la Société était le corps fécond d’un peuple vivace, jamais découragé.

Prenons le cas de la période 1815-1848 (Restauration et Monarchie de Juillet) et celui de la Troisième République (1875-1940. Les institutions étatiques (les « constitutions » selon le vocabulaire de Tocqueville) étaient particulièrement fragiles, mal étayées, contestées et en crise permanente. Mais en même temps, dans les arts, les sciences, l’industrie, la qualité de l’éducation, le rayonnement économique et culturel, etc. le pays se montrait créatif et performant. Comment expliquer ce paradoxe ?

Tout d’abord, la pérennité et le génie d’une nation dépendent de l’articulation entre un principe mâle et organisateur, l’État, et un principe féminin vitaliste et accoucheur de formes, la Société. Sans État, la Société devient stérile, puisqu’un peuple sans État sombre dans le folklore et l’anémie. Et sans Société structurée et homogène, un État (même très bien organisé) devient inutile et impuissant : c’est ce qui se produit aujourd’hui, j’y reviendrai plus loin.

Deuxièmement, par le passé, lors des innombrables crises de l’État et de ses institutions, la France possédait toujours un État, aussi imparfait fût-il. Les crises de ”régime” était superficielles, superstructurelles, mais il existait toujours une infrastructure étatique et politique qui encadrait et aidait la créativité de la société. (1)

Troisièmement, en comparant approximativement l’État au cerveau et la Société au corps organique, comme chez un individu, si le premier connaît des maux de tête mais si la seconde reste parfaitement saine, l’ensemble global de la Nation peut continuer d’être performant. En revanche, si la Société se délite dans son fondement organique même, le meilleur des États ne pourra ni gouverner ni sauver la Nation. Les crises étatiques sont beaucoup moins graves que les crises sociétales. De même, un individu qui possède un excellent cerveau mais dont la santé du corps s’effondre se retrouvera paralysé et impuissant.

Le « capital historique » d’une Nation, c’est-à-dire sa production créatrice (culturelle et matérielle) accumulée dépend de l’interaction entre son État et sa Société, mais aussi de sa prise de conscience qu’elle constitue une unité ethno-historique. (2) 

Maintenant passons aux choses qui choquent. Actuellement, on ne peut pas dire que l’appareil étatique français fonctionne mal par rapport à tout ce qu’on a connu dans le passé. Le problème, c’est la Société française, la force organique et productive de la Nation, qui se désagrège lentement.  La responsabilité en revient en partie – mais en partie seulement – à l’État, qui a laissé faire et n’a pas corrigé. Mais la maladie de la Société précède celle de l’État puisque ce dernier provient, comme production biologique, du corps organique de la Société ; de même que le mâle naît de la femelle. D’un point de vue holistique et interactif, la Société produit l’État qui, à son tour, l’encadre, la dirige et la protège.

Aujourd’hui, l’ensemble de la Nation France (comme bien d’autres en Europe) présente des pathologies extrêmement graves qui mettent sa survie à moyen terme en question, et qui n’ont rien à voir avec les ”institutions”. Énumérons : le vieillissement de la population autochtone et son déclin démographique, l’invasion migratoire massive par le bas (provoquée ou acceptée avec fatalisme ou hostilité mais nullement imposée par la force de l’extérieur), la domestication psycho-comportementale source d’égotisme, de refus de l’effort (anémie), de sentimentalisme culpabilisé, de dévirilisation, d’hédonisme passif, d’indifférence envers les ancêtres et la lignée (le germen), etc.

Ces pathologies, qui ont atteint non pas tout le monde mais une proportion trop importante, expliquent la plupart des effets du déclin de la France et de bien d’autres pays européens. L’État , en tant que substance produite, n’en est pas la cause ; c’est la Société, en tant qu’essence productive, qui l’est.

L’explication que certains avancent s’appuie sur des raisons exogènes, de nature politique ou idéologique : l’influence à long terme de la morale chrétienne, de la franc-maçonnerie, de ”l’ esprit juif”, de l’américanisme, du consumérisme, etc. L’explication endogène, qui a la faveur de la sociobiologie, est que les peuples, ensembles biologiques, vieillissent, tout comme les individus, et perdent leur énergie vitale et leur volonté collective. Ils finiraient à long terme par moins bien résister à l’environnement, idéologique ou autre. Les premières raisons sont sources d’irresponsabilité, les secondes de fatalisme.

Personne ne pourra jamais trancher. Mais il ne faut pas être déterministe, il faut toujours agir comme si la fatalité était surmontable et comme si le désespoir tranquille était stupide.    

Continuons par l’énoncé de quatre principes (ou conditions) qui déterminent la santé et la créativité d’une Société :

1)   L’homogénéité ethnique au sens large du terme, avec une parenté anthropologique forte.

2)   Des valeurs, une culture, une conscience historique partagées, sans communautarismes intérieurs – c’est-à-dire l’unité de la Société et de l’État.

3)   Une solidarité intérieure au dessus des clivages de classes économiques, avec un sentiment d’appartenance charnelle plus qu’intellectuelle.

4)   Un génie propre, c’est-à-dire des qualités intrinsèques, innées de créativité chez une large proportion des sociétaires.  Ce qui n’est pas l’apanage de tous les peuples.

 

 Le rôle politique de l’État est alors d’organiser cet ensemble et de le projeter dans l’avenir, c’est-à-dire dans l’histoire. Mais l’idéologie républicaine française (reprise par le communisme soviétique) s’imagine, depuis Robespierre jusqu’aux gauchistes hallucinés de Terra nova qui inspirent le PS, que l’État, muni de son idéalisme (« faire France ! ») peut harmonieusement organiser une Société composée de n’importe qui, venu de partout. Utopie qui torpille tout bon sens. Aristote expliquait que le corps d’une Cité (c’est-à-dire la Société) ne peut être fondé sur le hasard. L’État a besoin d’une Société choisie comme le sculpteur d’un marbre de qualité.  La Société et l’État doivent se ressembler et se rassembler et le plus faible de l’équation est l’État. Pourquoi ?  (3)

Conclusion : si le délitement, le chaos ethnique de la Société française se poursuit, l’État, qui n’en est que la projection à terme, s’effondrera à son tour. La France disparaîtra. Mais le soleil continuera à briller. 

Notes:

(1) Montaigne estimait que si la tête de l’appareil étatique disparaissait, le pays continuerait de fonctionner normalement. Autrement dit, la Société possède sa propre autonomie.

(2) Le concept, très original,  de ”capital historique” a été formulé par les nationalistes bretons du mouvement Emsav et par le théoricien Yann-Ber Tillenon. Il décrit l’interaction d’une Société et d’un État pour construire, dans la durée, l’héritage à la fois matériel et spirituel d’une Nation.

(3) Parce que c’est la Société qui finance l’État. Même la force physique de l’État (contrainte de force publique) dépend du consentement financier de la Société. Donc le rapport de force  est complexe. L’effondrement d’une Nation provient toujours de la rupture du pacte Société/État. Et la Société génère toujours un nouvel État alors que l’État ne peut pas créer une Société.

mercredi, 15 janvier 2014

Théorie et pratique

Théorie et pratique

new-faye.jpgLe drame de la configuration intellectuelle politique française, surtout à gauche mais aussi à droite, c’est la prévalence de l’idéologie sur l’expérience ; autrement dit, une mauvaise articulation entre la théorie et la pratique. Karl Popper et Claude Bernard, le formulateur de la « méthode expérimentale », avaient montré que dans les sciences exactes, la théorie et la pratique doivent sans cesse s’articuler en un permanent mouvement  d’aller-retour, de feed back : on formule d’abord une théorie et puis on la corrige par l’expérimentation et alors, une nouvelle théorie est formulée, jusqu’à ce que les deux termes s’ajustent. 

Mais les choses ne se passent pas exactement ainsi dans les domaines de la politique et de l’économie, qui ne sont pas des sciences exactes. C’est le marxisme, avec son matérialisme dialectique qui prenait l’économie politique pour une science exacte, qui a pollué les raisonnements politiques principalement en France. En organisant la précession absolue de la théorie sur la pratique. Et en interdisant, par conséquent, le retour d’expérience. Ce qui provoque un déni du réel par rapport à l’idéologie, d’autant plus que celle-ci se mélange avec la morale du Bien. Cette distorsion mentale est très incrustée dans la pensée-réflexe des élites françaises, qui ont toujours eu un gros problème avec le pragmatisme (1). 

Or en sciences politiques – ce qui comprend l’économie mais aussi la stratégie militaire – la théorie doit procéder de la pratique et non point la pratique de la théorie. C’est ce qu’expliquait parfaitement Aristote qui, en politique, préférait l’expérience historique aux Idées pures de son ancien maître Platon, qui ne sont que des constructions abstraites, toujours brillantes mais le plus souvent fausses.

L’échec retentissant du système communiste (que même la Chine a abandonné) provient de cet acharnement à suivre le dogme idéologique contre le réel, contre la nature (2).  En espérant, avec l’infantilisme de toute construction intellectuelle, que par miracle la réalité va finir par obéir à la théorie. Aujourd’hui en France, on assiste, en basse intensité, à la persistance de cette illusion. Notamment dans deux domaines.

Premier exemple : on théorise (pour des raisons idéologiques et morales) qu’une société ethniquement hétérogène est possible, réalisable, souhaitable. Contre toute expérience actuelle ou historique qui démontre exactement l’inverse.  Ça ne marche pas, mais on persiste dans l’utopie délirante de l’immigrationnisme, à grand renfort de formules idéologico-romantiques (la ” diversité ”, le ”vivre ensemble ”, le ”faire société ”, etc.) qui sont autant d’incantations impuissantes.

Second exemple : l’État Providence socialisé. Alors que ce dernier peut fonctionner dans certaines circonstances mais pas dans toutes, on en fait un absolu, un impératif catégorique. Et on refuse de voir l’échec du dogme. On abolit tout retour d’expérience pour préserver l’idéologie sacralisée qui n’est ni plus ni moins qu’une religion laïque.

Mais cette dictature de la théorie sur la pratique s’observe dans bien d’autres secteurs : la politique éducative, la politique pénale, la politique énergétique (dogmes écolos), etc. Le bon sens s’effondre devant l’intellectualisme et le dogme, c’est-à-dire, au fond devant la croyance théorisée. Une croyance qui, d’ailleurs, finit par perdre son honnêteté pour devenir un acharnement. Les croyants persistent d’autant plus dans leur erreur qu’ils en prennent conscience sans se l’avouer.

La conséquence est, comme l’expliquait Jules Monnerot, l’hétérotélie, c’est-à-dire l’obtention de résultats totalement inverses du but recherché : l’antiracisme de la ”diversité” débouche sur le multiracisme généralisé et la menace de guerre civile ethnique ; le ”social ” et l’assistanat donnent lieu à la paupérisation et au chômage de masse ; l’éducation égalitariste et anti-disciplinaire provoque le déclassement, l’inégalité accrue, l’arrêt de l’ascenseur social ; les solutions énergétiques des écolos augmentent les niveaux de pollution, etc.

Cette fascination pour la théorie au détriment de la pratique relève de l’abstractivisme, qui est le travers de couches sociales déconnectées du réel du fait de leur mode de vie urbanisé et coupé de la nature, vivant économiquement dans une situation fonctionnarisée, confortable, irresponsable.  Ce qui prédispose à la superficialité prétentieuse, à l’absence d’effort d’observation, à la paresse intellectuelle au cœur même de l’intellectualisme. Mais, à terme, le retour au réel finit toujours par s’imposer – en général dans la douleur. Tout cela ne signifie pas qu’il faille mépriser ou abandonner les théories mais les formuler après et non avant le processus expérimental.

 Une théorie n’est pas faite pour être ”élégante” ou ”rebelle”, comme on le croit trop souvent en France, mais pour être opérationnelle.

Notes:

(1) On retrouvait un processus  semblable dans la médecine du XVIIe siècle, bien critiquée dans le théâtre de Molière : le respect du dogme passait avant l’observation physiologique, d’où des méthodes thérapeutiques catastrophiques.

(2) La plus grande imposture du marxisme – ou plus exactement son erreur philosophique majeure – a été de se penser comme matérialisme (réaliste) par opposition à l’idéalisme, alors qu’il est au contraire une forme exacerbée d’idéalisme.

jeudi, 26 décembre 2013

Le « rapport sur l’Intégration » : texte raciste

front-de-gauche-marianne.jpgLe « rapport sur l’Intégration » : texte raciste

Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Remis au Premier ministre à sa demande, ce rapport effarant, rédigé en novlangue par des Trissotins, publié en ligne par Matignon et qui a créé le scandale  est en fait inspiré des idées du groupe de pression et de ”réflexion” gauchiste chic lié au PS Terra Nova. L’objectif est la destruction pure et simple de l’identité française. Il vise à substituer à l’assimilation et à l’intégration une forme de communautarisme où les Français de souche seraient objectivement infériorisés, sommés de s’adapter aux mœurs des nouveaux arrivants, et où il faudrait « assumer la dimension arabe-orientale de la France ».

 Inutile d’énumérer les axes politiques proposés par ce rapport ethnomasochiste et culpabiliste qui vise non seulement à défranciser, déseuropéaniser la société mais à accentuer encore la pression migratoire en instaurant une véritable préférence étrangère. 

Il est plus intéressant de s’attarder sur deux passages qui relèvent du sectarisme de la police de la pensée de gauche et de ce racisme implicite si souvent observé dans la vulgate antiraciste. Tout d’abord, il est recommandé d’interdire et de sanctionner judiciairement, notamment dans les médias, toute mention (« description stigmatisante ») de l’origine des personnes, notamment en cas de délit (1) (« nationalité, origine, couleur de peau, religion, culture… »). Cette interdiction est étendue aux « partis politiques et institutions publiques » dans bien d’autres circonstances. 

 Admirons la contradiction : l’origine ethno-culturelle est niée mais en même temps la France doit devenir « arabe-orientale ». Mais implicitement, le fait d’être qualifié par son nom et son prénom d’origine africaine ou arabe, par exemple, serait subrepticement une insulte. Inconsciemment, les auteurs (vieux gauchistes) du rapport  considèrent que de dire à/de quelqu’un qu’il est ”Arabe” est une « stigmatisation », un « délit de harcèlement racial ». Or, ne pas mentionner l’origine des gens, par pseudo-respect, c’est dévaloriser cette origine. On nage dans une contradiction totale, la bêtise raciste/antiraciste de cette gauche à la fois gouvernementale, soixante-huitarde et intellectuellement à gaz pauvre. (2)

Le second passage fait allusion à la ”race blanche”, alors qu’officiellement les races n’existent pas. Il est en effet proposé de ne plus se référer dans l’enseignement de l’histoire à « des figures incarnées qui demeurent très largement des grands hommes, mâles, blancs et hétérosexuels ». (3)  Évident racisme anti-Blancs et aversion contre les hétérosexuels de la part de personnes qui sont elles-mêmes majoritairement des Blancs hétérosexuels. Ça relève de la psychiatrie – ou de la psychanalyse.

Cette gauche antiraciste est complètement obsédée par l’idée de ”race”, comme les puritains étaient obsédés par l’idée de sexe. Le paradigme racial est obsessionnel dans la gauche ”antiraciste”. 

Une telle idéologie à la fois xénophile, pétrie de bêtise et/ou de mauvaises intentions, est la porte ouverte à la guerre civile ethnique, lot endémique du Maghreb et du Proche-Orient arabe, et de toute société hétérogène et pluri-ethnique.

Mais hélas, ce rapport tire en réalité la conclusion dramatique, cynique et souriante de quarante ans d’immigration incontrôlée, au terme de laquelle s’opère un bouleversement démographique, où toute ”intégration” ou ”assimilation” de minorités qui n’en sont plus est devenue une chimère et où le petit peuple de souche est prié par ses élites grasses et protégées (”socialistes”) de se plier à la loi des colonisateurs présentés comme des victimes, est sommé de se taire et de devenir Invisible. Devant l’histoire, les politiciens, parfaitement antidémocrates et antirépublicains, responsables de ce fait, devront répondre d’une tragédie annoncée.

Notes:

 

(1) C’est implicitement reconnaître l’origine immigrée très majoritaire de la criminalité.

(2) La pensée de gauche, intellectualiste et déconnectée du réel, héritière inconsciente en fait de l’idéalisme platonicien (auquel s’oppose le réalisme aristotélicien)  souffre moins de bêtise que de pathologie, d’origine psychologique. Vouloir construire un méta-monde contre la réalité, une utopie, c’est à dire, étymologiquement, un lieu qui n’existe nulle part, un rêve.  

(3) Il faudra donc trouver dans les figures de l’histoire de France des personnes de couleur, féminines, bisexuelles ou homosexuelles ? Vous en connaissez ?